Mon âme // Nekfeu [réecriture]

23.

Ken: Fais attention sur la route.

Je lui souris et allume le moteur.

Moi: À plus.

Il me sourit et se retourne pour remonter chez lui. Je peux pas m'empêcher de sourire. Certes c'était rien, juste des baisers mais j'ai ressenti quelque chose que je n'avais jamais ressentis avant. Ne vous inquiétez pas je suis pas amoureuse, et je ne le serais jamais.

Pas de Ken en tout cas.

J'ai honte de dire que j'ai aimé. J'étais censé le détester et l'ignorer. Je m'arrête à un feu rouge. Je touche mes lèvres du bout des doigts et soupire.

Je le connais, je m'attends pas à ce qu'on soit en couple ou autre. Mais j'ai juste peur que demain il m'ignore.

Au pire je m'en fou.

Arrivée chez moi, je monte les escaliers 4 à 4 et pénètre dans l'appartement. Les gémissement se sont arrêtés, une bonne chose de réglée. Je vais dans ma chambre et me laisse tomber sur le matelas. Toujours ce stupide sourire collé au visage.

Il est cinq heures du matin et j'ai pas encore dormi. Je pense que je vais pas en cours demain, ou que l'aprem.

Mes yeux se ferment petit à petit et le sommeil m'emporte.

12:47

C'est la sonnerie de mon portable qui me réveille. Je grogne en espérant qu'elle s'arrête, mais non elle continue.
Je souffle et répond, les yeux toujours fermés.

Moi: Allo?
Louana; Tu réponds enfin !!Pourquoi tu viens pas?

Je rêve ! J'ai pas pu dormir à cause de ses putains de gémissements et elle ose me demander ça.

Moi: Aller bye.

Je raccroche directement. Elle m'énerve de plus en plus.

Je m'étire longuement et me résigne enfin à sortir du lit. Je traîne jusqu'à la salle de bain où je prends une bonne douche pour me réveiller. Ensuite je me dirige vers mon armoire et en extirpe un skinny jean, une chemise bleu clair et mes bonne vieilles superstar. [media]

Je me fais une queue de cheval haute et pars déjeuner. J'ai pas la foie de me maquiller aujourd'hui. Après avoir mangé, je saisis mon sac, mon portable et ferme la porte de l'appart'.

Je cherche ma voiture du regard mais je la trouve pas. Pourtant je l'avais garée ici hier soir. Je comprends pas.

Louana.

Elle me casse les couilles.

Je me résigne à aller à la fac à pied. Quelle journée de merde. Je passe d'abord chez Starbucks et m'achète un grand café noir. Je branche mes écouteurs, et j'allume une clope.

Ça fait à peine dix minutes que je marche et je suis déjà fatiguée. Je crois que je vais prendre le bus, ça ira plus vite. J'attends à l'arrêt de bus en réfléchissant. Le bus arrive et je m'installe au fond. Je ferme les yeux quelques secondes et quand je les ouvre, j'aperçois Sneaz se foutant de ma gueule.

Je lui fais signe pour qu'il me rejoigne, vu qu'il est devant moi. Il s'approche en souriant et s'installe à mes côtés. Il m'embrasse la joue ce qui me surprend. Tout à coup, il éclate de rire.

Moi: Quoi?

Sneaz: T'avais l'air ché-per, avec tes yeux fermés. J'en ai profité pour te prendre en photo bien-sûr.

Je lui frappe l'épaule ce qui le fait encore plus sourire.

Moi: Arrêtes, j'suis crevée.

Sneaz: Ça se voit mdr, t'es pas maquillée la?

Moi: Non, trop la flemme. Pourquoi?

Il hausse les épaules.

Sneaz: Comme ça.

Moi: J'suis moche c'est ça?

En vrai, je m'en fou complètement de ce qu'on pense de moi mais là je veux juste le faire chier en insistant.

Sneaz: Me fais pas dire ce que j'ai pas dit wesh. Nan t'es bien, tranquille.

Je souris doucement.

Pour lui, ça c'était un compliment. Je le connais pas parfaitement mais je sais qu'il aime pas complimenter les gens. Et le "t'es bien" signifie beaucoup pour lui.

Moi: Merci.

Il sourit.

Sneaz: Pourquoi tu prends le bus toi?

Je souffle et pose ma tête sur son épaule.

Moi: Louana a prit ma voiture. Je commence à en avoir marre d'elle. Je réfléchis de plus en plus à m'installer toute seule.

Sneaz: Dis pas n'importe quoi wesh. Je sais que vous vous considérez comme des sœurs. Mais c'est vrai que Louana elle se comporte comme une gamine des fois, mais toi t'es grave tendue. Tu devrais te reposer.

Moi: Je sais.

Un silence s'installe.

Sneaz: T'sais quoi? Pour les vacances qui arrivent, on va bouger à la Réunion.

Moi: Ça sera sans moi, je travaille.

Il souffle et me met face à lui.

Sneaz: J'ai proposé ça pour toi idiote. La vie de ma mère, je serais capable de venir te chercher chez toi. T'as intérêt à venir.

Moi: C'est même pas encore sûr, de toute façon on verra avec les gars ce soir. Je dois venir vous aider pour vos textes.

Il hoche la tête en souriant bizarrement.

Moi: Quoi?

Sneaz: Tu viens de dépasser ton arrêt.

Moi: Merde !

Journée de merde jusqu'au bout.