CHAPITRE 5

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Chapitre 5 :  " D I L E M M A  ''

>> Point de vue de Charlie

Un jour, un grand homme a dit « Le sexe est une des formes primaires du pouvoir » et je n'aurais jamais pensé un jour approuver ce dicton. Si il y a bien quelque chose que j'ai compris suite à mon impromptu visite chez Monsieur 50 nuances, c'est que cet homme a trouvé sa force dans cet acte. J'avais lâchement pris la fuite après avoir repris à contre cœur le contrat dans mon sac. Comment pouvait t-il se comporter comme un furieux psychopathe en pensant que c'est normal ?!
 
    J'avais lâchement pris la fuite mais c'était le seul moyen pour m'échapper de cette prison. Il avait rendu notre relation complètement hors du commun et folle en seulement quelque jours. Il m'avait piégé, il fallait que je trouve une solution, ou c'est mon année qui allait me passait sous le nez. Putain de Styles.
 
    J'étais avachie dans mon petit canapé d'angle depuis quelques heures en observant le bouquet de roses blanches étalé sur la table du salon. Ces fleurs étaient magnifiques, mais j'avais l'impression au fond de moi de ne pas les mériter. Leurs pétales étaient d'une clarté et d'une fraîcheur que je ne pus m'empêcher de penser qu'elles me ressemblaient. Pâle, fragile et innocente. Un long soupire s'échappa d'entre mes lèvres et je décidai de détourner mon regard du bouquet.
 
    Il fallait que je trouve une alternative. Ce serait de la pure folie d'accepter ce contrat mais le refuser le serait aussi. C'était finalement la réussite de mon année qui était entre mes mains. Le soleil avait tourné le dos à la capitale Londonienne et une légère brise s'élançait à travers les stores de ma fenêtre. Ce que j'eus du mal à m'avouer en m'engouffrant un pot de glace vanillé c'était que le lendemain nous étions Mardi, et que Monsieur 50 Nuances aura probablement trouvé un stratagème tordu pour me coincer. Douggy, mon chat rouquin me tenait compagnie tant bien que mal. Ses ronronnements ne réussissaient pas à me calmer. Je me résignais à me lever du canapé, un profond gémissement sortit instinctivement d'entre mes lèvres avant que je ne sorte le contrat froissé de mon sac à main. Tout en allant me servir un lait cacaoté, je dépliais sans aucune délicatesse le papier.


 Il était écrit :


 Régle n°1 : Obéissance.
Pour qui il se prenait, si bien que ce mec venait d'une autre planète intergalactique mais en plus de ça monsieur 50 nuances devait être un être purement frustré pour inventer ce genre de projet. Non, sérieusement, qui faisait ça ? Il se fut de peu pour ne pas que je recrache mon chocolat chaud en lisant la seconde ligne.
 
Régle n°2 : Exclusivité.

Comme si j'allais passer ma vie avec lui, pour moi cette règle représentait la pire de toutes. Car elle se résumait à me couper de toute vie sociale. Déjà que la mienne n'était pas très évoluée, alors si en plus de ça, je devais me réserver qu'a lui, j'allais devenir complètement folle. Qui était t-il pour s'accorder le droit d'exclusivité sur une personne. Je n'étais pas un jouet. La troisième réglé écrite noir sur blanc sur ce papier, me fragilisa.
 
Régle n°3 : Confidentialité. Il était évident que je ne pourrais parler à personne de cette relation, je ne pourrais rien dire, ni même me confier, ni demander conseil, et surtout je ne pourrais pas demander de l'aide. Tout en déposant ma tasse de cacao sur le rebord de la table basse, une larme s'écrasa lourdement sur le sol.


 - Fais chier. Marmonnai-je en m'essuyant les yeux


   J'attrapai avec précaution la couverture à carreaux en doudoune polaire avant de m'emmitoufler chaudement à travers le tissu. Je n'avais pas mérité ça et à cet instant, je ne pouvais pas m'arrêter de penser à une seule chose : il allait faire de ma vie un véritable enfer sur terre.
 

CATWALK - H.SOù les histoires vivent. Découvrez maintenant