Chapitre VII

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- Ça va poupée ? T'as pas l'air bien...

- Je vais bien Alex, ne t'inquiète pas.

- Si tu le dis c'est que c'est vrai hein !


On avait roulé une heure en moto pour atterrir dans un endroit de la côte magnifique. Malgré l'atmosphère sombre, j'entendais les vagues se déferler sur le sable et ça me rappelait mon premier soir, lorsque je suis sortie voir la mer, avec Arthur.


Avec Arthur...


Je ne lui avais même pas dit au revoir, j'avais fait une bise à Barth et Rosie et j'étais sortie, sans me retourner. J'avais besoin de ce week-end et je ne regrettais pas d'être venue, le paysage promettait d'être magique.


- Alors, on va faire quoi ce week-end ? demandai-je

- Je pensais louer une chambre d'hôtel pas trop loin et passer nos journées dedans, qu'est-ce que tu en dis ?

- Je voudrais voir la mer, murmurai-je, les yeux rivés sur le reflet de la lune sur l'eau.

- Sois pas ridicule ! La mer, on la voit tous les jours ! Je veux profiter de toi à fond, de ton corps et de tes baisers. Et quoi de mieux qu'un bon lit pour ça ? Aller viens, j'ai déjà loué une chambre pour cette nuit, ce n'est plus très loin.


Il me prit le bras pour que je le suive, mais je n'en avais plus aucune envie. Essayer d'imaginer les rouleaux d'eau sur la plage me plaisait et je ne voulais pas bouger. Mais Alex insistait, alors je montai sur sa moto et me blottis contre lui.


Cette nuit-là, je n'ai fermé l'œil que quelques heures. Alex avait enroulé ses bras autour de mon corps, si bien que je ne pouvais pas me lever sans le réveiller. Ce n'est qu'aux alentours de trois ou quatre heures que je pus enfin sortir du lit.

J'enfilai un grand T-shirt et un gilet large, puis je quittai la chambre d'hôtel, pieds nus et mal coiffée. J'avais besoin d'air, et la mer m'appelait.


Je descendis les étages jusqu'au hall d'entrée. Un réceptionniste somnolait devant son ordinateur, je ne fis aucun bruit pour ne pas le réveiller. Et je fus enfin dehors. La plage n'était qu'à quelques mètres devant moi.


L'eau venait me lécher les doigts de pieds et ce fut comme une bouffée d'air frais qui me fit me sentir mieux instantanément. L'air ambiant était frais mais je serrais mes vêtements plus près de mon corps pour me réchauffer, et allai m'asseoir sur le sable.

Je ressassais sans cesse les paroles d'Arthur.


Ivana, Santana, Cassidy...

Et toutes les autres....


Les larmes que j'avais empêché de couler revinrent à l'assaut, et cette fois je ne pus rien faire pour les arrêter.


Ce-sont les quelques rayons du premier soleil de la matinée qui me tirèrent du sommeil dans lequel j'avais sombré, après avoir écouté les vagues pendant plus d'une heure. Pouvoir observer ce spectacle dès mon réveil me fis un bien fou et je ne pus me retenir de plonger la tête la première dans la mer !

Juste un été. (terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant