CHAPITRE QUINZE - Clément, mon ami Clément

4.8K 238 27
                                    

Juste une petite info :

L'épisode d'avant n'est pas encore arrivé dans le cours de l'histoire, ce qui veut dire que notre héroïne n'a pas encore fêté Noël -la pauvreee- mais aussi qu'elle ignore que Tina est en réalité la cousine de notre cher Ken alias Nekfeu.

Bonne lecture! ♥






Mon cœur bat tellement vite que je crains qu'il ne sorte de mon corps. Je regarde les alentours en tapant du pied par terre, vérifiant cinquante fois mon écran de portable pour vérifier l'heure. En plus, mes mains sont moites. Reprend-toi, on dirait une putain de lycéenne... Le nombre de fois que je me suis répétée cette phrase dans mon existence. Je vous jure, je crois que je vais écouter mon amie Zoey et me mettre sérieusement au yoga. La gare de Lyon est comme je la voyais dans mes souvenirs, il y a quelques mois de cela.

Je vois le train qui arrive au loin et je fais quelques pas. Je jette des coups d'œil aux personnes qui attendent elles aussi leurs proches. J'aurais préféré recevoir Sam ou Timothée ou encore Manon plutôt que mon ancien copain qui semble remonté contre moi à un point flippant.

Moi, à moi-même : Tout va bien...

Les premiers passagers commencent à descendre du train. Je dispose mon téléphone dans ma poche arrière et passe une main dans mes cheveux pour les recoiffer un minimum. J'espère que j'ai une assez bonne mine, que j'ai l'air heureuse. Il ne faut pas qu'il s'imagine que je suis malheureuse à Paris sinon il en parlera à mes parents et sûrement à Manon.

Et là, je le vois. Après plusieurs mois. Et je peux dire qu'il n'a pas changé. Il a toujours ses cheveux châtains clairs désordonnés et ses mystiques lunettes de soleil - attendez, en plein hiver ? -, sa carrure plutôt musclée et ses infatigables Vans bordeaux. Je m'approche de lui et lui fais signe pour qu'il me repère. Contre toute attente, un sourire apparait sur ses lèvres et il s'approche vivement.

Clément : Cara, ça fait du bien de te revoir !

Moi, incertaine : Ouais... !

Clément retire ses lunettes, dévoilant ainsi ses yeux foncés. On se fait la bise et je peux admirer sa mâchoire carrée qui m'a auparavant fait craquer.

Clément, un peu dur : Maintenant explique-moi cette connerie.

Mon sourire timide s'effondre. Voilà, on y est enfin.

Moi : Oui, oui, oui. Mais viens avec moi d'abord, on va rentrer chez moi.

Clément : Comme tu veux.

Je ne sais pas si je dois lui prendre la main, le bras, la cuisse, le nez ou même les oreilles alors je lui fais simplement un signe de la tête et me mets à avancer. Il marche juste derrière moi pendant que j'essaye de trouver la « meilleure » façon de lui raconter le pourquoi du comment je me suis barrée de Nice.

Je marmonne des mots sous ma barbe que même moi je ne comprends pas. Je crois bien que je suis un peu tarée sur les bords. Nous marchons dans les grands couloirs de la gare avant d'apercevoir la sortie. Les gens autour de jettent des regards d'incompréhension vers Clément en voyant qu'il porte des lunettes de soleil en cette période. J'arrive finalement à m'extirper in-extremis de cette foule mais Clément n'a pas l'air aussi serein que moi. Il n'est pas tellement habitué des grandes foules. Je l'attends alors de l'autre côté du trottoir parisien et il finit par me rejoindre, légèrement remonté :

Clément : Eh bien, c'est vraiment le bordel dans cette ville. Je me demande vraiment pourquoi t'es venue dans cette cité.

Moi, froide : Commence pas, Clément.

Au détour d'un trainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant