CATWALK - H.S

CHAPITRE 6

Chapitre 6 : ' First Step '

>> Point de vue de Charlie

 

Vous pensez probablement qu'avoir accepté ce contrat était l'une des pires erreurs de ma vie. Peut-être ? Mais je refusais pertinemment de baisser les bras et de voir un con anéantir ce que j'avais construis en 3 ans à mes risques et périls. J'avais probablement accepté l'irréparable, mais je ne regrettais rien.

 Harry avait insisté pour me ramener jusqu'à chez moi. Je n'avais pas refusé tout d'abord parce que dehors la brise du vent était devenue glaciale et probablement aussi par peur de le contre dire. J'avais employé des mots assez durs à son égard pour le contrarier et je ne préférais pas faire face à un Harry contrarié. Les lumières des lampadaires défilaient, il régnait un silence glacial dans sa Range Rover. Quelques gouttes de pluie s'écrasaient brutalement contre les vitres du bolide. Je me retenais de contenir ses larmes aux bord de mes paupières. Je ne voulais pas flancher devant lui, je ne devais pas.

 Il semblait pensif et à la fois concentré au volant de son 4x4. Sa main droite tenait le volant en cuir fermement, et son autre main reposait le long de sa cuisse. Ses orbes jades fixaient le vide. Quand le moteur du bolide eut finit de bourdonner, je compris que nous étions arrivés. Je n'avais qu'une seule envie, m'enfuir le plus loin possible, l'abandonner. Je m'empressai d'enclencher la petite poignée de la porte pour sortir, mais à ma plus grande stupéfaction, il avait verrouillé ma portière.

 - Je ne suis pas une enfant. Ce n'est pas la peine de verrouiller. Sifflai-je agressivement

- Tu es encore plus belle quand tu t'énerves, Charlie. Susurra le bouclé en sortant du véhicule.

 Il me rendait folle. Il sortit avec élégance de son bolide pour en faire le tour et venir m'ouvrir la porte. C'est un tourbillon d'émotion qui émanait de mon corps. Je descendis sans même lui adresser un seul regard et je me dirigeai en pressant le pas vers l'entrée de mon immeuble. Mes mains tremblaient et mon souffle devenait de plus en plus court, je savais qu'il était derrière moi et scrutait chacun de mes gestes.

Je m'empressais nerveusement de prendre le trousseau de clés dans mon sac et d'ouvrir la vieille porte en PVC de mon immeuble. La pluie avait recouvert Londres d'un manteau humide. Un orage se préparait, l'odeur du bitume mouillé me donnait le tournis. Mes doigts humidifiés à cause de la pluie avait du mal à faire rentrer la clé dans la serrure de la porte. Mes genoux commençait à trembler et un tourbillon de gouttes de pluie s'abattaient contre mon visage.

 - Putain, ouvre toi merde. Grommelai-je en tournant ma clé dans la serrure

 Ma voix était pleine de nervosité, craquant sous la pression d'être observée de manière implacable. Ce n'est que lorsque j'entre ouvris la vieille porte que sa grande main vint se plaquer aggresivement sur la poignée à mon plus grand étonnement. Il referma avec violence la porte aussitôt que je l'avais ouverte. Mon souffle fut coupée, je me retournai avec étonnement. Je fus stupéfaite de voir que la pluie avait anéantie son brushing, ses longs cheveux collaient son visage le rendant une once attendrissant. Ses orbes se scellèrent aux miennes si bien que j'eus du mal à déglutir. Le silence régnait dans ma petite rue, je n'entendais plus que le bruit de la pluie s'écrasant sur le sol et ma respiration devenue bien trop haletante à mon goût. 

- Invite moi à monter. Murmura le bouclé en souriant

 Mon cœur rata brusquement un battement. Mes poings se serrèrent entre eux, j'étais une bombe à retardement. Il jouait avec mes nerfs et je n'allais pas tarder à lui exploser à la gueule. Il s'approcha instinctivement voyant que je ne répondais pas. Je reculais d'un pas automatiquement et je me tétanisai sur place quand je sentis la structure de la porte claquait contre mon dos. J'étais à nouveau piégée. Des gouttes de pluie dévalisaient son visage, et une aura de sensualité se dégageait de lui.