Parfois...

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Parfois.... Parfois, je me sens vide, vide de tout. Vide de rien. Confondue. Embrouillée. Embrumée. A l'envers. Ou à l'endroit. Je sais pas. Non, je sais pas trop. J'ai l'impression d'être trop petite, prisonnière d'une vie dont je ne dois que suivre les rails. J'ai l'impression parfois, d'être grande, surpuissante, qu'au final, demain je pourrai tout plaquer, faire un sac, ce que je veux et partir loin. Très loin. Alors, le soir, dans ces quelques fois, je me pose dans mon lit, avec mes écouteurs et mon téléphone ou ma tablette et je mets la playlist aléatoire de l'album de U2, parce qu'elle était déjà dans mon répertoire et que je n'ai jamais pris le temps de télécharger d'autres chansons. Et puis, j'aime bien. Alors, je me mets à écrire, à supprimer, à parler, à faire des choses qui me font momentanément oublier que je me sens parfois vide. Vide de tout, ou de rien. Je sais pas. On s'en fout. Et ma playlist s'arrête. Et moi aussi. Alors je la remets. Je ferme les yeux et je bascule la tête en arrière. Et lors de ces fois, je pense à ce que je ferai demain, plus tard, cinquante ans plus tard. Je pense à voler, à m'évader. À me sentir petite et puis grande. À me sentir bien. À me sentir vide aussi. Et parfois... Parfois je pleure. Parce que ... Je ne sais pas trop en fait. Alors je me plais, je me plais à penser que je pleure pour ceux qui ont arrêter de pleurer, pour ceux qui ne veulent plus pleurer. Je pleure aux misères. Je pleure aux joies. Je pleure pour tout. Pour rien. Et parfois, je pleure pour moi. Rien que pour moi, dans le noir, dans mon lit, avec U2.

Parfois, je me sens mal. Très mal. Quelque chose me tord les tripes, m'empêche de respirer. Me fout les boules et les larmes aux yeux. Et à ce moment-là, je souris. Parce que sourire c'est la vie, et que, tant qu'on sourit la vie continue et tout va bien. Alors je souris, et parfois, j'explose, je ris, et, à finir par rire je me sens bien.

En fait, parfois, parfois....souvent. J'aime me sentir bien. Sentir le vent, voir les étoiles, ce vide-la, je n'en pleure jamais pour moi. Parce que, je me sens bien. Et que j'ai des amis. De merveilleux et formidables amis. Parfois, ils me tapent sur les nerfs, me font chier, dépassent les bornes. Mais ce sont mes amis. Et que, parfois, parfois quand ils ont besoin de moi, je suis mal et qu'ils sont la. Souvent, parfois, non, souvent, en fait, longtemps, la plupart du temps, je me sens bien, parce que j'ai ma famille, mes délires, mes problèmes, mes amis, parce que je suis la, avec autant de chance que mes amis, que les gens de mon âge et de mon pays, et je me sens bien. Parce que, tant que ma petite vie est la, tant que je ne plaque pas tout comme quand parfois je me sens grande, je ne suis pas rien. Parce que moi, sans tout ce qui m'entoure et fait mon petit monde, ma petite vie, je ne suis rien. MlleRien. Haha, c'est foutrement moi.

Alors parfois,...parfois, je me sens comme ca: philosophe. Et je raconte tout et rien, n'importe quoi, j'en sais rien, mais je me sens mieux. Et je me dis, que, sans ces "parfois, si, attends, mais, jamais..." on se sent mieux, plus petit, plus grand, j'en sais rien. On se sent soi. Et putain que c'est bon de se sentir là, juste là, juste vivant. Grouillant de cellules idiotes.

Alors, parfois,....parfois.


Parfois: merde.




Recueil personnelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant