Les premiers jours d'écoles ont passés vite, tout comme la fin de semaine. Suivant le conseil de ma mère, après beaucoup d'insistance de sa part, j'ai commencé l'entraînement avec Viking pour le concours hivernale. Comme il est un grand fainéant, j'ai du m'en tenir aux petits obstacles. J'ai inévitablement tombé de selle quelques fois mais j'ai su remonter. Les progrès n'étaient pas très concluants mais je me console avec le fait qu'il ai sauté.
Puisque c'était son idée, ma mère m'a libéré des tâches à l'écurie pour que je puisse consacrer tout mon temps à l'entraînement. Je crois que j'en avais besoin, de liberté. De ne plus avoir à me soucier de quoi que ce soit pendant deux journées entières. J'ai pu relaxer un peu, malgré mes tonnes de devoirs de français.
J'ai vu M. Hodgkin à nouveau le jeudi, en histoire. Il nous a introduit aux années folles, un grand sujet pour notre douzième année. Son cours était assez intéressant. Je n'avais jamais vraiment aimé cette matière mais j'imagine que le sujet me rejoignait plus que ceux des années précédentes. Lors de ce cour, il m'a jeté des regards discrets mais toujours accompagnés d'un jolie sourire. Peut-être pensait-il que cela me remonterait le moral, je ne sais pas quoi en penser. J'ai réussi à me trouver une place au fond de la classe pour plus de discretion.
Lorsqu'il a fait allusion au style de ces années, Sydney a demandé si leurs coiffures étaient aussi affreuses que la mienne. Andrew, a semblé exploser de rage pendant une seconde mais il s'était repris tout de suite. Il a réprimendé Sydney devant toute la classe mais celle-ci n'en a pas fait tout un plat. Je pouvais voir dans son regard qu'il se retenait. Moi, je me sentais mal de le mettre dans cet état. Nous ne nous sommes pas parlé depuis, cela semblait plus judicieux.
Puis, les semaines ont passées et le mois d'octobre est arrivé. J'avais beaucoup progressé avec Viking depuis le temps et cela semblait prometteur pour le concours. Ma mère semblait fier de moi.
J'avais réussi à me tenir à distance d'Andrew pendant un semaine. Lors de mon premier cours de sports il était venu me voir pour me demander ce qui n'allait pas, il disait comprendre ce que je vivais. Chaque jour quelqu'un me critiquait sûr la couleur de mes cheveux, certains me poussaient et d'autres faisaient tomber mes choses. La grande majorité du collège me regardait d'un drôle de façon mais jusque là je n'y avais pas fait trop attention.
*****
J'entend la cloche sonner pour annoncer la fin de mon cours de chimie. Enfin. Je déteste la chimie plus que je ne déteste le spaghetti. Je ne suis pas une grande amatrice de ce plat. Heureuse de quitter cette classe, je me dirige vers mon casier pour prendre mon linge de sport.
En descendant les marches, j'échappe mon manuel. Je me penche alors pour le réccupérer mais quelqu'un est plus rapide que moi. Hunter. Il me tend gentillement le manuel et me souris.
- On se voit en cours de sports, poils de carotte. Dit-il assez fort pour que tous les étudiants puissent l'entendre et rire avec lui.
- Tu crois que ta petite copine Sydney est mieux que moi? Elle est tellement laide qu'elle doit se cacher sous des tonnes de maquillage.
Les élèves dans les escaliers se mettent à rire. Alors que je vois le visage de Hunter se former de traits de colère, je me mets à regrètter d'avoir dis ça. Elle était tout de même ma meilleure amie il y a cinq mois, avant que les vacances d'été ne commencent. Je ne suis pas méchante de nature, mais là j'en ai assez et le seul moyen d'atteindre ce tas de muscles est de dire quelque chose contre Sydney.
Je me dépêche à réccupérer mon sac de sports et je cours vers les vestiaires pour être la seule. Au passage, je vois le couple comploter en me regardant avec des yeux emplis de fureur. Lorsque je pousse la porte, je pousse un soupir de soulagement en constatant qu'il n'y a personne. Je ne crois pas m'être déjà changé aussi vite de toute ma vie, mais je n'ai vraiment pas envie de tomber sur Sydney et ses accolytes. J'enfile un chandail de sport emple à manches longues et mes pantalons de course noir, puis je me rend dans le gymnase.
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M'aimeras-tu encore demain?
RomanceJe peux lire en lui comme dans un livre ouvert, il ne peut rien me cacher et cela le trahit à tout les coups. Il tente de résister, de suivre ses obligations et pourtant, il en est incapable. C'est la nuit où tout a basculé qui l'a fait céder.