20.Déclaration à moi-même

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Le vent faisait balancer les arbres mollement tandis qu'à l'intérieur de moi, des bourrasques arrachaient peu à peu toutes les racines qui m'encraient à la raison.

Tout avait changé.
Ma mère m'a changé.
J'ai changé.
Ma perception des choses a changé.
Mes sentiments ont changé.
Et je dois avouer que j'ai atrocement peur, mais la colère est plus forte pour le moment alors je décide d'ignorer le premier.

3 minutes s'écoulèrent avant qu'une Chevrolet noire vint se garer devant moi. Je montai, poussait mes sacs à l'intérieur. Sans dire un mot, Médi sortit du cul-de-sac et roula jusqu'à une très petite demeure bien charmante et me fit signe de venir en empoignant un de mes sacs débordants. Je l'a suivie, montant les escaliers très étroits et raides de bois qui menaient au grenier, qui constituait en fait la chambre de mon amie. Elle indiqua où placer mes bagages et me désigna le divan.

-Tu peux dormir ici ce soir, si t'en a envie?
-Hum, ouais. Merci beaucoup d'être venu! Tout ça... Tout ça est vraiment dingue. Je ne me reconnais plus. Je ne sais pas comment je suis censé réagir ou ressentir avec les gens qui m'entourent et je suis plus à l'aise avec... Avec des étrangers pratiquement -sans vouloir t'offusquer car tout ce que tu fais est Vraiment mais vraiment géniale, justement- qu'avec des personnes que j'ai pratiquement connu toute ma vie!- J'oubliais, t'es même pas au courant! Tu sais, la dernière fois qu'on s'est vu, il pleuvait? Je m'inquiétais à propos de fichus garçons, dont un est vraiment un con et l'autre, un inconnu que je détestais pratiquement mais que j'ai embrassé et qui putain, semble rendre les choses tellement facile un moment puis si absurde la seconde d'après?!? Et bah, pendant que je pleurais mon cœur mêlé, ma mère est décédé d'une rupture d'anévrisme! Dis-je,d'un ton presque cynique. Je deviens folle! Regarde-moi, écoute-moi parler! On devrait m'interner! Je devrais m'enfermer quelque part, personne ne remarquerait mon absence. Pas ceux que je connais. Toi, par exemple, tu le remarquerais j'en suis sure. Demande moi pourquoi? Vas-y! Bah j'en sais rien! T'es sympa avec moi alors que t'as pas de raison de l'être, et c'est ce qui est bien! J'ai pas de RAISON pour bien m'entendre avec toi! J'y suis pas forcé! Le problème, avec les gens que je connais, c'est que je les connais. Tu me suis? Non, probablement pas. Je les connais. J'habite chez une personne qui a pratiquement fondu avec ma mère lorsqu'elles étaient jeunes tellement elles étaient proche, ainsi que ses fils, Je me DOIS d'être gentille, non? Pourquoi? Car elle comptait pour ma mère, car elle a toujours été celle qui réconfortait ma mère. Et puis Caleb? J'étais bien gentille avec, avant, et tu vois où ça m'a mené? Non, tu ne le sais pas. Dit rien, je sais que j'ai l'Air encore plus folle, mais ça me fait un bien fou de me défoulé en ce moment! Ça semble un peu s'éclaircir. En tout cas, je croyais au début, qu'il y avait peut-être une chance qu'il puisse encore vouloir de moi même si c'est lui qui m'a repoussé il y a un an, et puis j'ai réalisé que c'est moi qui le repousse maintenant.

Je ris sèchement en même temps que mes yeux s'emplissaient encore une fois d'eau.
-Il est jaloux. Ça paraît évidemment, maintenant. Le coup à l'école, le fait qu'il ait frappé Adam, vouloir me faire sortir de cette chambre, tout. Mais je ne voulais pas le voir. Non. Car je ne l'aime plus. Et tout ça m'est apparu alors qu'il m'a balancé à la figure un truc qu'il ne devait pas savoir, il savait que ça me blesserait. Mais c'était son but, car je l'ai blessé en m'ouvrant à Adam et pas à lui. Cela me fait un bien fou de le dire, de quitter cette maison qui me rappelait tant de souvenir, autant de ma mère que notre ancienne complicité à tous les deux. Il y a des dommages collatéraux, comme Lucinda et Sébastien. Je les aime. J'aimerai toujours chacun d'entre eux, c'est en moi. Et Caleb, et bien, ça restera toujours Caleb.

Je coupai sèchement mon discours incohérent et totalement absurde en voyant Medi me regardant avec de grands yeux et la bouche ouverte avant de s'exclamer:
-Non mais! Jamais j'aurais cru que tu pourrais avoir autant de... de... de fougue et tout! Mais maintenant, ça serait bien que tu te reposes un peu, question de laisser toutes ces révélations retombés, non? T'as vie est un putain de télé-série dramatique, ma belle!

Je pouffai de rire, cette fois-ci d'un rire faible mais sincère. Nous nous installons sur son lit devant la petite télévision et la regardâmes. Medi se trouvait être une amie fantastique qui me changea les idées durant toute la soirée! Je me couchai même sans trop penser à ce qui m'attendait le lendemain matin...

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Je sais, c'est beaucoup axé sur Rain dernièrement et ses discours et disputes, mais j'avais de l'inspiration pour un tout et un rien ce soir mais j'avais vraiment envie d'écrire ceci!! ahahha

bisou xxx

oubliez pas, beaucoup de questions que vous pouvez posez! ;)






Par un jour de pluie[EN RÉÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant