C'est drôle comme le sommeil à un effet différent sur moi selon les jours. Il y a ces fois où il me prend dans ses bras et me serre doucement, me berce, me cajole jusqu'à ce que lui et moi ne formions plus qu'un. Puis il y a ces moments où brusquement il me tombe dessus, m'enserre la tête tel un étau qui de resserre de plus en plus, m'abat si fort que les yeux se ferment sous le choc et où ma tête ne tient plus par elle-même. Puis ces jours où il me vient de loin, comme une idée refoulée, comme une mauvaise herbe qui dérangerait , une mouche que l'on veut tout de suite arrêter. Mais le pire c'est quand je l'attends. Quand le soir il se fait désirer et que je me tourne et me retourne. J'attends, sagement mais impatiemment. Quand il n'est pas assez fort ou qu'il est occupé avec quelqu'un d'autre, je comprends, mais je l'attends.