Chapitre 17

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* * *

Le soleil de Normandie pénètre dans la chambre par le biais de la baie vitrée et achève de me réveiller. Je me relève et étire mes bras avant de ramener mes mains sur mon visage. Cette nuit, j'ai rêvé de Matt. C'était... bizarre. On filait le parfait amour et j'avais conscience que c'était Matt, pourtant, physiquement, c'était Lyam. Je me demande vraiment si parfois je ne me drogue pas avant de dormir.

Je cligne des yeux et chasse mon rêve de mon esprit en me dirigeant vers la salle de bains. Après une douche rapide, j'enfile un survêtement noir et mes tennis. Je me fais une queue-de-cheval et observe mon reflet dans le miroir. Je soulève mes épaules, je suis passable. En même temps, je vais faire du sport, je n'ai pas besoin d'être apprêtée comme Miss Monde.

On toque alors à la porte et j'ouvre en découvrant Matt. Il arbore un survêtement gris qui saille parfaitement chaque partie de son corps. Ses cheveux sont à peine maîtrisés et sa petite barbe me fait craquer.

Il élève un sourcil et croise ses bras sur son torse avant de m'offrir un sourire éclatant.

- Tu aimes ce que tu vois ? blague-t-il.

- Ce que tu peux être prétentieux ! dis-je en lui tapant l'épaule.

Il sourit toujours et m'observe à son tour.

- Tu n'es pas mal non plus.

Je bascule ma tête sur mon épaule et mets mes mains sur ma taille en souriant. Il se fout de moi ?

- Arrête avec tes faux compliments. Je vais finir par croire que tu n'es pas sincère.

Il perd son sourire et fronce les sourcils.

- Tu es bien la seule femme que je connaisse qui n'aime pas recevoir des compliments.

Je ferme la porte de ma chambre et le pousse amicalement.

- Je te l'ai déjà dit, je ne suis pas comme les autres. Personne ne l'est, chacun est unique. Et puis tu ne trouves pas que complimenter à tout va, ça perd de sa valeur ?

Il hausse les épaules alors que nous nous dirigeons vers la sortie de la villa pour nous rendre sur la plage.

- Si tu le dis. Mais je te trouve très belle, alors pourquoi je ne te le dirais pas ?

Je me demande s'il voit la même chose que moi. On est au petit matin, j'ai encore la trace de mon oreiller sur le visage et il me dit que je suis belle ? Un vrai beau parleur.

Je le regarde une nouvelle fois en haussant un sourcil et il lève les mains en signe de reddition.

- Ok, tu es moche si c'est ce que tu veux entendre, ironise-t-il.

Un sourire traverse mon visage et je ne peux pas m'empêcher de rire.

- Ce n'est pas ce que je voulais dire !

Il pose sa main sur ma bouche pour m'empêcher de parler.

- Mais oui Lina, mais oui.

Il affiche un grand sourire, il prend carrément son pied en se moquant de moi. Je le tape une nouvelle fois sur l'épaule en riant.

Nous arrivons ensuite sur la plage. Il n'y a personne, en même temps je me demande bien qui irait à la plage à six heures du matin. À part moi, à l'évidence.

Comme les vagues progressent, nous courons sur le sable. Matt est à l'écoute et m'encourage, mais je suis ailleurs. Je pense à Lyam, avant c'était avec lui que je partageais ce moment. C'est lui qui m'a transmis cet amour de la course. Sans compter que j'aurais pu être avec lui à la place de Matt aujourd'hui. Je ne parviens pas à le sortir de ma tête en cet instant et pourtant, il le faut.

Il est tombé pour elleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant