•PDV Adam•
Je partis une quinzaine de minutes plus tard, après qu'elle m'ait promis de me donner son numéro pour que je puisse la contacter. Lorsque j'avais cogner à cette porte, j'avais la certitude que quelque chose clochait. Au début, je lui avais laisser une semaine de libre, attendant qu'elle me contacte, pensant peut-être qu'elle avait besoin d'espace pour contrôler ses émotions après notre baiser. Démêler Caleb et moi, quoi.
Puis après une semaine, j'ai trouvé exagéré une telle théorie: quelque chose n'allait pas. De plus, elle n'était pas venu en cours et ni à la retenue, et j'ai réalisé que nous n'avions pas échangé nos numéros. Crétin! Je décidai donc de me rendre chez elle. J'avais d'abord été au secrétariat en disant que j'allais lui remettre ses devoirs pour obtenir son adresse puis je m'y étais rendu. Une femme d'un certain âge, aux cheveux bruns-roux et avec des lunettes à monture rouge m'avait ouvert.
-Oui?
-Je m'inquiétais... Hum je suis venu prendre des nouvelles..euh... De Rain..
Je regardais le sol, soudainement intimidé par cette femme qui pouvait très bien être sa mère. Et putain, je me sentais con d'être venu, on s'était seulement embrassés et...
-Oh... Vous devez être un ami! Je me présente, je suis sa tante Lucinda. J'aime mieux vous avertir, Elle n'a pas prononcé un mot depuis... L'incident.
Elle semblait avoir les larmes aux yeux, je me mis immédiatement sur le qui-vive.
-Que c'est-il passé?
-Oh, elle ne t'a pas mis au courant? Alors qu'elle était partie se promener samedi matin, Melly-Sa mère- a... Fait une rupture d'anévrisme... Elle est...
Elle retint un sanglot en me faisant signe d'entrer. Elle s'essuya les yeux et se moucha avant d'appeler Rain au rez-de-chaussée. Lorsque je la vis, ma
Gorge se noua. Elle avait l'air si mal, si triste. Pourtant, j'aurais pris sa place n'importe quand pour lui éviter ceci. Elle se jeta en pleurs dans mes bras, se blâmant pendant plusieurs minutes de
Tout ce qui arrivait. Elle croyait qu'elle aurait pu faire quelque chose pour sa mère, mais tous les deux savions que c'était faux. Je ne dis presque rien, je la serra seulement dans mes bras comme si j'avais peur qu'elle disparaisse elle aussi. Elle me promis de manger ce soir et d'aller prendre un long bain, mais surtout, d'arrêter de croire que c'était sa faute. Puis je lui donnai mon numéro. Aussitôt sorti de chez elle, j'allai m'installer sur un banc au coin de la rue et je sortis mes crayons.Tic tac, l'horloge déboule,
Et le temps s'écoule,
Les aiguilles sont détraqués,
Le temps est déréglé.On se raconte notre futur,
En attendant de voir le passé,
La vitre est couverte de rayure,
Sur le cadran tombé.Cric, Crac,
on se détraque,
Les heures oublient d'avancer,
Le carillon de sonner.Et soudainement, tout ce replace,
On sort de ces pensées cocasses,
On regarde les aiguilles tournés,
Se demandant si tout cela est arrivé...-PDV Rain-
Je remontai à l'étage aussitôt qu'Adam fut parti mais cette fois, je n'allais pas m'enfermer dans ma chambre mais me doucher. Peut-être que la douche effacerait les traces de ses larmes permanentes sur mes joues? Je me glissai sous le jet d'eau bouillante, la laissant glisser sur moi, la regarder se diriger vers le drain puis disparaître.
Si seulement ce vide en moi pouvait disparaître si facilement... Après une dizaine de minutes, je décidai de rendre cette douche utile, après tout. Je pris cette nouvelle savonnette, acheté pour moi, puis y mis du savon. Je me frottai le corps jusqu'à avoir la peau rouge et irritée. Comme si cela pouvait faire partir cette rage qui s'était installé en moi. Je me lavai les cheveux puis sorti. Je me dirigeai vêtu d'une serviette simplement à ma chambre, décidant de mettre ce vieux pyjama au lavage et d'enfiler de "vrais" vêtements. Bon, j'optai pour un jogging et un t-shirt un peu lousse, mais ça ferait l'affaire. Alors que je brossai mes cheveux emmêlés, j'entendis un bruit sourd puis un juron provenir de la pièce voisine à la mienne: La chambre de Caleb. Je me dépêchait d'aller ouvrir la porte en regardant la pièce. Je le vis se tenant le poing droit de son autre main et marmonnant une panoplie de jurons colorés que je ne lui avais jamais entendu proférer.
-Caleb? Dis-je d'une toute petite voix en refermant la porte derrière moi.
Il me regarda et je cru distinguer un mélange de colère, d'incompréhension, de jalousie et de.. Quoi? Un regard blessé?
-Caleb, ça va? Je m'approchai doucement de lui lorsqu'il me dit d'une voix cassante:
-Qu'est-ce que tu en as à foutre, Marie-Rain?
Je restai là, figée.Ma mère était la seule personne au monde qui m'appelait avec mon premier prénom. Elle était la seule à SAVOIR!
J'étais furieuse qu'il ose le prononcer, le rendant ridicule car de plus, ce n'était pas tout à fait mon vrai prénom. Ma maman elle le disait comme si c'était la chose la plus belle qu'elle n'ait jamais dite...
Marie-Darain Montay-Bello..
(prononcé Darène en fait)
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Par un jour de pluie[EN RÉÉCRITURE]
General FictionJe suis née un jour de pluie. J'ai fêté mes 15 derniers anniversaires en un jour de pluie. Mon premier baiser a été sous la pluie, ainsi que ma première rupture. Tous mes souvenirs sont liés à un jour de pluie. J'ai toujours aimé la pluie, jusqu'...