L'attente est longue mais le manque est pire. Mon amour, les journées qui tantôt me semblent filer de manière si rapide, tantôt me font pleurer tant les heures s'étirent. C'est terrible comme ces deux sentiments sont différents. L'attente me fait sans cesse espérer ton retour, de manière si constante que je ne cesse de vérifier mon téléphone -on ne sait jamais- quand bien même, je sais qu'un message n'y surgira pas. Mais au fur et à mesure, à ce geste anodin s'est ajouté le manque. Le manque de toi. Ça n'a rien de sexuel. Où je me rends à la fatalité de ton absence, où je compte les jours qui nous séparent, où je meurs de voir continuellement tes yeux en face des miens, d'entendre ta voix grave, de voir ressurgir nos sujets de conversation dans des situations tout à fait à part, de sentir une nouvelle fois ces flashs si distincts, où je n'ai aucune peine à imaginer la manière dont tu me dis "je t'aime" dans les pires moments . Mais le pire dans ces situations, c'est le silence. Il me prend à la gorge comme une odeur d'alcool et me noue les tripes, dans ces moments-là, je ne peux, plus parler, plus manger, plus dormir, et parfois, plus respirer. Du simple fait que tu ne sois pas là. Je me sens si pathétique ainsi.