Chapitre 12

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PDV De Gale
12:30

À quelques kilomètres de Sydney

Elle avait osé. Quelle... charmante petite peste ! Après tout ce que j'avais fait pour elle... Victoria le savait, non ? Elle savait que je risquais ma p**ain de vie tranquille en venant dans un endroit comme celui-là, en tout cas j'espérais qu'elle se rendait compte de la merde dans laquelle elle s'était foutue. On aurait pas un seul moment intime. Pas la moindre conversation non-surveillée. Et si elle croyait vraiment que Alice devenait amie avec les gens aussi facilement, c'est que j'aurais mieux fait de la laisser dans la voiture avec ces parents. Au moins elle serait peut-être en vie en ce moment. Bon genre à pleurer. D'un côté, je lui ai évité une tonne d'interviews qui n'aurait fait que retourner le couteau dans la plaie.
Bon j'éviterai sûrement de lui dire ça, elle n'apprécierait vraiment pas ma façon de voir les choses. Moi en héros, lui évitant la fureur des fous. Les fous étant le monde extérieur et moi le héros la sauvant.

À vrai dire, la voir tomber dans les filets d'Alice me permettrait de lui sortir plus tard que je l'avais prévenue. Parce que l'on allait pas rester longtemps ici, je filerai un peu de fric à Alice et ensuite je me tirerai d'ici sans la princesse bien sûr. Ou peut-être avec. Qui sait, après tout je commence à m'habituer à ce petite peste. Enfin, dans le meilleur des cas.
Un homme poussa la porte. Suivi d'une jeune femme. Brune, plutôt mignonne.

-Bon entraînement, dit-l'homme aux lunettes de soleil teintées.

J'étais toujours attaché contre le mur. 

-Tu veux un combat pour t'entraîner, sympa comme apprentissage.

Elle eut un sourire. L'homme nous laissa. Elle ouvrit son sac.

-Au fait, j'étudie la torture.

Et merde. Nous étions arrivés au environ du pire des cas.

PDV de Victoria:

En Australie, avec des fous.

12:30

Cela devait faire 15 jours que nous étions arrivé ici. Je ne comptais plus les jours. Je ne m'étais jamais autant amusée. Par contre je n'avais pas croisé Gale une seule fois. Il était sûrement vexé, comme d'habitude. Alice était vraiment géniale. Sarcastique. Comme j'aime. Je me sentais dans mon élément, toute ce snobisme me rappelait familièrement ma maison. Mes parents, ma famille et tout ça. Personne ne pouvait prévoir tout cela mais je me sentais chez moi.

J'étais devenue trop comme les gens normaux ces derniers temps. Comme le bas peuple. Gale m'avait fait oublier les choses importantes. Comme la gloire et le luxe. Ça c'était vraiment moi, c'était tout ce que j'avais toujours connu. Ma vraie personnalité. Je devais absolument revenir en Grande-Bretagne, je pourrais discrètement m'associer avec Alice. Ça serait vraiment bien. J'aurais une double face. Je pourrais être aimée des gentils et des méchants. Respectée par les uns et adulée par les autres. Quel paradis.
J'étais assise à côté d'Alice, un cocktail à la main entrain de bronzer en maillot de bain. On prenait pas du bon temps, on savourait juste notre pouvoir.

-Alice, j'ai une idée splendide.

Alice leva la tête et réajusta ses lunettes sans sourire. Elle ne soiriait jamais. On pouvait au mieux obtenir un rictus dédaigneux de sa part.

-Tu voudrais rentrer en Grande-Bretagne, devenir mon associée et...

Je la coupai, comprenant que j'avais, une fois de plus, parler à haute voix.

-Alors qu'en penses-tu ?

Elle hocha la tête sans reflechir longtemps.

-Je te prépare un hélicoptère. Tu rentres au bercail.

Je m'attendais à ce qu'elle demande  quelque chose de plus élaboré comme projet mais visiblement elle ne se faisait jamais de soucis.

-Par contre Gale rentre avec moi.

Je lui fis un grand sourire malicieux mais elle resta de marbre. Elle se crispa sur sa chaise longue.

-Non. C'est moi qui le tuerai.

Je crus avoir mal compris mais me rappelant brusquement à qui j'avais affaires, j'hocha la tête.

-Tu veux le tuer et je veux en faire mon esclave personnel. Je te le laisse d'ici six mois.

Et elle sourit. Un sourire mauvais et rempli de cruauté.

-D'accord mais je veux pouvoir le voir pendant deux heures chaque semaine.

Je serrai la main qu'elle me temdait. Je n'avais pas vraiment le choix.

Trois heures plus tard, nous étions dans l'hélicoptère. Je me préparais à faire une explication précise à Gale du plan des événements quand deux gorilles le déposèrent sur son siège. Il était complètement amoché. Un énorme cocard, des restes de sang séché et humide sur sa peau, des coupures au x lèvres et je ne sais combien de bleus au corps. Mon coeur se serra. Je ne devais pas craquer maintenant. Il était à ma merci, ce n'était pas mon ami, ni mon amant, c'était l'homme, le criminel qui avait tuer mes parents. Un terroriste, un fou. Mais une phrase m'échappa.

-Oh mon Dieu. Tu es...

-Ta gueule.

Il était conscient. Je soupirai intérieurement. J'avais eu très peur, Alice aurait pu avoir chamger ses plans.

-Bon alors écoute. Voilà comment ça va se passer.

-Victoria ?

-Oui ?

Il y eut un bref silence.

-Ferme ta gueule.

Je maugréais une vague insulte puis adoptai mon attitude habituelle. Qu'il regrette la peste, je lui donnerai la reine. Il ne se rend pas encore compte du calvaire qu'il vivra ces prochains jours.

~Next Princess~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant