Chapitre 41

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[Plus que deux (ou trois) chapitres avant l'épilogue. Merci pour tout ! J'ai été très touchée par l'ajout à des listes de lectures avec des noms trop mignons ! Alors merci pour ça ! Je vous souhaite une très bonne lecture !]

* * *

Cela fait des heures que nous sommes dans la salle d'attente et que nous ne pouvons pas voir Ana. Seuls Anton et ma mère ont été autorisés à demeurer à ses côtés. Plus tard, un médecin vient nous voir et nous dit que rester ici n'est pas nécessaire, mieux vaut rentrer et revenir le lendemain quand les visites ouvriront. Tout le monde est épuisé. Josh et mon père décident tout de même de ne pas quitter l'hôpital au cas où ma mère voudrait rentrer, même si je doute fortement qu'elle le fasse.

C'est le cœur lourd que Lyam et moi retournons vers la voiture. Je ne cesse de bombarder Anton de messages pour qu'il me donne des nouvelles d'Ana. Ils sont sous le choc, mais elle va bien. Il me dit qu'elle est courageuse. Je n'arrive pas à croire qu'on parlait de cela il y a quelques heures à peine et qu'elle s'apprête maintenant à donner la vie.

— Ça va bien se passer. Ne t'inquiète pas, me dit Lyam en resserrant ses bras autour de mes épaules.

J'ai peur des hôpitaux. Curieux pour quelqu'un qui veut exercer un métier dont l'hôpital est le quotidien me dirait-on. Sauf que j'ai toujours voulu surmonter mes peurs, ne jamais les laisser prendre le contrôle. Mais ce soir, de savoir qu'un de mes proches s'y trouve me donne la chair de poule et fait remonter en moi de mauvais souvenirs.

Nous arrivons à la maison et je file me mettre en pyjama. Je ne veux pas préoccuper Lyam, ça va passer. Quelques instants plus tard, il frappe à la porte de ma chambre, l'air inquiet. J'ignore comment il fait pour sentir quand je ne vais pas bien, comme s'il avait un sixième sens me concernant.

— Je vais aller dormir sur le canapé. Je suis là si ça ne va pas.

Pourtant, il ne bouge pas. Il attend que je me confie à lui, que je sorte de ma bulle. Je lacère presque mon t-shirt entre mes mains. Je ne sais pas pourquoi je flippe autant, elle va accoucher, tout va bien se passer. Mais je ne parviens pas à garder mon sang-froid. Je panique, je suffoque même. Je cours dans ses bras et le serre de toutes mes forces.

— Lina, qu'est-ce qu'il y a ? dit-il en enlaçant ma taille d'une main et passant l'autre autour de ma nuque.

Je tente de refouler mes larmes et m'accroche à lui, mon roc, mon antidote.

— Dors avec moi ce soir. S'il te plaît Lyam.

J'ai l'impression de revivre la scène où il me disait la vérité sur son passé, sur Dereck. Sauf que cette fois-ci, les rôles s'inversent.

Il me porte aussitôt dans ses bras et me dépose sur mon lit. Il retire ses vêtements avant de me rejoindre sous les couvertures. Nos jambes s'emmêlent, ma tête s'appuie sur son torse tandis que ses mains caressent mon dos, mes cheveux, mon visage. Il est partout à la fois, et je me sens bien, aimée, choyée, réconfortée. Il m'embrasse doucement, et je pose mes mains contre son torse, m'abandonnant à lui, entourée par la chaleur de son corps. Ses lèvres semblent me livrer une promesse, elles me jurent qu'il sera toujours là, quoi qu'il arrive, il sera toujours là. C'est ainsi que je m'endors, perdant le fil de ce qui a trait au rêve et à la réalité.

À mon réveil, je trouve Lyam complètement endormi. Il est neuf heures du matin et nous avons à peine dormi quatre heures. Les visites viennent de commencer et le silence qui règne à la maison m'apprend que personne n'est rentré de la nuit. Je m'empare de mon téléphone et découvre un message non lu d'Anton :

Il est tombé pour elleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant