You'd better choose well...

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« Pas la peine de chercher les ennuis. Ils savent où tu habites. »

- Charley Davidson.

En fait, tout a vite déraper. Si vite, que je n'ai rien vu venir. Nous étions mardi 6 mai. La journée des services au lycée. La journée où les élèves sont transformés en domestiques publiques. Habitant a Greenwich je n'ai jamais le temps d'arriver tôt, pour prendre les bons travaux du style : repeindre les murs de l'école primaire, aider les petites vieilles a traverser la rue etc. Non, moi je tombe toujours sur le nettoyage de voiture ou encore -quand j'ai pas de chance- le ramassage de déchets. Le tout, gratuitement. A mon avis, c'est de l'exploitation. Bref, je viens de laver deux porsch, trois taxis et un cabriolet avec l'aide de Jared et Gaïa. Nous sommes épuisés. Profitant du soleil nous nous laissons tombés sur la pelouse de la cour.

- Je hais la journée des services. Déclare Jared en regardant ses mains flétrie par l'eau.

- C'est sûr que quand on est habitué a ne rien foutre...Le taquine Gaïa.

Et pendant que ces deux là repartent dans leurs traditionelles chamailleries, j'admire la vue. Pas les beaux gosses torses nu bande de petits malin ! Quoique je suis presque sûre que Steven Meyers vient de retirer son tee-shirt là...Bref ! Je regarde les arbres oui les arbres c'est plus saint que les tablettes de Steven.

- J'adore le réchauffement climatique ! S'écrie Jared en mettant ses lunettes de soleil.

Elles lui donne un air de Danny Zuko pas mal du tout.

- Tu ne devrais pas dire ça Jared, vois-tu, le réchauffement climatique est a la source de nombreux problèmes et dérèglements climatique que notre Terre subit actuellement et...

- Oulah ! Du calme Greenpeace ! Il voulait juste dire qu'il faisait chaud et que c'était cool. Je déclare avant qu'elle ne parte dans un discours de fervante écologiste.

Jared lui tire la langue. Elle lève les yeux au ciel. Je mets mais lunettes de soleil et profite. Je profite du soleil sur ma peau, de la douce brise qui me caresse autant que les feuilles des arbres. Je me sens bien. Et puis, c'est arrivé. D'un coup. Le déluge.

- Putain c'est quoi ça !? Crie Jared une fois qu'on s'est tous réfugiés dans le hall.

Ce dernier se remplit d'élèves. Une véritable tempête s'abat sur nous.

- Qui sait, les esprits des ours polaires morts du réchauffement climatique t'ont sans doute entendu ? Répond Gaïa en haussant les épaules.

Jared la fusille du regard.

Je regarde autour de moi, tout le monde parle et crie en même temps, les éclaires qui zèbrent le ciel s'ajoutent au brouhaha environnant. Et au milieu de tout ça, je la voit. Elle est là, au milieu de la cour, en face de moi. Je ne comprend pas pourquoi elle est là, pourquoi elle me regarde. Ne me demandez pas pourquoi, mais j'ai la curieuse impression qu'elle me regarde, moi. Elle reste là, au milieux de la tempête, avec ses longs cheveux sales et roux, sa robe blanche trouée et maculée, elle ne doit pas avoir plus de 6 ans. Au début, je pense que quelqu'un va se décider a ouvrir la porte et courir la sauver. Mais après un moment, je prend conscience que je suis la seule a pouvoir la voir. Elle ne me demande rien, elle attend. Elle attend que je prenne une décision. Je reste tétanisée. Mais lorsqu'un éclaire sorti de je ne sais où frappe l'arbre au dessus d'elle et qu'une branche tombe menaçant de l'écraser. J'entends sa voix :

Choisis. Choisis. Choisis. Choisis !

Je choisis. Et c'est sans hésiter que je m'élance dans la direction de la petite fille, tout en ignorant les cris de mes amis :

- Eden ! Tu fais quoi là !?

Le problème, c'est qu'une fois arrivé au niveau de la petite, elle disparaît et je me prend un éclair de je ne sais pas combien de volts. Je me demande si ça aurait pu être différent. Si j'avais choisis autrement.



ForgottenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant