Chapitre 7

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Après que j'eus essayé la robe médiéval que j'avais trouvé à la bouffonerie, ma mère a semblé heureuse de me voir dans ce déguisement. Elle disait que la couleur verte du tissu contrastait bien avec mes cheveux roux. Elle a tout de suite payé et nous sommes revenus à la maison en vitesse pour une soirée entre filles.

Nous avons écouté quelques épisodes de notre série favorite en mangeant du maïs soufflé sur le sofa. Le temps avançait et nous enchaînions les fous rires. Plus il se faisait tard plus nous étions fatiguées et avions moins de contrôle pour arrêter de rire. La soirée s'est finalement terminé lorsque le téléphone a sonné vers onze heures. C'était le gérant à ma mère qui l'appelait pour la prévenir d'une visite qu'elle devrait tenir le vendredi. Alors qu'elle parlait, je me suis faufilé dans les escaliers pour aller prendre un bain.

Je suis resté dans le bain jusqu'à ce que l'eau ne soit plus assez chaude. Après m'avoir lavée et m'être occupé de mes long cheveux, j'étais resté dans la baignoire en cherchant Andrew sur les réseaux sociaux, en vain. J'avais envie de lui parler de notre rencontre un peu plus tôt dans la journée, de le remercier d'avoir promis de veiller sur moi et de lui parler de tout et de rien, d'apprendre à le connaître.

Le lendemain, je suis allé à cheval cher nos voisins de terre quelques kilomètres plus loins de cher moi pour récupérer des produits naturels que ma mère achète à la propriétaire des lieux. Cette dame fabrique des herbes médicinales pour les animaux et les humains. Elle fait pousser elle-même les plantes dans son jardin et cultive également des fruits et légumes lorsque la saison le permet. Depuis aussi longtemps que je me souvienne j'ai toujours adoré aller cher elle. Enfant, ma mère m'y emmenait lorsqu'elle arrivait à épuisement des stock. Pendant qu'elles discutaient, moi, je jouais avec les poules et les chats que je trouvais dans la petite fermette. Le jour de mes dix ans la charmante botaniste m'a offert un chaton blanc. J'en ai pris soin jusqu'à ce qu'il parte et ne revienne jamais. Sur la route, j'en ai également profité pour pratiquer l'endurance de Viking lors de l'allé et du retour. Avec les sacoche rembourrées accrochées à la selle je n'avais pas à m'inquiéter pour la marchandise, donc j'ai poussé mon cheval jusqu'à son meilleur. Nous faisions la course contre les véhicules passant dans le petit rang de terre. Dans le courant de l'après-midi, cette journée là, je suis allé faire quelques devoirs dans le grenier de l'écurie. Là haut je m'y sens bien, je suis introuvable aux yeux de ceux qui ne connaissent pas ma cachette secrète. Durant l'été j'y ai installé quelques balles de paille, une douce couverture et des coussins. J'avais l'habitude d'y aller lors des journées pluvieuses car lorsqu'il fait beau et chaud la chaleur y est suffocante. Le samedi et le dimanche, je me suis réveillé bien trop tard pour que mes journées ne paraissent longues. J'avais besoin d'énormément de sommeil suite à mes nuits blanches durant la semaine. Ma mère me trouva légèrement paresseuse mais au moins je ne manquai pas à la tâche. Je me suis entraînée avec Viking dans les bois puis j'ai monté un autre cheval pour lui faire faire de l'exercice. Depuis le départ de mon père nous n'accueillons plus de pensionnaires. Le salaire qu'il gagne combiné à celui de ma mère nous suffise pour ne pas avoir recourt à un autre revenu supplémentaire. Nous avons décidé de garder une dizaine de chevaux nous appartenant. Ma mère en possède un mais elle vient rarement faire de l'équitation alors il passe son temps au pâturage. Nous possédons des jumelles, Filante et Minuit qui sont tachetées de noir et de blanc. Il y a aussi Shaman, un magnifique étalon de couleur isabelle. Les autres sont soit très vieux, soit très jeunes et seront vendus puisque mon père n'est pas là pour les dresser.

Pendant la nuit du dimanche au lundi je rêvai d'Andrew. Il était assis dans un coin de ma chambre et me regardait dormir profondément. Il ne faisait rien de plus que rester assis là, veillant sur moi. Je trouvai sa charmant car il avait dis qu'il serait mon protecteur, qu'il veillerait sur moi. Je n'avais aucun doute sur sa capacité à me protéger mais je doutais qu'il ne s'attire pas de problèmes en étant trop proche l'un de l'autre.

