Chapitre 15

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Je restai allongée. J'étais prise d'une forte fièvre et d'une grande douleur à la tête. Cette douleur était insoutenable et m'empêchait de faire le moindre mouvement. J'étais donc étendue sur le sol. Enfin, je suppose que j'étais étendue sur le sol... Je n'avais aucun repère spatio-temporel. La seule chose dont j'étais consciente était l'immense douleur dans mon crâne et la sueur qui couvrait tout mon corps.

La douleur était insoutenable. Je n'avais encore jamais ressentie une telle douleur, même lorsque je suis morte. Les deux fois. Enfin, j'avais l'impression que ma tête allait exploser, ce qui m'empêchait de penser.

Le temps passait trop vite et sans que je m'en rende compte.

Pourtant, je la vis, comme un ange...

Elle possédait de jolies boucles brunes qui me tombaient dessus et de yeux bruns. Elle m'était apparue entourée d'une forte lumière. La douleur disparue l'espace de quelques secondes, avant de s'accentuer violemment.

Je pensais avoir souffert avant, maintenant c'était pire. J'avais l'impression que mon crâne se fendait en deux, qu'on me tapait dessus avec un marteau, et toute autre sorte d'exemples.

La douleur était tellement forte que je crois que j'ai crié. Je n'en suis pas sûre bien sûr, tout ce qui s'est passé à cet instant étaient flous. Enfin, sauf le visage de cette femme.

- Ca y est, je vais mourir, pensai-je.

Puis, plus rien. Le noir complet.

Lorsque j'ouvris les yeux, je fus étonnée de voir une forte lumière stoppée par les rideaux et de me sentir allongée sur un lit. Il devait faire jour. Enfin, ne faisait-il pas toujours jour lorsqu'on était mort ?

La première chose qui me vint à l'esprit fut : « suis-je au paradis ». Je n'avais pas été aussi perdue, je me serais certainement tapée avec je-ne-sais-quoi pour avoir pensé quelque chose d'aussi stupide ! C'était l'une des phrases les plus clichées jamais entendues ! De plus, je ne pense pas que les vampires aillent au paradis. Enfin, je ne croyais pas à tout ça.

Après une brève analyse des lieux, je me rendis compte que j'étais dans ma chambre, dans la maison de Louise.

J'écartai le rideau, tout en me cachant derrière, ce qui permit à un rayon de soleil de pénétrer dans la pièce. Je tandis lentement ma main, toute tremblante, vers la lumière, et fut aussitôt brûlée lorsque ma peau entra en contact avec le soleil.

Je lâchai un juron. Comme ça, même morte je ne pouvais pas profiter de la magnificence du soleil !

Puis, mon attention fut attirée par quelque chose d'autre. La bouteille de sang posée sur la table de chevet. Je ne sentais pas une si grande soif, mais je vidais quand même rapidement la bouteille.

Je me rendis enfin compte que j'avais récupéré toutes mes forces. Mon odorat, ma vue, et mon ouïe.

- Elle doit disparaître, disait une voix !

- Non, c'est grâce à elle qu'on l'a sauvé, argumentait une autre voix.

- Mais elle l'a vu ! s'énerva la première voix. Elle pourrait tout rapporter à Margaret !

Tiens, même dans la mort, tout se ramenait à Margaret...

- Et quel serait son intérêt, lança la seconde voix.

- Margaret a des offres très intéressantes. Elle pourrait acheter ce renseignement, et dans ce cas, on est tous morts !

- Je n'irai pas voir Margaret, lança d'une voix forte une nouvelle personne.

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