Le Véritable Peter Pan (En Réécriture)

Chapitre XVII

Peter m'avait attrapé le bras et tiré dans ses appartements. Il me fit signe de m'asseoir sur son lit et resta planté devant moi, les bras croisés sur sa poitrine.

- Je t'écoute, déclara-t-il.

- Qu'est-ce qui te fait croire que j'ai quelque chose à te dire ?

-Tes pensées ressemblent à un brouhaha, ça me donne mal à la tête.

-Eh bien désolée de m'en faire pour toi Pan, dis-je en me levant, m'apprêtant à sortir.

-Attends, je t'ai déjà dit de ne pas t'en faire pour moi. Mais de toute évidence, il n'y a pas que ça qui te laisse pensive. Reviens t'asseoir s'il te plait.

- S'il te plait ? Il y a du progrès. Le maître est devenu polis.

-Arrêtes tes bêtises Eden et dis moi ce que tu as à me dire qu'on en finisse.

-Très bien mais avant, promets moi de ne faire aucun mal à Josh.

-Je te le promets.

-Je te préviens Peter. Je te connais. Ne joues pas sur les mots. Quand je te dis que tu ne feras pas de mal à Josh, j'inclus bien évidemment les garçons perdus qui sont à tes ordres.

-Très bien, puisque tu ne me crois pas... commença-t-il en sortant une dague.

Il s'entailla la main avant de me demander de lui tendre la mienne:

- Ça ne va pas la tête ? C'est dégoûtant et je ne supporte pas la vue du sang.

- Arrêtes de faire ta fragile, dit-il en passant la lame sur la paume de ma main.

Une goutte de sang roula sur ma peau. Il posa alors sa blessure contre la mienne et me tint fermement la main.

-Je t'en fais la promesse, Eden. Ni moi, ni mes hommes ne toucheront à un cheveu de Josh, sauf si il te met en danger.

Je retirai ma main ensanglantée avant de l'essuyer avec le tissu qu'il me tendait.

- C'est dans tes habitudes de faire une sorte de pacte du sang quand tu dois faire une promesse ? Qu'est ce que tu vas faire quand tu vas jurer fidélité à ton mariage ?

Le brun me regarda, incrédule avant de rire aux éclats. Ce que je venais de dire était drôle à ce point ? Non, juste stupide. Une fois calmé, il retrouva son sérieux:

- Ne changes pas de sujet princesse. Je t'écoutes.

-Josh et moi, nous nous sommes embrassés.

-Et ?

- J'avais peur que tu deviennes furieux.

- Pourquoi je le serais ? Tu m'as déjà embrassé plusieurs fois non ? Dit-il en s'approchant dangereusement de moi, son sourire mesquin au coin des lèvres.

Je déglutis avant de le corriger:

- Tu m'as embrassée.

- C'est peut être vrai. Alors j'en déduis que tu te laisses embrasser facilement, déclara-il en s'approchant davantage. Je reculais jusqu'à être bloquée par le mur.

- Tu me prends pour qui sérieusement ?

Il se contenta de sourie tout en se plaçant devant moi. Il planta ses yeux dans les miens et prit possession de mes lèvres, encore.

Je voulais réagir, lui prouver que je pouvais lui résister. J'aurai pu lui mordre la lèvre, le frapper ou tout simplement essayer de le repousser. Mais au lieu de ça, je me collais davantage à lui tout en approfondissant le baiser. C'est lui qui finis par s'éloigner:

- Tu vois, c'est ce que je disais.

- Ce n'est pas la même chose, tentais-je de le contredire.

- Pourquoi ça ?

- Tes pouvoirs. Je suis sûr que tu t'en sers encore.

- Absolument pas. Je n'en ai pas besoin pour t'avoir toi. Tu viens de toi même.

Vexée, je le poussais brusquement. Il ricana.

- Aller, vas dormir, m'ordonna-t-il.

- Plus de s'il te plait ? Lâchais-je avec sarcasme.

- Tu ne veux pas que je te borde non plus ? Tu as déjà eu ton bisous du soir, il ne faut pas trop en demander.

Je sortis de sa chambre en riant. Il avait le don de me faire passer par toutes les émotions possibles.

Je finis par me coucher, le sourire aux lèvres. Et cette nuit là, ce n'est pas de lui que je rêvais. En fait, j'avais l'impression d'être à demi consciente et d'entendre ma famille m'appeler. Je les entendais pleurer, se disputer. C'était insoutenable.

N'en pouvant plus, j'ouvris les yeux et me postai à ma fenêtre pour prendre l'air. Pensive, je regardais la lune briller. Il était peut-être temps pour moi de rentrer ? Mais je ne pus m'interroger davantage et fus interrompus par deux coups sur la porte.

Méfiante, j'ouvris à la personne qui avait frappé.

- Crochet ? Mais tu es fou de venir ici ! Chuchotais-je en le faisant entrer.

- Désolé, j'ai été discret. As-tu parlé à Peter à mon sujet ?

- J'ai essayé. Il ne veut rien entendre pour l'instant, pardonnes moi. Il lui faut juste du temps.

- Du temps, j'en manque justement. Il faudrait juste qu'on puisse récupérer les souvenirs de Peter et les miens. Si il retrouve ses souvenirs, il se souviendra de nos bons moments et sa haine disparaîtra.

- Crochet, tu sais que je ne peux pas faire ça.

- Tu tiens à Peter non ? Tu veux qu'il soit heureux ?

Je me contentais d'hocher la tête. Il conclut:

- Crois moi, c'est la meilleure des solutions.

Je réfléchis pendant de longues secondes. Peter s'était arraché ses souvenirs pour se déshumaniser un peu plus, je le savais au fond de moi. Il ne voulait rien ressentir.

- C'est d'accord.

Crochet ne pu contenir sa joie et me prit dans ses bras.

- Aller viens, il faut faire ça cette nuit. Peter dort à poings fermés et je me suis déjà occupé des guetteurs.

J'essayais de me rassurer en me disant que je faisais ça pour Peter. Il ne pouvait pas m'en vouloir. Je sortis vite de mes appartements, avant de changer d'avis et suivis Crochet à travers les bois.

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Que pensez vous de tout cela ?

Peter joue-t-il avec Eden ? N'est-il pas en train de perdre à son propre jeu ? 

Des garçons perdus et une fille perdue ?

Le plan de Crochet & Eden ?

Mais comment va réagir Peter ?