L'histoire appartient totalement a
Laliteraturen'estpasmonfort- N'avez-vous rien à me dire, Monsieur Malefoy ?
Le jeune Serpentard regarda attentivement son directeur, cherchant le moindre piège dans ses yeux. Il avait beau essayer, rien ne lui inspirait confiance chez Albus Dumbledore. Son père lui avait toujours fait comprendre qu'il n'était qu'un pauvre vieillard devenu fou à force d'enseigner dans cette école de magie. Lucius Malefoy avait toujours regretté de ne pas avoir assez insisté auprès de sa femme pour faire entrer son fils, Drago, à Durmstrang.
Mais après tout, la destinée de Drago était toute tracée et Lucius Malefoy ne s'inquiétait pas vraiment de savoir s'il réussirait un jour à avoir ses BUSES. L'important était qu'il se range auprès du Maître. Cette année marquait un tournant dans ce projet de vie car Drago s'était vu confier une mission des plus importantes pour la première fois : tuer Albus Dumbledore et réparer l'Armoire à Disparaître qui avait son double chez le sombre commerce Barjow&Beurk.
La famille Malefoy avait perdu beaucoup de son prestige, surtout auprès de Lord Voldemort, et Drago restait le seul moyen de récupérer la confiance du Seigneur des Ténèbres. Lucius Malefoy comptait énormément sur son fils pour cela car être dans les mauvaises grâces de Tom Jédusor ressemblait fortement à signer son arrêt de mort.
Cependant, le fils unique de Lucius était parfaitement élevé à son image : peureux, fourbe, malhonnête et prétentieux.
Heureusement, Drago avait aussi une mère. Narcissa Malefoy avait toujours refusé la Marque des Ténèbres, signe de sa non-acceptation des idéaux de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom. Narcissa avait transmis à son fils une de ses plus belles qualités : celle d'avoir un cœur pour ensuite avoir une conscience.
Grâce à ses deux parents, Drago Malefoy s'était perdu entre deux personnalités. L'une lui disait d'agir dans son propre intérêt, sans regarder le mal ou le bien qu'il pourrait faire autour de lui tandis que l'autre lui criait de se montrer discret, et de vivre une vie tranquille avec des gens qui l'aimeraient pour ce qu'il était.
Pour le moment, il avait choisi la facilité : suivre adroitement les conseils de son père qui s'occupait de le diriger à son souhait. Au moins, Drago pouvait se cacher derrière son père. Il n'avait pas à prendre de décision, il écoutait, restait silencieux devant les rares discours du Maître et attendait les sentences, les remontrances. Il acceptait les critiques, la cruauté, la violence qui avaient envahi le Manoir Malefoy, demeure de son enfance.
Mais depuis la récente annonce du Seigneur des Ténèbres, Drago se sentait de plus en plus mal à l'aise. En effet, on lui avait confié, à lui, une mission. Enfin, on le reconnaissait. Enfin, il serai au cœur de l'action. Voilà ce qu'il avait pensé dans les premières minutes qui avaient suivi le moment où Lord Voldemort lui avait demandé de tuer le directeur le plus aimé de Poudlard. Mais maintenant qu'il avait réfléchi, qu'il avait pris conscience de l'ampleur de la demande du Maître, il se demandait si son souhait le plus cher ne s'était pas transformé en son pire cauchemar. Finalement, il se demandait s'il voulait réellement de ce destin, de cette vie. Peut-être que son penchant pour la vie tranquille prenait le dessus, comment pouvait-il savoir ?
Albus Dumbledore fixait intensément son élève. Il ne voulait en aucun cas perturber le fil de ses réflexions car il espérait secrètement, qu'un jour, Drago Malefoy se rende compte de la dangerosité du parti de Voldemort et qu'enfin, il rejoigne l'Ordre du Phénix. Voilà pourquoi aujourd'hui, il avait convoqué le jeune homme pour tenter de discuter et de le manipuler, de sorte à ce qu'il remette en question toute sa vie.
Drago tourna la tête vers le vieil homme, et répondit simplement :
- Arrêtez de vouloir m'aider.