Childhood || Larry Stylinson

Chapitre 6.

''Il y a une première fois à tout. Premier baiser, première cigarette, première rentrée à l'école... Elles ne se passent pas toujours bien mais elles sont essentielles dans notre quotidien pour avancer, pour découvrir. Cette année sera rempli de première fois, pas toujours évidentes mais la vie n'est jamais évidente n'est-ce pas? On fait des promesses, on prend des résolutions le jour de la nouvelle année mais le plus dur c'est encore de les appliquer et de s'y tenir. On ne devrait pas dire «cette année j'arrête de fumer», on devrait plutôt se dire «Je vais essayer d'essayer.» Ça facilite bien des choses et ça n'engendre aucune déceptions.''

Trois heure du matin. Toujours éveillé, au téléphone avec Charlotte qui n'arrive pas non plus à dormir. C'est l'anniversaire de la mort de nos parents. Je ne voulais pas y penser, c'est elle qui m'a appelé en pleure passé vingt-trois heure, elle était mal et ne voulait se confier à personne d'autre. C'est douloureux d'être face à la peine de quelqu'un de chère à ses yeux et de ne pas pouvoir être là pour cette personne. J'écoute son cœur mais je ne peux pas le réparer et c'est douloureux. J'aimerais être le grand frère parfait, le modèle, celui qui protège mais je ne suis rien de tout ça, j'essaye.

Plusieurs minutes sont passés maintenant, elle est allé se couché sous mes conseils et je me retrouve seul dehors à affronter ce que je ne voulais pas affronter. Je me surprend à imaginer une vie ou il n'y aurait jamais eu cet accident, quel aurait été l'avenir? Aurais-je retrouvé Harry? Et je réalise que non, si mes parents étaient vivant je ne serais pas là aujourd'hui, je ne serais pas avec Harry mais chez nous, à jouer au piano avec Fizzie et écouter les jumelles chanter devant les regards fière de Joannah et Daniel. Ma vie ne serait pas la même et je commence à penser que c'est un mal pour un bien. Je suis heureux, triste certes mais heureux. Je suis avec la personne que j'aime, j'ai Nina et les enfants, j'ai mes sœurs, Livia et mon travail que je commence dans deux jours, enfin demain vu l'heure avancée de la nuit.

Je sens des mouvements dans mon dos et une présence s'asseoir à ma droite. C'est quand une couverture se pose sur mes épaules que je réalise à quel point j'avais froid. Ma peau me brûle. On se retrouve tous les deux dans la couverture, assis sur le bois frais de la terrasse. Je ne quitte pas le ciel des yeux, il n'y a que trois étoiles se soir. J'aime ce calme, le fait de ne pas avoir besoin de mots pour s'exprimer.

«-Tu devrais dormir.

-Toi aussi.»

Je tourne ma tête vers lui, il me regarde avec ses yeux mi clos, endormis et qui me font fondre. J'embrasse sa joue et me perd dans son étreinte chaleureuse.

«-Pourquoi tu ne dors pas?

-Charlotte m'a appelé, elle pense trop.

-Comme toi.

-Ils t'auraient adorés, je leurs ai tellement parlé de toi.

-Ah oui?

-J'ai parlé de toi à tout mon entourage, même ma patronne te connaît.»

On rigole tous les deux, la gérante de la boulangerie du centre est une amie à ma grand mère, elle me connaît depuis longtemps et je passais des journées entière à l'aider à la boutique plus jeune, quand je ne me sentais pas à ma place auprès de ma famille.