Premier chapitre.

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La jeune inconnue s'était installée aux côtés de Sakura. Une étrange lueur, plus pâle que celle du Ninjutsu de la fleur de cerisier et aux légers reflets irisés englobait alors ses mains, cependant qu'elle assénait de puissantes pressions régulières au torse de Naruto. Sakura la regardait avec attention, non, pire que cela, elle la dévisageait entièrement. Cette femme aux cheveux possédant la même teinte que les siens et au nombreux tatouages qui parcouraient son derme. En voyant avec quelle volonté elle s'attelait à sauver le blond, la kunoichi eut envie de pleurer, mais alors, elle repoussait les larmes qui perlaient à ses yeux. Et à cet instant, elle se sentait encore plus inutile qu'elle ne l'avait été auparavant. Au lieu de voir le dos de ses deux compagnons, elle voyait désormais celui d'une parfaite inconnue qui s'efforçait de sauver celui qui comptait le plus pour elle, alors qu'elle en était elle-même incapable. Et, au même moment, elle voyait également une lueur d'espoir dans la présence de cette jeune femme.

- Il faut qu'on arrive au plus vite, avait entonné celle-ci à l'intention du Kazekage. Son coeur est faible, et malgré tout, je doute qu'il tienne encore très longtemps.
- Qui es-tu ? Avait rétorqué le concerné.
- Makkura, je fais partie des ombres, et je suis venue ici pour vous prêter main forte.
- A combien êtes-vous ?
- Trois.
- M... Merci, finissait par articuler une Sakura désarçonnée.
- C'est uniquement dans le but de sauver l'existence que je suis ici, répondait alors Makkura sur un ton des plus froids.

Et malgré cette reconnaissance, la nouvelle arrivante ne décrochait pas le moindre sourire, qu'il soit réconfortant ou plein de remerciement. Elle était on ne peut plus claire dans ce qu'elle disait : seul l'intérêt de cette existence l'importait. Et s'il fallait sauver un Jinchurikki défait de son démon, elle le ferait.

De son côté, le dernier Uchiha continuait d'agoniser, cependant que la silhouette s'avançait dans sa direction. Elle semblait décidée, comme si elle allait commettre une atrocité sur le champ. Mais, pour cette fois, ça n'était pas le cas. Elle devait se contenter de veiller l'Uchiha jusqu'au retour de Makkura. Et celle-ci avait intérêt à se démener. Si le réceptacle semblait être le cas le plus urgent, Sasuke n'était pas en meilleure posture, résigné à se vider de son sang sur cette terre de combat. Madara l'avait particulièrement bien amoché, il n'y avait aucun doute là-dessus. Dans un élan d'humanité, la silhouette s'agenouillait à ses côtés, posant sa main contre son front pour vérifier sa température, et elle énonçait d'une voix douce quoiqu'un peu inhumaine :

- Je suis là pour t'aider... Je me nomme Redrum, et il y a tout intérêt à ce que tu tiennes le coup, au moins encore quelques minutes.

Les yeux de la jeune vagabonde se reportait alors sur la voûte céleste. Une ombre familière viendrait bientôt y planer, et pour cette fois, ce n'est pas le glas qui sonnera.

Enfin, il ne restait qu'un membre. Le plus diplomate, le plus fou d'entre tous, mais également le plus humain. Il faisait face aux Kage, les mains dans les poches, une cigarette fumante entre ses lèvres qui, elles, affichaient un sourire plein de confiance. Il finit par libérer ses mains, se servant de la première pour lancer le mégot un peu plus loin, et ainsi, il s'avançait vers les dirigeant des villages ninjas. Des villages qui risquaient de disparaître.

- Bonjour, Messire Hannibal pour vous servir. J'espère que la fête n'est pas encore finie, nous avons d'autre plans. Oh, excusez-moi, je n'ai pas fini les présentations, je suis le porte-parole des ombres. Nous sommes trois ici, l'une d'entre nous se charge de votre blondinet, alors que l'Uchiha continua d'agoniser sous les yeux de ma dernière comparse. Nous essayons de vous sortir de ce faux pas.
- Qui est ce guignol et ses ombres ? Vociférait alors Ônoki.
- Un homme qui ose venir à nous en se présentant comme le sauveur de l'humanité, ajoutait le Raïkage.
- Allons, je n'ai pas dit que j'étais LE sauver en personne, susurrait Hannibal, mais je fais en effet partie de l'équipe sur laquelle réside votre dernier espoir. Soyez sans crainte, vos deux héros seront sur pieds en moins de temps qu'il ne vous faut pour le dire.
- Avez-vous un médecin avec vous ? Commençait Tsunade, prête à réfléchir à toute les éventualités.
- Ho, et pas n'importe lequel. Il n'y a plus rien à faire, chère Hokage, nos plans sont ficelés et nous ne nous en délogerons pas. A vous d'accepter ou de refuser notre aide.
- Donnez nous des nouvelles ! Reprenait la représentante du pays de la Brume.
- Je vous l'ai déjà dit : Votre Blondinet est entre de bonnes mains, et l'Uchiha attend patiemment son tour. S'il a la volonté pour tenir, concluait-il en arborant toujours ce même sourire.

Et il eut la volonté de tenir. Makkura avait laissé Naruto aux bonnes mains d'une Sakura réjouit et d'un Minato prêt à tout pour sauver son fils. Gaara l'avait remercié d'un hochement de tête, et lui avait assigné un nuage de sable pour rejoindre l'Uchiha. Aussitôt fut-elle arrivée sur les lieux qu'elle sautait aux pieds de sa coéquipière, enchaînant tout de suite sur les soins qu'il se devait de recevoir.
L'attention qu'elle se devait de porter à Sasuke semblait être un tout petit rien face aux forces qu'elle avait déployer pour l'ancien Jinchurikki. Néanmoins, il fallait tout de même du temps. Et suffisamment pour que l'équipe du brun débarque en fanfare sur les lieux. A cet instant, le médecin tournait le dos aux nouveaux arrivants. Et sans la présence de Redrum, elle se serait sans doute étaler sur le corps du déserteur, elle aussi couverte de son sang. La brune avait bondit entre sa coéquipière et l'Uzumaki folle qui débarquait pour sauver celui qu'elle considérait comme " son Sasuke " ; bloquant ainsi le simple kunaï dans la chaîne de ses armes. Ses yeux d'un bleu cobalt se faisaient acérés comme de l'acier, fixant avec haine la nouvelle arrivante.

- Lâches là, Redy, elle va nous servir, entonnait Makkura d'une voix calme. Karin Uzumaki, tu tiens à le sauver ? Alors viens là, ordonnait-elle en regardant la rouquine s'exécutait.

Et le silence revenait à nouveau. la brune se tenait toujours derrière celle qui venait d'arriver, prête à réagir au quart de tour. Cependant, les trois autres se posaient autour du corps de l'Uchiha, fixant la jeune femme qui s'évertuait à administrait les meilleurs soins au ninja agonisant. Orochimaru relevait alors les yeux vers elle, la fixant en souriant.

- Vous ne devriez pas sourire de cette manière, Orochimaru-sama. Votre protégé n'est pas encore sain et sauf, et tant qu'il ne sera pas au minimum soigné, il ne pourra pas mordre votre... animal de compagnie, ajoutait-elle en regardant la jeune femme qui sanglotait devant le visage du ténébreux.
- Mais je vois bien que tu as toute l'étoffe pour y parvenir, ajoutait-il sans se défaire de son sourire. Je suppose que tu as été une disciple de cette chère Tsunade, je me trompe ?
- En effet. J'ai appris ce qu'il faut seule. Maintenant conservez le silence, je vais entamer la dernière phase.

Et à cet instant, elle plissait fortement les yeux, cependant que Redrum fixait le vieux serpent avec une expression emplie de méfiance.Flash-Back : Redrum Sainan Dokuso.Une jeune enfant aux longs cheveux de jais se trouvait assise face à une table en fer. Une table froide. Comme la salle d'où une atmosphère frigorifique se dégageait. Elle n'aimait pas cette pièce, mais elle était obligée de venir ici. Face à elle, un homme encapuchonné avait croisé ses bras derrière son dos et semblait la regardé, même si l'obscurité régnant sous sa cape l'empêchait de distinguer ses yeux.

- Tu sais pour quoi tu es faite, Redrum ?
- Pour tuer. Rien que pour cela. Je dois faire cela toute ma vie. Tuer encore et toujours. Tant pis si je créer la peine, la tristesse ou la dépression. Mes actes comptent pour une autre force. Je dois tuer dès que l'envie m'en prendra. Je dois tuer. Tuer. Tuer. Et toujours tuer.
- C'est bien Redrum, tu es une brave petite.Fin du Flashback.Et à cet instant, voilà ce que son esprit lui dictait. Elle voulait tuer cet homme. Sa froideur et son vice lui rappelait ceux qui avaient fait d'elle ce qu'elle était. Et son envie semblait irrépressible, à tel point qu'un semblant d'aura malsaine semblait se dégager de son être tout entier, faisant frémir l'Uzumaki à ses pieds. Makkura avait automatiquement relevé son beau minois vers sa coéquipière, décryptant son visage froid et ses yeux assassins qu'elle braquait sans retenue sur le serpent.

- Redrum, annonçait sa voix, impérative. Oublies tout de suite ce à quoi tu penses. Va rejoindre Hannibal s'il le faut. De toute façon, c'est à vous d'aller au front.
- J'y vais, et elle tournait automatiquement les talons, se dirigeant à toute hâte vers le front.
- Excusez-la. Elle n'y peut rien.
- Je sais, ajoutait Orochimaru. Je connais leur histoire. Et la tienne.
- Cela ne m'étonne pas... Nous nous faisons appeler les ombres depuis que nous nous sommes rencontrés, il y a trois ans. Ces deux-là étaient déjà ensemble quand j'ai fait leur rencontre. On s'est alliés et on a cherchés à assouvir nos desseins personnels en s'aidant tous les trois. Mais j'avoue qu'être en compagnie de deux assassins chaque jour n'est pas chose aisée, on prend certains réflexes avec le temps, elle fixait alors Juugo. Je suppose que vous devez connaître ça, n'est-ce pas ?
- Ah ça..., soupirait Suigetsu en regardant le colosse à son tour.
- Tu n'es pas plus innocente qu'eux, cependant, reprenait le serpent. N'est-ce pas, ma chère empoisonneuse ?
- Empoisonneuse ?! S'exclamait Karin.

Et à ce moment, elle se jetait au cou de la Rose, toujours armée de son kunaï.




Au sein de la guerre.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant