Chapitre 9.

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''La colère est un sentiment destructeur, elle nous aveugle et nous pousse à l'extrême, elle dirige nos actions et nos paroles, elle commet l'irréparable. Quand on est en colère, plus rien ne compte, plus rien n'existe autour de nous, c'est seulement ce sentiment qui prend le dessus sur tous les autres. Un excès de colère peut être fatale mais il arrive des fois où ils sont révélateurs, où la colère nous fait dire ce qu'on a toujours voulu dire, elle nous fait faire ce qu'on a toujours voulu faire mais qu'on a jamais osé par manque de courage? Par peur?

La colère peut ce montrer utile dans de rares occasions.''


-Lou tu fais quoi?


Je me précipite vers la télécommande pour monter le son, le téléphone à la main sans aucune tonalités. Un premier orage éclate et la télé se coupe, j'entends Théo crier de surprise, il part dans sa chambre sous mes ordres pour sortir des vêtements chauds de son armoire, je les habille tous les deux avant de leurs mettre leurs manteaux et de prendre la voiture. Les lignes de téléphones sont toujours coupés, il n'y a pas de réseau et les vents sont des plus violents. J'essuie quelques larmes rapidement avant de m'arrêter devant une voiture de police qui bloque la route.


-Je suis désolé monsieur mais les routes sont bloqués vous allez devoir faire demi tour.

-Que c'est-il passé?

-Un arbre a barré la route, un véhicule à voulu l'évité et a percuté un piéton. Rentrez chez vous monsieur, il ne fait pas un temps à rester dehors.


L'impatience, la colère, la peur, tout ce mélange en moi, je tremble à cause du froid et quelques larmes se mélangent à la pluie abondante. Un des ambulancier de l'autre côté de l'arbre arrive à notre hauteur et demande ce qu'il s'est passé, le policier répète ce qu'il vient de me dire mais je n'écoute plus, mon regard est porté vers un homme allongé dans une grande flaque d'eau et de terre, l'arbre à l'air de lui écraser la jambe mais il est encore conscient, il bouge dans tous les sens en criant, il hurle de douleur et je reconnaîtrais cette voix entre mille. Je pousse le policier et me précipite devant la voiture accidenté, je ne retiens plus mes larmes et éclate en sanglots en lui caressant le visage, un léger sourire peint son visage qui se transforme rapidement en grimace de douleur.


-Pardon...

-C'est moi, t'excuses pas.

-Je suis dé.. solé, pardon..

-Non, non tais toi..


La pluie ne se calme pas, le visage d'Harry est très vite recouvert par un masque à oxygène, du sang se mélange à l'eau et je panique encore plus.


-Écartez vous monsieur!

-C'est mon fiancé..


Je continue de lui caresser le visage malgré la pluie, il cri toujours autant. Deux ambulanciers s'activent autour de lui et le policier me tire en arrière, je me débat en hurlant son prénom mais son corps est déjà sur le brancard. Je capture ses yeux, on se regarde une derrière fois avant que les portes du camion ne se ferment


-Il y a une déviation à quelques mètres sur Woodstreet, vous pourrez vous rendre à l'hôpital, je suis désolé.

Childhood || Larry StylinsonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant