Chapitre 42

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[Bonjour tout le monde ! Et non, ce n'est pas une mauvaise blague, il s'agit vraiment du chapitre 42 (enfin !). Je sais que j'ai été très longue à poster pour la simple et bonne raison que j'ai arrêté de venir sur wattpad pendant un certain moment. Donc jetez-moi des tomates à la figure si vous voulez, vous en auriez tous les droits. Bien sûr, je suis à partir d'aujourd'hui de nouveau présente sur wattpad. Bienvenue aux nouveaux lecteurs et vraiment mille excuses pour mes lecteurs fidèles. Je promets de me rattraper. Des bisous tout pleins et bonne lecture !]


Le moment me paraît irréel, comme si les mots ne suffisaient plus et que seul le silence flottant dans les airs nous apaisait. Le soleil s'échoue dans la mer tandis que les vagues caressent timidement le sable. Elle est là elle aussi, dans mes bras, au plus proche de mon cœur. Je ne sais pas comment nous nous sommes retrouvés ici, assis sur le sable, serrés l'un contre l'autre. Nous contemplons ce spectacle qui ne sied que pour nous, profitant de chaque instant que la vie a à nous offrir.

            J'ai cru que mes larmes n'allaient jamais se tarir, que je ne me relèverais pas. Je suis tombé six pieds sous terre en réalisant que je pouvais la perdre. Perdre celle que j'aime le plus au monde. Je pensais connaître cette émotion, Dereck, mon père, je croyais être immunisé face à la perte d'un proche. Je le pensais seulement.

            Je caresse lentement ses cheveux, hume son parfum si unique mélangé à celui de la mer, réfléchissant sans cesse à ce que je pourrais faire ; comment changer l'inévitable. Rien, aucune solution ne me vient à l'esprit. Nous en avons parlé pourtant, elle m'a expliqué comment tout avait commencé il y a deux ans de cela. Et qu'aujourd'hui, les traitements ni la greffe de moelle osseuse ne sont envisageables faute de donneur compatible. J'ai immédiatement offert de faire le test, elle m'a souri, d'un sourire si beau qui n'appartient qu'à elle pour me dire qu'il y avait peu de chances que je le sois.

            — Il y a tout de même une chance, lui avais-je répondu, alors je la prends.

            À bout de forces pour ce que nous avions pleuré, elle m'a embrassé et s'est réfugiée dans mes bras. Dès lors, je n'ai fait que réfléchir jusqu'à ce qu'elle s'endorme paisiblement, pareille à un ange. J'ignore combien de temps nous sommes restés ainsi sur la plage, chacun perdu dans ses pensées, nous demandant sûrement combien de temps nous avions encore à partager.

* * *

            J'avais peur d'annoncer ma maladie à Lyam, effrayée de ressentir ce que j'éprouve en cet instant. Je le fais souffrir et je m'en rends compte. Depuis qu'il connaît la vérité, je ne vois plus son magnifique sourire orner ses lèvres ni l'éclat que j'aimais tant admirer dans ses yeux. Il est soucieux. Comme je le connais, il réfléchit sûrement à comment éviter ce qui m'attend.

            J'ai eu du mal à accepter ma maladie, du mal à me dire que je mourrais peut-être à vingt ans. Pourtant, j'ai bien fini par m'y faire. Enfin... j'ai trouvé une solution pour vivre avec : je l'ai ignorée. Bien sûr, les traitements, les douleurs et la fatigue qu'ils me faisaient encourir me la rappelaient sans cesse, mais j'ai décidé de vivre, de conserver ma vie telle qu'elle était, de ne rien changer. Seulement vivre. J'étais heureuse, alors pourquoi tout chambouler ? Pourquoi entamer la vie d'une autre ? Mon seul désir était de continuer ma vie, de découvrir ce qu'elle pouvait encore m'offrir.

            Seulement... Je suis tombée amoureuse et dès lors, tout a changé.

* * *

            — Je suis désolée, souffle-t-elle, la voix fragile.

            Nous sommes allongés sur le lit, prêts à nous endormir après une longue douche chacun.

Il est tombé pour elleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant