Il est tombé pour elle

Chapitre 32

[ Coucou à tous ! Désolée pour mon énorme retard ! Merci pour tous vos commentaires, votes, messages, ils sont géniaux ! En ce moment je n'ai pas eu le temps de répondre, mais je ne vous oublie pas et je le ferai, c'est promis ! Merci à mes fidèles lecteurs pour leur patience et merci et bienvenue aux nouveaux ! Voilà le chapitre promis, j'espère qu'il vous plaira. Je vais essayer de finir le deuxième cette nuit, sinon vous l'aurez dans la semaine. Bonne lecture ! ]

* * *

Une lumière scintillante accompagnée d'un tintement fait soulever mes paupières alourdies par le sommeil. Je n'ai même pas remarqué m'être endormie. Il faut croire que les émotions que j'ai éprouvées tout au long de ce week-end ont eu raison de mon énergie. Légèrement, je m'étire en attrapant mon téléphone pour y lire le message que je viens de recevoir.

Ça te dit « un après-midi shopping » demain ?

Je me demande souvent si au lieu de suivre des études de sage-femme, Mila n'a pas raté sa vocation dans le monde de la mode.

Et comment ! Je finis à 16 h. On se retrouve directement devant la fac ?

Elle me répond en à peine deux secondes.

C'est noté ! J'ai hâte d'y être !

Je lui réponds que moi aussi avant de remarquer l'heure. Je n'arrive pas à croire que j'ai dormi tout l'après-midi. Dans la salle de bain, je fais un brin de toilette avant de descendre au salon pour prendre le dîner avec toute la famille. Nous nous régalons avec le poulet rôti de ma mère en parlant de tout et de rien. Rien n'est mieux que quand nous sommes réunis.

Après avoir rappelé toutes nos bêtises d'enfance, parlé mécanique pour les uns et brocante pour les autres, nos parents, fatigués, nous abandonnent pour leur nuit de sommeil. Anton les suit peu de temps après, épuisé lui aussi par le voyage. Nous nous retrouvons donc Ana, Josh et moi-même, avec ce même regard conspirateur. Après s'être assuré que personne n'est en état de nous entendre, mon frère se retourne en arborant un sourire enfantin.

— Ça vous dirait de faire le mur ?

Ana éclate de rire, Josh est amusé, mais garde toutefois un air très sérieux. Il y a bien longtemps qu'est finie l'époque où nous faisions le mur. Nous pouvons sortir comme bon nous semble, et même si aujourd'hui, il n'est pas si tard que lorsque nous le faisions, j'éprouve toutes les sensations que cela pouvait me procurer. Je sens que nos souvenirs, il y a peu éveillés, nous ont donné des idées.

— Comme au bon vieux temps ? je demande avec enthousiasme.

— Comme au bon vieux temps, reprend Josh, un sourire démesuré scotché aux lèvres.

Il n'en faut pas plus pour qu'Anna fonce enfiler son manteau et ses ballerines. Josh et moi la suivons avec empressement et en à peine deux minutes, nous sommes dehors, nous ruant vers la voiture en riant à tue-tête. Les portes fermées, le moteur qui vrombit, mon frère et ma sœur se retournent en me demandant en cœur.

— La tanière ?

J'ai l'impression que mon cœur va sortir de ma poitrine tellement je suis heureuse. Je hoche précipitamment la tête et Josh prend la route aussitôt. Avant, lorsque nous sortions en douce, on allait soit au cinéma, ou alors chacun chez des amis, mais le plus souvent, nous allions à la tanière, cet endroit si simple qui pourtant à la nuit tombée incarnait tout à nos yeux. Nous l'avions surnommé comme cela quand notre père avait obligé toute la famille à regarder un documentaire animalier sur les loups, alors qu'à l'époque il était passionné par cette espèce animale. Depuis ce jour, nous nous sommes juré que nous trouverions notre refuge. Je me souviens qu'on s'était même proclamé la bande des loups, assez peu imaginatif pour une bande d'enfants âgés de douze à seize ans...