Livre I - Chapitre 9 - Partie 2

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Royaume d'Attica, plaines de Razvishnöon, camps de Démons — jour : 210 mois : automne, année : 222

Khnèr avait beau être motivé pour donner à Aurora autant de plaisir qu'il n'en recevait, mais jamais la jeune femme ne lui retourna ce qu'il désirait.

Pourtant, il fallait bien qu'elle l'avoue, il était particulièrement soigneux. Lorsqu'il voulait lui faire l'amour, Khnèr commençait toujours par la préparer avec des caresses, des baisers tendres et d'autres formes de préliminaires que tous les hommes se doivent de connaître s'ils veulent qu'une femme apprécie convenablement ce genre de relations sexuelles — et inversement.

Malheureusement pour lui, si, quand elle effleurait de sa douce main sa verge, Khnèr était perpétuellement à deux doigts de partir comme une fusée, la réciproque n'était pas vraie. Cet effet sur Aurora ne se voyait absolument pas, et c'était bien normal vu qu'elle ne ressentait aucune excitation à ses côtés. Au mieux, elle n'éprouvait ni gène ni plaisir, juste une fonctionnelle acceptation de ce corps étranger qui le permettait de la chevaucher comme bon lui semblait. Et comme elle ne s'en plaignait pas, le capitaine ne voulait pas non plus se retenir, et à chaque fois qu'il désirait la prendre, il le faisait sans état d'âme.

Au bout du compte, Khnèr avait donc décidé de s'en moquer, réalisant qu'après tout, elle venait juste d'être faite prisonnière dans un camp rempli de Démons. Il avait fini par mettre sa réaction sur le dos du stress, et que lorsqu'elle serait amenée à son château, tout cela ne finirait plus que par être un mauvais souvenir. Parce que oui, une belle femme comme Aurora ferait bonne figure dans son harem déjà bien rempli, et il avait bien l'intention de la garder près de lui.

La plupart du temps, il évitait de prendre les humaines, car elles vieillissaient bien trop vite et au bout de quelques années, il finissait par s'en détacher, les laissant moisir dans un coin tandis qu'elles se flétrissaient. Mais la demoiselle était tellement jolie que cette fois, Khnèr allait faire une entorse à sa règle. Comme elle était encore jeune, il prévoyait une bonne vingtaine d'années de sexe torride avec elle. Puis, lorsqu'elle sera devenue trop vieille, il aviserait selon son état. Mais il s'était promis d'un prendre soin.

Ce matin-là, alors que le soleil venait de se lever, Khnèr lui fit donc l'amour pour la énième fois depuis son arrivée au camp. Aurora était plantée à quatre pattes sur le lit, et lui pilonnait dynamiquement derrière ses fesses en grognant un peu.

Son corps était en sueur, son rythme cardiaque rapide, et son esprit en adoration devant ce corps à ses pieds, collé contre le sien au niveau de son sexe.

Du côté de la jeune femme en revanche, il était hors de question qu'elle aille avec Khnèr dans un endroit dont elle ignorait totalement l'existence. Non, Aurora avait de puis longtemps actionné ses petites cellules grises afin qu'elles puissent trouver une solution quant à la manière avec laquelle tout le monde allait pouvoir sortir de ce maudit campement et cela indépendamment de l'énergie que dépensait Khnèr pour la convaincre qu'il s'occuperait bien d'elle.

Néanmoins elle fut assez surprise de la façon avec laquelle le capitaine tentait vainement de lui faire atteindre un orgasme. Ils n'en avaient jamais parlé — ils parlaient finalement très peu — mais Aurora pouvait bien sentir qu'il essayait sincèrement, et il y mettait beaucoup de cœur. Elle lui accorda au moins cela, ses ébats avec Khnèr n'étaient rien, comparés à ce que lui avait fait subir son frère Aurélio avant de retourner à Attica. Le capitaine des Démons, au moins, savait ce qu'était un cunnilingus. Il savait faire plaisir à une femme, et bien d'autres des prisonnières du campement auraient été presque soulagées de partager sa couche un soir tant il demeurait calme, avisé et patient.

Les Chroniques d'AtticaWhere stories live. Discover now