Juste un été. (terminée)

Chapitre I

Gare de Perpignan. 17h40.

« Vous êtes arrivés à la gare de Perpignan. Nous espérons que vous avez passé un agréable voyage...»

Le blah blah habituel de la SNCF, ça a le don de m'énerver, mais je reste calme et cherche désespérément une boulangerie ou autre chose. J'avais grignoté un pauvre sandwich au poulet vers une heure, mais j'avais terriblement faim. De plus, je ne savais pas vraiment à quoi ressemblait l'ami de mon père, alors il m'a dit qu'il m'attendrait devant une fontaine, à l'extérieur. Il patientera le temps que j'aille acheté mon goûter.

- Bonjour, un pain au chocolat s'il vous plait ?

- Sur place ou à emporter ? demanda le serveur de chez Paul.

- Emporter.

Je pris le sachet qu'il me tendait et je suivis les flèches indiquant la sortie. Une fois dehors, je vis une fontaine. Un homme d'une cinquantaine d'année y était assis, il ressemblait aux photos que j'avais vu, je m'avançais.

- Mia ? Ce que tu as changé ! cria l'homme.

- Hum, oui surement.

- Moi c'est Barthelemy. Je sais, ça craint. Appelle-moi Barth.

- D'acc. Moi c'est Mia, et pas Mimi.

- Ahah d'accord ! ria-t-il.

- On y va ?

- Bien sûr ! T'as eu une petite faim ?

- Une grosse oui ! lâchais-je.

Je montai dans une camionnette noire, garée un peu plus loin de la gare, dont le parking était bondé. Je mis ma valise et mon sac de voyage dans la voiture. C'était horriblement lourd et Barth fut très surpris que je puisse porter tout ça toute seule, de mes petits bras.

" Il faut ce qu'il faut pour deux mois !" avais-je répondu.

- Il nous faudra une petite demi-heure pour arriver à la maison. Le temps pour toi de faire une révision sur ma famille ! souriait-il.

- Hum...Une révision ?

- Oui ! Les membres de la famille ! Ne t'inquiète pas, il n'y en a pas beaucoup. J'avais demandé à mon fils aîné Arthur de venir, mais il n'a pas voulu. Si tu veux mon avis, il était un peu impressionné, la dernière fois qu'il t'a vu, vous deviez avoir 5 ou 6 ans ! Et vous vous êtes baignés tout nus dans notre piscine. Ah ce que c'était drôle ! J'espère que vous ne le referez plus cet été ! me charia-t-il, enfin, vous faîtes ce que vous voulez après tout, vous êtes grands, pas vrai !

- Je suppose, dis-je, l'air ailleurs.

Je regardais la paysage qui défilait. Je n'écoutais que d'un oreille distraite ce que me disait Barth, c'était assez gênant de savoir que l'homme assis à côté de moi m'avait vu nue, même si c'était il y a 12 ans, je ne me sentais pas vraiment à l'aise. Il continuait de déblatérer des souvenirs du passé, sans que je ne lui réponde, il enchaînait sur autre chose, et ça jusqu'à ce qu'on arrive devant une grande maison, avec des volets bleus, et au moins deux étages.

- Voilà, on est arrivé ! déclara-t-il, fièrement.

- Waouh ! Il y a combien de gens là dedans ?