Le Véritable Peter Pan (En Réécriture)

Chapitre VIII

Comme prise au piège, je me trouvais plaquée contre le mur, les bras de Peter m'empêchant de fuir. Devant le regard noir du brun, je reteins ces noms d'oiseaux qui ne demandaient qu'à sortir de ma bouche et me fis toute petite.

- Peter..., essayais-je de me défendre.

- J'ai été très clair. Saches que sur cette île c'est moi qui décide. Tu as voulu faire la maline, maintenant tu vas devoir assumer tes actes.

Je mentirais si je disais que je n'avais pas peur. Peter m'avait, de nombreuses fois, montré l'immensité de ses pouvoirs. D'ailleurs, j'avais eu la preuve qu'il n'avait pas peur de s'en servir. il pouvait même se montrer violent.

Mon cœur loupa un battement lorsque Peter plaqua brutalement ses lèvres sur les miennes. Je n'étais même pas en mesure de me poser des questions ni même de le repousser. Et puis, à vrai dire je n'en avais aucune envie. Mes yeux se fermèrent instinctivement tandis que ma conscience me grondait. Pourquoi n'avais-je pas la force de le repousser ? Le charisme et l'assurance de Peter le rendait très attirant, mais c'est en le sentant sourire contre mes lèvres que que la réalité me frappa de plein fouet.

C'était évident qu'il se jouait de moi. Tout n'était qu'un jeu pour Peter et il en était le maître. Il était le jeu lui-même.

- Maintenant tu m'appartiens.

Ces mots, il avait prononcé exactement les mêmes dans mon rêve. Est-ce que c'était une autre de ses capacités ? Pouvait-il contrôler les rêves ? C'était tout à fait possible.

Si la température de la pièce avait considérablement augmenté une minute auparavant, elle avait chuté maintenant. Ce qu'il pouvait être agaçant. Il était tellement autoritaire, tellement lunatique. Incompréhensible.

J'essayais de me redonner une contenance et me raclais la gorge. Je me forçais à le regarder dans le blanc des yeux avant de lui demander:

- Pourquoi tu m'as embrassée ?J'avais beau attendre ma réponse il ne daignait pas ouvrir la bouche.

- En manque d'attention peut-être ? Le provoquais-je.

Malheureusement ça n'eut pas l'effet escompté. Peter restait impassible comme à son habitude. Lorsqu'il ouvrit enfin la bouche, il me souhaita une bonne nuit, sans laisser paraître aucune émotion, après quoi il s'en alla.

J'étais restée quelques minutes appuyée contre le mur, en me torturant l'esprit pour essayer de comprendre ce qui clochait chez cet individu. Je me levais finalement pour me glisser sous mes draps. Mais encore une fois, je m'éloignai peu à peu de la réalité. Je songeai que, pour la première fois depuis que j'étais sur l'île, je m'inquiétais pour mes parents. Je ne savais même pas depuis combien de temps j'étais partie. Ils devaient sûrement être morts d'inquiétude face à ma disparition. Ou peut être pas. Peu à peu, mes paupières devenaient lourdes et mon esprit s'embrumait. Le sommeil me gagna finalement et c'est dans un nouveau rêve agité que je tombais:

Peter m'avait vu parler à Josh et m'attendait dans ma chambre, bras croisés, la mine sévère.

- Tu m'as désobéi !

Je n'eus pas le temps de me défendre que Peter m'avait plaquée contre le mur pour m'embrasser à pleine bouche. La respiration saccadée, je n'opposais aucune résistance et passais mes bras autour de son cou. Peter me souleva avant de me déposer sur le lit. Puis il recouvra mon cou de ses lèvres tandis que de jetais la tête en arrière.

C'est dans un sursaut que je me réveillais, mettant quelques secondes à reprendre mes esprits. Si c'était Peter qui contrôlait mes rêves, j'allai le lui faire regretter. Mais comment ? Ça je ne le savais pas encore. Agacée par mon impuissance je lâchais un juron.

- Oh, je vois que tu es d'humeur joyeuse de bon matin.

Je fis un bon dans mon lit avant de tourner la tête vers l'intrus. Peter était au milieu de ma chambre et affichait un sourire satisfait. L'envie de lui coller ma main au visage me titillait.