Le jour que moi et ma mère avions tant attendu depuis la soirée où elle m'avait supplié de participer à la compétition qui aurait lieu lors du carnaval d'hiver est enfin arrivé. Alors que les doux rayons du soleil s'infiltrent dans ma chambre et viennent caresser ma peau écarlate, je m'abandonne au sommeil pour encore quelques instants. La chaleur que mes draps procurent me réconfortent. Fermant les yeux pour me remettre à dormir, mon cellulaire interrompt mes rêveries.
- Bon matin, ma chérie ! Me souffle gentiment Andrew au moment où je répond.
- Bon matin, répliquai-je à moitié endormie. Quel heure est-t-il?
- L'ouverture du carnaval n'est que dans deux heures, le temps qu'il te faudra pour te préparer toi et ton cheval et te rendre sur place.
Surprise de l'heure tardive, je me lève d'un bon et me dirige vers ma commode pour enfiler mon pantalon blanc, un chandail chaud et des bas de laines. Tout en continuant la conversation, je me dirige vers la salle de bain pour coiffer mes cheveux.
- Viendras-tu me voir aujourd'hui? Lui demandai-je.
- Bien sûr! Je ne manquerais ça pour rien au monde.
- Merci énormément! Je dois y aller, mon petit déjeuner m'attend. On se voit là bas.
Puis je raccroche et commence à me faire un tresse dans mes cheveux couleur de feu. En moins de dix minutes, je suis fin prête et je descend au rez de chaussé rejoindre ma mère pour le repas. Celle-ci est déjà prête à partir et me tend joyeusement une assiette de crêpes nappées d'un sirop aux framboises.Mes yeux se régalant devant ce délice, j'entame la première crêpe. Mangeant rapidement mais prenant tout autant le temps de savourer ce plat savoureux, je regarde ma mère s'affairer à la tâche. Elle commence à sortir mes habits de compétitions, mon manteaux noir et ma veste noir, mes bottes d'équitation ainsi que mes gants qu'elle avait achetés pour l'occasion.
Après avoir mangé et enfiler mes habits, ma mère et moi nous dirigeons vers l'écurie pour préparer Viking. À notre arrivée, mon étalon hennit de joie et s'ébroue un peu. Chacune de notre côté, ma mère pensant mon cheval et moi composant un mélange de céréales et de mash, en moins de temps qu'il ne faut pour le dire nous avons déjà terminer. Les crins de mon étalons avaient été coupés droits et courts pour l'occasion et ses sabots avaient été équipés de nouveaux fers. J'optais pour un tapis de selle classique blanc, des bandes blanches également et ma nouvelle selle. Ma mère lui passa une bride et alors à ce moment je réalise comment mon compagnon à fier allure.
- Aller Adrielle, il est temps pour toi de partir, je te rejoindrai là bas. N'oublie pas, fait attention sur la route.
- Promis!
À ces mots, je met un pied dans l'étrier et je grimpe sur le dos de mon cheval. De là-haut, je me sens plus grande, invincible, libre. Je souris à ma mère une dernière fois avant la compétition et je me met en route pour le site du carnaval.
*****
Sur la route, j'avais rencontré des dizaines de remorques à chevaux se dirigeant toutes vers le même endroit que moi. Puisque nous habitons près du site où a lieux le carnaval annuel, nous avions convenu que se rendre à l'emplacement à cheval était une bonne idée. Viking semblait heureux, on aurait cru qu'il savait ce qui allait se passer. Il était fier de pouvoir démontrer son talent. De mon côté, j'étais quelque peu nerveuse à l'idée de concourrir contre d'autres cavaliers devant une foule de gens affolés. Malgré mon impatience face au moment où je devrai donner tout ce que j'ai, mes mains tremblent et une boule se forme dans mon ventre.
La température actuelle est parfaite pour un évènement comme celui-ci, aucun nuages, seulement un soleil brillant dans un ciel aussi azur que mes yeux. La neige recouvrant le sol donne une allure enchanterêsse à cet endroit. De chaque côté de la route, une dense forêt qui forme un mur protecteur contre le vent de l'ouest. Je peux sentir l'air glacé refroidir mes joues de plus en plus et mes jambes se réchauffées contre les flancs de ma monture.
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M'aimeras-tu encore demain?
RomanceJe peux lire en lui comme dans un livre ouvert, il ne peut rien me cacher et cela le trahit à tout les coups. Il tente de résister, de suivre ses obligations et pourtant, il en est incapable. C'est la nuit où tout a basculé qui l'a fait céder.