CHAPITRE 3

4.7K 290 52
                                    

CHAPITRE TROIS : " SENSUALITY. ''

>> Point de vue de Charlie           

  Mes paupières s'ouvrirent difficilement, m'adaptant lentement à la faible lumière de ma chambre. Quelques rayons de soleil orangés tentaient de se frayer un chemin à travers les stores de la fenêtre. Je tentais de me rouler sur le côté pour atteindre ma petite table de chevet. Mes muscles étaient encore endoloris de ma soirée de la veille, quand je tentais d'atteindre ma montre, je ne réussis qu'à étaler la tome de mes livres sur le parquet. Je soupirais avant de m'asseoir sur le rebord du sommier et d'attraper lasse ma petite montre. Mes yeux s'écarquillèrent de surprise. 18H30. J'avais dormi toute la journée.

 
 Je traînais les pieds jusqu'à l'entrée de ma kitchenette, encore perplexe je me servis une tasse de café. Tandis que le liquide cacaoté se dissiper à l'intérieur de ma trachée, je ne pouvais m'empêcher de culpabiliser sur le fait que je n'avais rien fait de mon dimanche, et surtout que je n'avais pas réviser. Je m'empressais d'enfiler mon pyjama favoris (qui ferait fuir l'espèce masculine entière), je m'empressai encore confuse de déposer la veste d'Harry sur le rebord d'une chaise. Je voulais éviter d'y penser, je ne voulais plus me tourmenter l'esprit. Je fis volte-face, laissant sa veste pendre, et je me dirigeai en direction de ma petite table de salon pour commencer à réviser.

 
   Plusieurs heures passèrent, des tas de bouquins s'émancipaient tout autour de moi sur la table formant ainsi une ronde intellectuelle. Je tentais vainement de me concentrer pour absorber toutes ses informations, mais la pulpe de mes doigts étaient bien trop occupés à retracer les lignes de ses fortes épaules sur le papier du livre de management. Je n'ai jamais été désirée par un homme, et par dessous tout, je n'ai jamais désiré un homme. J'étais le genre de fille à être la dernière choisie pour les équipes de basket-ball et de football au lycée, mais ça se comprenait, j'étais incapable de bondir ou de lancer correctement le ballon. J'étais un danger public. Mais en amour, je ne m'étais jamais exposée, jamais. J'ai douté de moi toute ma vie, à mes yeux, je suis trop pâle, trop maigre, mal fringuée alors plaire à quelqu'un était le cadet de mes soucis. Je refusais de croire que je pouvais plaire à quelqu'un. Je ne voulais appartenir à personne.

 Mes ballerines noirs éraflaient frénétiquement le long de la chaussée, entamant nonchalamment mon chemin pour aller en cours. Mes petites mains menues cherchaient désespérément à l'intérieur de mon sac bandoulière mon I-pod. Mes pupilles tombaient dans le vide et erraient sans aucun but le long de la route. J'étais dans ma bulle.

 L'école était immense, il me fallut une bonne dizaine de minutes pour rejoindre la salle de classe à l'autre bout du bâtiment. Par précaution, et surtout par honte, j'avais pris soin de détacher mes cheveux pour éviter de laisser à la vue de tout le monde ces 3 éraflures encrées sur la peau nacrée de mon cou. Je ressentais encore les picotements de ses lèvres le long de ma peau ce qui me fit frémir. Je m'obligeais à sourire en appuyant sur la clenche de la salle de classe. J'aperçus Kate au fond de la classe avachie contre la table. J'esquissais un sourire à l'idée du week-end qu'elle avait du passé. Kate était aux anti-pods de ma propre personne. Elle avait déjà eu l'occasion de sortir avec plusieurs jeune hommes et aimait sortir faire la fête jusqu'au lever du soleil. Qui pouvait résister à ses yeux en amandes et si pétillants? Personne. J'étais affreusement nerveuse, je ne voulais pas qu'elle voit ces horreurs dans mon cou. Je pris soin de m'asseoir sans me faire remarquer à ses côtés sans broncher. Ce n'est que lorsqu'elle m'entendit sortir mes affaires de mon sac qu'elle daigna se redresser pour m'offrir un magnifique sourire.

- Salut Poupée, tu vas bien ? Demanda la blonde intriguée

- Oui. Et toi ? Rétorquai-je nerveusement

CATWALK - H.SOù les histoires vivent. Découvrez maintenant