En me détournant pour partir, je fonce subitement sur un vieillard qui s'écrit de stupeur, ce qui a l'effet d'alerter Andrew qui se retourne vers moi. Pendant un instant, il ne démontre aucune émotions, son regard est vide et les traits de son visage, neutres. Malheureusement, le temps qu'il se rende compte de son erreur je suis déjà partie.
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Je cours dans n'importe qu'elle direction, empruntant des chemins que je ne connais pas et pourtant tout cela m'est égal, ma seule volonté est de me retrouver loin de lui et de ses tromperies. Dans ma course effrénée je bouscule involontairement des gens qui me lancent des représailles pour mon impolitesse. Je me rappelle avoir traverser la place bondée d'artisans, être passé juste devant les chapiteaux et être malencontreusement entrée dans le labyrinthe de neige. Maintenant, je suis perdue dans ce géant de murs et de chemins incohérents. Les murs de neige étant haut de plus de deux mètres m'empêche de voir au dessus du labyrinthe et de trouver la sortie. Je suis coincée et je n'ai aucune idée du chemin à prendre pour sortir d'ici.
Épuisée et dévastée par les événements, je me laisse glisser le long d'un mur et m'assois dans un coin. Je tente de me trouver une explication valable et malgré tout je n'y arrive pas. Je comprend mieux, maintenant, pourquoi il n'était pas présent à la remise des prix, il était trop occupé à courtiser une autre fille. Je me sens trahi, mon cœur menace de se briser en mille morceaux d'ici quelques instants si je pense trop à cette histoire. Ma tête n'arrive pas à trouver de raison logique à ses agissements et mon cœur se sens trahi. Je n'arrive tout simplement pas à croire qu'il puisse me faire ça, moi qui le croyais être l'homme parfait, tout ceci vient de prendre fin à l'instant. Les larmes se mettent à ruisseler sur mes joues et refroidir ma peau au contact de l'air froid. Je ramène mes genoux à ma poitrine et je les serre avec mes bras. Posant ma tête contre la paroi glacée du mur, je tente de me consoler mais rien n'y fait, je me sens trahi.
Sous ma respiration saccadée et le bruit de mes pleurs, je n'avais pas entendu l'individu se rapprocher de moi dans le labyrinthe. Pourtant, maintenant, je l'entend clairement prononcer mon nom et courir de l'autre côté du mur.
- Adrielle, attend! crit-il désespéré.
Sa proximité et mon envie d'être loin de lui me pousse à me lever, fuir et m'engouffrer encore plus profondément dans les dédales blancs. Essayant de retenir tout bruit pour éviter qu'il me localise, je cours en m'appuyant sur les murs car à chaque tournant je passe près de m'étaler sur le sol. J'entend sa voix m'appeler désespérément et cela me désarçonne complètement. Je n'arrive plus à contrôler mes émotions et après mainte tentative à trouver la sortie et à le fuir, je me fracasse contre un mur et je m'effondre sur le sol. Mes sanglots reprennent plus intensément que plus tôt et l'angoisse s'empare de moi. J'ai peur qu'il me trouve et qu'il tente de nier l'entière situation alors que j'ai exactement tout vu de mes yeux. Mon cœur bat de plus en plus vite et mes respirations se font de plus en plus courtes et rapprochées. Ma vision se brouille et je tente de fermer les yeux pour fuir cette situation.
Une dizaine de minutes passent avant qu'Andrew ne tourne le coin et me voit étendu sur le sol dans un cul de sac. Ma crise d'angoisse, elle, n'a pas diminué, mes membres se sont même mis à trembler et je ne peux les arrêter. Je l'entend s'approcher en courant et s'excuser des événements. Il s'agenouille près de moi et réalise l'état dans lequel il m'a mis. Tendrement il enroule ses bras autour de moi, m'attirant à lui pour mieux me tenir près de lui. Me serrant de plus en plus fort pour tenter de stopper mes tremblements, il essuie mes larmes et les gouttes de sueur qui perlent sur mon front. Rapidement, il s'accapare de mon poignet et tente de trouver mon pouls, constatant que celui-ci est beaucoup trop haut, il recourt aux mots.
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M'aimeras-tu encore demain?
RomanceJe peux lire en lui comme dans un livre ouvert, il ne peut rien me cacher et cela le trahit à tout les coups. Il tente de résister, de suivre ses obligations et pourtant, il en est incapable. C'est la nuit où tout a basculé qui l'a fait céder.