CHAPITRE SPECIAL NOEL

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Mohammed, rouspétant : Putain, mais c'est chiant ce truc !

Je relève mes yeux de ma lecture pour observer silencieusement mon colocataire se débattre avec les décorations de notre beau sapin de Noël. Je me rappelle la tête qu'il a faite quand je l'ai carrément forcé et trainé chez un marchand de sapins. Pour moi, un Noël sans sapin n'est pas un vrai Noël. Surtout que c'est le tout premier que je fête sans mes parents. D'ailleurs, je me demande s'ils m'enverront un message de vœux. En tous les cas, je pense en envoyer un.

Moi, amusée : Tu veux peut être de l'aide ?

Mohammed : Hm.

Je dépose mon livre sur la table basse et me relève du divan pour venir le rejoindre au centre du salon, où trône joyeusement mon beau roi des forêts -je parle bien du sapin, hein. Je l'aide à entourer l'arbre de guirlandes rouges et dorées. Il faut avouer que la tâche n'a rien de facile mais je suis bien incapable de m'énerver en cette période. Même le froid ne me dérange pas. J'aurais été tellement comblée d'avoir de la neige ! Mais bon, je ne sais pas trop si la neige à Paris, c'est fréquent ou non.

Moi : Ils arrivent à quelle heure ?

Mohammed : Vers dix-neuf heures.

Bon, nous n'avons plus que quelques heures pour terminer notre décoration d'intérieur et pour aller faire les courses. Je me demande encore pourquoi les gars ont tellement voulu à ce que nous fêtions le réveillon chez Mo. Nous aurions eu beaucoup plus de place chez Héloïse. Mais bon, je suis quand même satisfaite d'être l'hôte de la fête.

Mo revient quelques instants plus tard avec des cartons remplis de vieilles boules poussiéreuses de Noël. J'en retire quelques unes et les place tranquillement sur les branches de notre arbre, une musique de fond s'échappant de la télévision. Je chantonne tranquillement en décorant à mon goût le salon. Mo m'observe du coin de l'œil avec un sourire sur le coin des lèvres.

Mohammed : Je retrouve enfin ta bonne humeur, Noah.

Moi : La magie de Noël. Et arrête avec ce surnom idiot.

Il passe sa main sur mon crâne et me frotte frénétiquement. Je ricane en lui donnant un coup d'épaule.

Moi : J'ai hâte d'être ce soir.

Mohammed : Tranquille, tu vas le revoir le fennec.

Moi : Pff, t'es con.

Je lève les yeux au ciel en accrochant ma dernière boule. Cela fait un petit moment que je ne l'ai pas revu, le temps que je digère complètement son canular ridicule. Mais d'un autre côté, est-ce que cela signifie qu'il voulait à tout prix me revoir ?

De toute façon, je me suis promis d'arrêter de me prendre la tête durant ces deux semaines de vacances. Enfin, de vacances, pas trop vu que je dois continuer de bosser au bar. Heureusement qu'Eric nous a laissé rentrer chez nous pour Noël et le nouvel an. D'ailleurs, avec l'accord des gars bien sûr, j'ai invité mon amie Zoey. Nous nous sommes énormément rapprochées ces derniers temps.

Mohammed : C'est moi qui m'occupe de la bouffe.

Moi : S'tu veux.

Je hausse les épaules. Malgré les apparences, Mo est un bon cuisinier. Pour l'occasion, je suis allée lui acheter un cahier de recette pour Noël. Je m'attends à manger comme une reine ce soir. Du moins, je l'espère.

**Sam**~15h02

Joyeux réveillon ma puce, désolée de ne pas trop donner de nouvelles, mais j'avais quelques soucis à la maison. Je t'appelle ce soir

Au détour d'un trainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant