Mon âme // Nekfeu [réecriture]

38.

Moi: J'suis accroché à lui comme un siamois, je lui ai dit "j'manquerais à personne" il m'a dit "si à moi".

Je le vois hausser les sourcils, et ouais faut pas me test hein. Je suis deter.

Ken: Je pourrais t'dire que je t'aime ce ne sera jamais assez mais le ciel peut bien s'affaisser, j'veux te décrocher la Lune mais laisse moi deux ou trois essais, je regarde les étoiles comme si je te contemplais.

Je souris légèrement.

Moi: T'es un petit loveur enfaite hein.

Il rit et me tape l'épaule.

Ken: Allez, essais de faire mieux.

Moi: J'ai vu des gens prier la mort mais quand ils l'ont frôlée ils ont eu peur, alors qu'ils se faisaient du mal avec leurs délires autodestructeurs.

Ce texte me rappelle des mauvais souvenirs.

Ken: Ils ont dit que jamais je pourrais leur ressembler, mais vu leurs cœurs sombres ça ne m'a jamais dérangé. Vous trouvez que j'ai un gros ego? Mais même moi je ne sais pas ce que je vaux.

Moi: J'cache qui j'suis, je fais la fille inaccessible mais dans l'fond j'suis sensible, c'est assez risible quand je dis que je suis sans cible.

Ken: J'ai eu le coup de foudre sans même voir passer l'orage, j'ai brûlé carrément le livre au lieu de tourner la page.

Moi: Arrêtes de te dire different ça perd en originalité, tous le monde dit la même chose mais personne l'a prouvé.

Ken: Cette année je n'ai pas envie de sapin et de cadeau, ma famille me suffisait avant qu'elle n'éclate en morceaux.

Moi: On s'aime sans raison on s'oublie sans motif, ceux qui croient encore en l'amour mon Dieu vous êtes naïfs.

Ken: Même te dire je t'aime est un euphémisme, t'as fait plus de dégâts en moi qu'un séisme.

Mon cœur à raté un battement. Il parle de qui là? Khloé? Sûrement.

Moi: J'aimerais te déclarer ma flamme mais j'veux pas provoquer d'incendie, j'brule pour toi comme une âme seule dans un cimetière à minuit.

Au fil de la battle, on s'est remit comme au début, c'est à dire en face à face. On ne se quitte pas du regard, j'ai vraiment envie de l'embrasser.

Moi: J'ai gagné.

Ken: C'est vrai. T'as tout gagné Jada.

Je fronce les sourcils. De quoi il parle? J'ai l'impression qu'il insinuait autre chose. Il soupire et passe sa main sur ma joue pour la caresser. Je ferme les yeux sous son toucher si délicat.

Ken: Tu me plais.

J'écarquille les yeux, mes muscles se tendent.

Moi: Tu plaisante?

Ken: Non.

Il souffle et s'écarte de moi pour s'assoir en face de la fenêtre, toujours sur le lit.

Ken: On se plait mutuellement, on peut pas le nier tu sais. Ok j'ai beau faire exprès de te faire du mal, de t'embrasser pour ensuite t'ignorer, de t'insulter, mais si je fais tout ça c'est pour une raison. C'est parce que tu me plais.

Il est dos à moi, je peux pas voir son visage.

Moi: Ke-

Ken: J'ai pas finit. Si je me comporte comme un batard avec toi c'est parce que je me rend compte que t'es pas comme les autres filles. T'es différente. Et bordel de merde ça me fait peur.

J'arrête pas de sourire comme une conne, j'ai mal aux joues maintenant, bien joué Jada.

Ken: Tu vois ce qu'on vient de faire là, je l'ai jamais fait avec aucune autre fille. Elles étaient juste intéressées par mon physique et mon fric, pas par mon âme. J'suis même pas sûr d'en avoir une.

Je me redresse et m'avance derrière lui jusqu'à ce que mes genoux touchent le bas de son dos. Je pose ma main sur son épaule.

Moi: Je sais que t'as une âme Nek. Je le sens. Et même si tu te comporte comme le plus gros des connards de France, je sais que t'es pas méchant au fond.

Il me regarde en souriant et m'attrape par le cou pour me tirer contre lui ce qui m'arrache un petit cri, j'ai pas le temps de réagir qu'il m'embrasse. Je réponds rapidement à son baiser et lui autorise l'accès à ma langue. Nos bouches se synchronisent parfaitement, c'est incroyable. Il me fait allonger sur le lit et s'installe entre mes jambes. Ses mains parcourent mon ventre alors que les miennes s'enfoncent dans ses longs cheveux. Je ressens tellement de choses.

À bout de souffle on se sépare, il me regarde dans les yeux quelques instants avant de se lever. Il se dirige vers la porte, il se fou de ma gueule? Il vient de me faire un monologue sur son attirance et maintenant qu'il m'a embrassé il se casse. Il redevient vite comme avant.

Moi: Attends !

Il se retourne après avoir mît son t-shirt et sa casquette.

Moi: On fait quoi?

Il sourit en coin et repart.

Ken: On se cache. Le jeu a commencé.

Il va me rendre folle.