Partie 31 : Trente-et-unième Retiré

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Pov Maryane :

Je me réveillai en sentant un corps contre le mien.

Shira.

Collée contre moi, son nez enfoui dans mon cou.

Je souris et caressai son visage du bout des doigts, heureuse de la voir aussi détendue.

Ses yeux s'ouvrirent la seconde d'après, encore brumeux par le sommeil.

─ Bonjour ?

Je l'embrassai, souriant contre ses lèvres.

─ Bonjour.

─ Comment va ma compagne ? S'enquit-elle d'une voix douce.

─ Elle se porte comme un charme, merci. Comment va la mienne ?

─ Ridiculement bien.

C'était l'effet voulu.

Ses yeux se voilèrent ensuite.

─ Merde ! Aiko !

─ Quoi ?

─ On a oublié de rentrer le chien à l'intérieur ! me dit-elle, paniquée.

J'éclatai de rire, la regardant batailler pour retrouver ses vêtements.

─ Charley l'a rentré ce matin, mon cœur. Tout va bien.

Elle se mit à souffler, soulagée.

─ Tu voulais me parler de quelque chose, hier ? Demandai-je en me souvenant de ce détail.

─ Je voulais savoir si tu acceptais de m'accompagner à l'hôpital...afin de débrancher Sarah.

Mon cœur rata un battement.

─ Tu...

─ Je sais, tu ne t'y attendais pas, pas vrai ? Je dois tourner la page, avant que Jade ne le fasse pour moi. Avant que je ne loupe l'occasion de la faire partir dignement.

─ C'est une excellente nouvelle chérie, mais...

─ Non, je ne vais pas le regretter.

Elle lit mes pensées, ma parole !

─ Tu es sûre de toi ? Murmurai-je en me mordant la lèvre.

Shira me regardait dans le blanc des yeux, si concentrée que je ne pus m'empêcher de lui caresser le visage du pouce.

─ Pour une fois dans ma vie, oui je suis sûre d'une chose. Certaine. Dorénavant, je ne fuirai plus. Je vivrai ma vie comme je l'entends... et tu en feras toujours partie.

Je retins mon souffle, émue.

─ Qu'est-ce que tu viens de me dire ?

─ Que tu es la femme de ma vie, souffla t-elle, les yeux brillant.

Bouleversée, je ne pus que l'embrasser avec ferveur, ne sachant quoi dire.

─ Je t'aime.

─ Je t'aime aussi, petit génie, murmura t-elle contre mes lèvres.

Souviens toi que les plus belles choses sont celles pour lesquelles on ne croyait pas.

─ J'ai cru... j'ai cru que je n'entendrais jamais ça...que je les rêverais seulement, balbutiai-je avec le sourire, les larmes aux yeux.

─ Je n'aurais jamais dû nier l'évidence...Charley avait raison.

Charley, je t'aime ! Pensai-je avec humour.

Arabesque (tome 1) : Entre deux dansesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant