CATWALK - H.S

CHAPITRE 17

" I'M GONNA LIVE LIKE TOMORROW DOESN'T EXIST. ''

>> Point de vue de Charlie

Il y a une chose que j'ai apprise. Harry était comme la lune. Il brillait et se révélait sous son meilleur angle quand la nuit était tombée. Et bien sure tout comme la lune, il avait une face cachée.

Aujourd'hui était un jour plutôt spécial. Nous avions cours avec Madame Payne, et le but était de faire un point sur l'avancée de notre projet. L'esprit pantelant, je m'asseyais à une des tables dans le fond de la classe et soupira une énième fois. Je n'aimais pas les Lundi, et je redoutais la confrontation avec Kate.

Mes pupilles fixaient un point fixe dans le vide et la pulpe de mes doigts jouait nerveusement avec le rebord de la table. Je repensais à la soirée de la veille. Harry avait décidé de partir et de me laisser cogiter seule. Dans le fond, je n'avais pas envie d'écouter ce que les autres pouvaient penser. Alors que j'allais me poser une énième question, je sentis une main glacée me caresser le crâne. Surprise je levais les yeux pour découvrir Kate. Elle portait un chignon et une petit jupe d'écolière couleur grenade. Ses joues étaient rosies par la brise matinale. Elle était belle et m'avait manqué.

- Je suis désolée, Kate, pour ta grand mère, Zayn m'a dit. Commençai-je attristé

Elle ne répondit pas car je savais qu'elle avait le cœur au bord des lèvres. Kate derrière ses allures de fille déterminée et enjôleuse était sensible. Elle se contenta de me caresser la joue comme réponse. Je ne pouvais m'empêcher d'envier son self-control, car, de mon côté, c'était Bagdad à l'intérieur de moi.

- Comment tu vas Charlie ? Demanda t-elle pour changer de sujet

J'aurais voulu lui avouer tout de suite ce qui m'arrivait. Je me mordillais la lippe inférieure car il était clair que je n'allais pas bien.

- ça va. Répondis-je en feintant un sourire
- Tu mens Cha. Je te connais. Repris la blonde en me fixant durement
- J'ai pas envie de t'embêter avec mes histoires alors que tu vis des choses difficiles.Accusai-je en fuyant du regard
- Mademoiselle Carlson, il va falloir que l'on parle toute les deux. Gloussa t-elle amusée

J'allais rétorquer quelque chose mais le claquement strident des talons de Madame Payne sur le parquet me ramena difficilement à la réalité. Ses lèvres étaient plissées me révélant qu'elle n'était pas d'humeur. Elle croisa ses petits bras potelets sur sa poitrine afin d'attendre le silence de l'audience.

- Bonjour à tous ! Cette journée sera consacré à l'avancé de votre projet, vous avez la bibliothèque à disposition, profitez s'en. Déclara t-elle aigrie

Je jouais nerveusement avec les pointes de mes longs cheveux, probablement parce que l'essence de ce projet me ramenait à lui. Après que la professeur ait fait quelque allers-retours dans l'allée, elle reprit sa place initiale au centre de la classe et fixa intensément l'ensemble de l'audience.