J'ai du mal à commencer une histoire car une histoire n'a aucun réel commencement. Oui, c'est vrai, je pourrais expliquer la mort de quelqu'un ; maladie, accident, suicide,... je pourrais dire en détail à quoi elle ressemblait, l'expression du défunt, son attitude , son dernier souffle. Encore faudrait-il écrire comment cela s'est fait ; dans son sommeil, une poutrelle tombée de nulle part et atterie pas n'importe où, un peu de poison, un couteau, oh, c'est très divers et je pourrais remplir aisément 100 pages. Mais pour faire les choses correctement, autant en relater la cause, stade terminal d'un cancer des poumons parce qu' il paraitrait qu'elle a trop fumé, il pleurait au volant car sa copine l'a trompé et il n'a pas dû voir le camion en excès de vitesse à travers ses larmes, elle a perdu son fils et à décidé de le rejoindre.. Mais pourquoi relater une mort quand je pourrais faire le livre d'une vie?
Ses tranquilles années de retraite, le dur labeur de sa carrière, la façon dont il a perdu au poker ou la rencontre de son grand amour, la dépression de ses 37 ans, sa fortune et son succès, son mariage, ses voyages, les grandes années de son adolescence ou les folles de son enfance, les détails de sa naissance et tellement d'autres choses. Mais ce serait discriminer ces neufs mois de grossesse laborieuse, cette terrible nuit, l'histoire d'amour de ses parents sans oublier leurs disputes et leur rencontre, mais aussi leur parcours respectifs, leurs amours passés et pas nécessairement oubliés.... Oh, je pourrais continuer ainsi pendant longtemps alors en attendant de savoir où commencer, je vais continuer à écrire.