*****

Je le vis le mardi pendant l'heure du midi alors qu'il donnait une séance de rattrapage à laquelle j'étais la seule présente. Nous avons plutôt mis de côté l'histoire et avons discuté des évènements de la semaine dernière. Il s'informa sur ma santé et sur mon état psychologique actuel.

- Te sens-tu moins fatiguée que la semaine dernière? M'a-t-il demandé.

- Oui, je me sens mieux.

Il m'a parut heureux lors de la courte heure où nous avons discuté. Je pouvais lire la joie dans ses yeux pétillants. Son magnifique sourire blanc faisait fondre mon cœur et sa voix m'ensorcelait. Pourtant, aucun rapprochements n'eut lieux. C'était aussi bien comme ça, nous avions tout le temps pour nous et je souhaiterais mieux le connaître avant de me lancer dans quoi que ce soit. Je lui ai alors laissé mon numéro de cellulaire pour qu'il l'utilise s'il se sentait seul ou s'il avait simplement envie de discuter. Avant que je ne quitte sa classe pour aller à mon cour de français, Andrew m'a longuement serré dans ses puissants bras. De son simple geste ma journée s'était illuminée. Plus les jours avançait et plus l'école se décorait de citrouilles sculptées, de fausses toiles d'araignées et de terrifiants accessoires de décoration. Dans le hall d'entré de l'établissement se trouvait une gigantesque tarentule suspendue au lustre. Les classes, elles, avaient été décorées par les enseignants. J'avais aussi entendu parler, au cour des journées, que le comité culturel organisait un sentier de la terreur dans la forêt voisinant le campus, le soir de l'Halloween, le vendredi. Andrew m'avait informé qu'il serait présent à la soirée car tout les professeurs avaient été convoqués. Je me suis dis que je pourrais bien m'y rendre pour participer et voir mon charmant professeur, si je n'étais pas trop fatigué ce soir là.

*****

Le vendredi matin j'ai enfilé ma magnifique robe médiévale et à mon arrivée en cour d'histoire, Andrew était stupéfait. Moi, j'étais en admiration devant sa beauté. Il avait choisit le costume parfait, un pantalon beige, un magnifique manteau bleu marine d'ancien combattant de guerre avec des boutons parfaitement alignés de chaque côtés, des sangles blanche formant un « X », passant sur ses épaules et à sa taille, avec un petit coffret en cuir rattaché à l'un d'entre elle et son épée à l'autre. Il avait également prit soins d'attacher ses cheveux en une petite toque à la hauteur de sa nuque. Tandis que moi je portais une robe verte forêt ornée d'or au corset noir et sur les manches. Mes cheveux étaient libres mais j'avais délicatement posé une sorte de couronne sur ma tête qui descendait en flèche sur mon front. La journée avait passé à une vitesse incroyable et nous n'avions pas pris le temps de nous revoir. J'étais déçu car je voulais lui parler avant le congé de deux jours mais le temps nous avait manqué. Je retournai cher moi le cœur lourd et j'alla m'étendre sur mon lit jusqu'à l'heure du souper, dix huit heures. Je reçu des compliments de la part de ma mère qui adorait la robe que nous avions trouvé à la bouffonnerie une semaine plus tôt, pourtant je n'avais pas la tête aux compliments. J'étais ennuyée à l'idée de devoir attendre deux jours, voir plus, avant de pouvoir parler à Andrew. Je montai dans ma chambre après le repas et m'étendit sur mon lit à nouveau en essayant de chasser ma tristesse.

Vers vingt heures trente, la sonnerie de mon cellulaire retentit. Un expéditeur anonyme. Lorsque je lu le message, mon cœur se mit à battre de plus en plus vite et je ne pu m'empêcher de sourire.

« Rejoins moi un peu plus loin derrière le sentier de l'horreur lorsque tu auras passé près des vampires, je t'attendrai avec une surprise à 21h. »

Certaine qu'il s'agissait d'Andrew je couru jusqu'à la cuisine et demandai à ma mère si elle pouvait aller me porter en vitesse au collège.





M'aimeras-tu encore demain?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant