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oh mon Dieu déjà 50K
ça me fait super plaisir, merci les gars❤️

20:59

Ken: On vous rejoint plus tard.

Il me laisse pas en placer une qu'il me tire par le bras. Je fais un dernier sourire aux gars qui viennent de sortir du studio.

Moi: On va où?

Ken: Je sais pas encore.

On continue à marcher dans le silence pendant de longues minutes. Je sais pas quoi dire donc vaut mieux que je ne dise rien. On arrive devant un bâtiment. Je l'interroge du regard mais il m'ignore et s'introduit dans l'édifice. Je le suis, toujours en silence.

On traverse une grande salle où se trouvent des rings de boxes, des tapis en mousse, des cordes, des gants de boxes et toutes sorte de machine de combat. Je devine malgré la basse luminosité qu'il s'agit d'une salle d'entraînement.

On monte ensuite des escaliers et c'est à bout de souffle qu'on arrive sur un toit. Il y'a un canapé avec une petite table basse qui sont installés. Il prend place sur le canapé et je l'imite. Je me tiens à une distance raisonnable de lui.

Moi: Qu'est ce qu'on fou ici?

Ken: Tu voulais me poser des questions non?

Je fronce les sourcils.

Moi: Oui et?

Ken: C'est mieux ici, ça ouvre l'esprit je trouve.

Excuse nous le philosophe des Lumières. J'hausse les épaules et l'admire rouler son joint. Il tourne légèrement la tête vers moi et sourit.

Ken: Je t'écoutes.

J'inspire et m'installe plus confortablement.

Moi: Déjà comment s'appelle la chanson que tu écrivais tout à l'heure?

Ken: Risibles amours.

J'hausse un sourcils, surprise par ce titre si anodin.

Moi: Oui donc dans Risibles amours tu dis un truc du genre: Évidemment, la vie d'amant me fait l'effet d'un vide en moi, suffit d'un manque, et mes envies démentes dévient vers les filles d'avant" Tu voulais dire quoi par là?

Il tire une taffe de son spliff et détourne le regard vers le paysage.

Ken: J'ai pas connu de réelles relations durables. J'ai donc laissé place à la passion et aux aventures. Quand je me sent seul, délaissé, je repense à mes ex et j'aimerait les recontacter pour trouver un peu de réconfort.

Il me regarde de nouveau et nos regards ne se quittent plus. J'ai l'impression qu'il souffre beaucoup et qu'il essaye de se soigner avec le sex, la drogue et l'alcool. Il me fait de la peine.

Moi: Ça traduit quoi le passage: "Toujours le même schéma : désir, pulsion Désillusion, qu'est-ce qui va pas chez moi ?"

Ken: Je prends du recul sur mes actes et m'auto-critique en dénonçant mon point faible d'attirance pour les femmes, qui se traduit par un enchaînement très schématique. On peut même voir ça comme un cercle vicieux si tu veux.

J'ai pas les mots. Sa manière de penser est si surprenante. Je pensais qu'il faisait partie de ces rappeurs qui n'ont jamais ouvert un livre de leur vie. Mais visiblement il sait s'exprimer.

J'étais tellement dans mes pensées que j'ai même pas remarqué lorsqu'il me fixait.

Ken: D'autres questions?

Je les ai toutes oubliées du coup.

Moi: Hum non c'est tout.

Il sourit, satisfait, et jette sa tête en arrière.

Ken: Je déteste parler de ça en plus.

Je roule des yeux.

Moi: Oh pauvre chou.

Ken: Tu devrais te faire pardonner.

Sa tête est toujours en arrière mais je devine un petit sourire grâce à sa fossette.

Moi: Comment?

Il se redresse et me saisis par la taille pour me caler sur ses genoux. Il me caresse doucement la cuisse en enfouissant sa tête dans mon cou. Un long frisson me parcourt l'échine.

Ken: Khloé.

Il vient de dire quoi là? Je le repousse et me relève.

Moi: Comment tu m'as appelée?

Il se mord la lèvre et passe sa main dans ses cheveux.

Ken: Je.. Désolé.

Moi: Au cas ou t'aurais oublié, moi c'est Jada imbécile. C'est qui cette Khloé? Ton ex?

Il baisse la tête. Ça veut tout dire.

Moi: Ok j'ai compris.

Je lui jette un dernier regard de dégoût et fais demi tour pour échapper à cet endroit.

Mon âme // Nekfeu [réecriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant