Childhood || Larry Stylinson

Chapitre 8.

''De temps en temps il est bon de savoir lâcher prise, s'avouer vaincu et pleurer mais surtout il est bon de savoir saisir la main qu'on nous tend et la serrer fort, et ne pas la laisser filer parce que les personnes qui sont là pour toi ne le seront pas toute une vie et finirons un jour ou l'autre par partir et c'est à ce moment là qu'il sera trop tard, c'est à ce moment aussi ou quand on se rappellera de cette personne il ne faudra avoir aucun regrets.''

-Je veux pas y aller tonton..

-Théo on en a déjà parlé.

-Mais je veux rester avec toi à la maison..

-Écoute mon grand, tu sais que moi j'ai pas eu la chance d'aller à l'école et si tu savais à quel point j'aimerais être à ta place tu ne ferais pas de caprices.

-Tonton à raison bonhomme, tu vas voir c'est super bien l'école, tu vas avoir des copains de ton âge et tu vas apprendre plein de choses!

-Et vous allez faire quoi vous?

-On va déposer ta sœur à la crèche et on va aller travailler, on reviendra te chercher tous les deux et on prendra le goûter au parc tu veux?

-On mangera une glace?

-Avec plein de chantilly et des paillettes.

-Oh Oui!

-Mais il faut aller à l'école avant d'accord?

-D'accord..

On l'embrasse une dernière fois avant de le laisser courir jusqu'à sa maîtresse, Harry attache Amélia dans la voiture et on part direction la garderie pour déposer Amélia ce qui est encore plus difficile. Harry verse quelques larmes pendant le trajet jusqu'au studio de photo, on s'embrasse un moment avant qu'il ne quitte la voiture pour aller travailler. Je fais enfin la route jusqu'à la boulangerie ou Franz m'attend pour l'accueille des premiers clients.

-En vous remerciant, bonne journée.

-Pour vous aussi.

-Bonjours! Je suis à vous dans quelques instants excusez moi.

-Je vous en prie.

-Alors qu'est-ce qu'...

Je lève la tête après avoir rangé les dernières petites pièces de Mme.Bertz et me retrouve devant l'assistante social, choqué. Elle sourit pour la première fois qu'on se voit et je prend sa commande en bégayant, ne m'attendant pas à la voir ici.

-Ce sera tout?

-Oui.

-C'est, ça fera 4£ s'il vous plaît. Merci..

-Bonne journée Mr.Tomlinson.

-P..Pour vous aussi.

Elle se retourne pour quitter la petite boutique et je reste immobile à fixer la porte par laquelle elle est passée, Franz remarque mon manque de réaction et m'autorise une pause. Je sors docilement par la porte arrière et les sept derniers mois me reviennent en rafale, les cauchemars de Théo, les premières dents d'Amélia, leurs anniversaires, nos vacances au lac dans la maison de campagne de ma grand-mère. Je revois nos moments avec Harry, torrides et romantiques, nos petites querelles et nos crises de jalousies, je me rend compte à quel point le temps est passé vite et à quel point on a évolué, tous les quatre, comme une famille, et j'éclate en sanglots. Je ne sais pas pourquoi je pleure, parce que je suis heureux et triste en même temps, parce que notre mariage approche et que j'ai de plus en plus peur, parce que les enfants grandissent vites et qu'on ne voit pas le temps passer. Amélia a fait ses premiers pas il y a deux mois environs et depuis elle court partout, ma grand-mère est malade et j'ai peur qu'elle ne puisse pas assister à mon mariage, j'ai peur qu'elle m'abandonne comme mes parents l'on fait, soudainement sans ne pouvoir dire au revoir. En fait je ne réalise que maintenant que ma vie était parfaite jusqu'à présent et que je me cachais la vérité pour ne pas souffrir, je comprend maintenant pourquoi Harry agit bizarrement avec moi, il a peur de ma prise de conscience, il a tellement peu confiance en lui qu'il n'arrive pas à avoir confiance en moi et je le comprend, c'est difficile et je l'ai déjà brisé une fois. Franz me rejoint quelques minutes plus tard et trouve les bons mots pour me remonter le morale et je retourne travailler malgré tout, je ne veux inquiéter personne.