CATWALK - H.S

Chapitre 26

" H. ''

>> Point de vue de Charlie

Ma mère avait tendance à me raconter les jours de pluies que pour tromper la mort, il suffisait de vivre comme si il n'y avait pas de lendemain. Elle n'avait peut-être pas complètement tord, tout pouvait s'arrêter du jour au lendemain. Il y a ces évidences qui vous lacèrent et puis qui tuent.

Alors que mes pupilles cherchèrent une étoile sur laquelle je pouvais m'attarder, à travers le ciel Parisien, je sentis ses longs doigts dessinaient des motifs fantaisistes sur la peau de mes cuisses. Mon souffle se saccada, comme si c'était une évidence. Lorsqu'enfin mes iris s'attardèrent sur une étoile en particulier, je réalisais combien tout ça était éphémère. Depuis que j'avais connu Harry, j'avais perdu ce que je m'étais tuée à construire dans le passé. Zayn, Kate, et maintenant Louis venaient de me passer entre les doigts pour ses beaux yeux. Plus les jours passaient, plus je devenais poussière dans les mains de Harry, mais entre nous, je m'en foutais. Je me tuais à penser qu'ils avaient tords, tous. Les 50 nuances de Harry étaient aussi les miennes.

Mes doigts s'aggripèrent plus fortement contre les bordures de la fenêtre et mon regard semblait illuminé par le ciel étoilé. Quelques-unes de ses boucles retombèrent contre mon épaule droite lorsque je le sentis nicher son visage dans mon cou. Son souffle brûlant torturait chaque parcelle de peau de mon cou. J'aimais penser que j'étais unique. Ses lèvres remontèrent délicatement le long de mon cou pour s'arrêter au creux de mon oreille droite. Étais-ce réel ?

- On sera Rois demain, mon amour. Murmura t-il doucement contre mon oreille

Aussitôt, je me retournais pour lui faire face. Ses iris n'avaient jamais autant briller que ce soir-là. Cette nuit là, je voulais tout oublier, je voulais mettre de côté toutes les imperfections de notre relation. Harry et moi, finalement ce n'était pas si compliqué que ça, quand nous étions ensemble, nous réinventions les règles du jeu. Ses mains s'amusèrent à remonter sous le tissu de ma petite robe jusqu'à l'élastique de ma petite culotte. Un sourire innocent était cousu le long de mes lèvres, j'avais cette flamme interne qui se consumait sous l'appel du désir. Mon indexe s'aventura le long de sa joue, mes pupilles analysaient chaque parcelle de son visage. Ce n'était plus une lutte.

- Tu sais dans le monde dans la mode et du stylisme, on parle souvent de moodboard, et ce soir j'ai envie que tu sois ma planche d'inspiration. Murmurai-je en souriant

Ses lèvres s'élargirent de plus belle me révélant ses deux fossettes. Je fis glisser mon doigt le long de son cou puis je terminais ma course le long de son buste.

- Je pourrais faire de ce corps un véritable patron de travail. Continuai-je en fixant les motifs de sa chemise

Je mordis ma lippe inférieure lui révélant mes ambitions. Sans son autorisation, je déboutonnais les premiers boutons de sa chemise dévoilant ses deux hirondelles. Mon souffle était saccadé et erratique. La pulpe de mon indexe s'attarda tendrement sur les ailes de chacune de ses hirondelles tatouées. Ses tatouages m'avaient toujours intrigués.