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23:56

Louana: Arrête d'être mal jadouille.

Je lui lance un regard noir.

Moi: Je vais bien.

Louana: Après ce que tu viens de me raconter, j'en doute. Tu sais, si tu veux pleurer, pleure, je vais pas te juger.

Moi: Je fais pas partie de ces faibles qui pleurent pour un rien.

LOL. Ces derniers temps, j'ai chialé plus que n'importe qui d'autre.

Elle lève les yeux au ciel.

Louana: J'irais lui parler

Moi: Non. C'est une histoire de merde, laisse tomber.

Elle souffle et s'affale sur le canapé.

Louana: Comme tu veux.

Je réponds pas, préférant fuir cette conversion qui ne mène nul part.

Moi: Bonne nuit.

Je lui adresse un petit sourire et me dirige vers ma chambre. Je m'allonge sur mon lit et admire le plafond. J'ai vraiment besoin de m'amuser en ce moment, je vais faire des efforts. Je sors un petit pochon de ma commode et me roule un joint. J'en ai jamais fumé toute seule, comme ça, mais là j'en ai vraiment besoin.

Je tasse le spliff avec le cordon de ma veste de sport et l'allume. Je me met à mon balcon, sinon toute ma chambre va puer la beuh. Je l'allume et ferme les yeux.

Si mes proches me voyait en ce moment, ils seraient sûrement choqués. Tous le monde me considère comme la petite élève modèle qui dit "amen" à tout.

Voici les dessous sombres des filles coincées comme moi.

Mon portable se met à sonner, je le cherche partout mais finalement je me rends compte qu'il est dans ma poche. Quelle conne.

Moi: Quoi?
Ken: T'es chez toi?
Moi: Qu'est ce que ça peut te foutre.
Ken: J'entends des voitures, t'es où bordel?
Moi: Je suis chez moi c'est bon ! Je fume sur mon balcon.

Il soupire.

Ken: Écoutes, je me suis mal comporté. J'ai dis des choses que je regrette, et p-
Moi: Te fatigues pas Samaras. Ça ne m'a pas blessé, il m'en faut plus.

FAUX.

Ken: La marque sur ma joue en témoigne.
Moi: Écoutes comme tu l'as dit la semaine dernière "Toi et moi on seras jamais potes." Donc t'inquiètes pas, maintenant si on se voit en soirées, je t'ignorerais complètement. Après tout, tu compte pas pour moi.

FAUX.

Un silence s'installe, ça se trouve il m'a même pas écoutée.

Ken: Parfait. Une dernière chose, t'as mal compris le sens de ma phrase. Bonne nuit.

Il raccroche tout de suite après, il avait l'air vexé.

Je m'en fou.

Je soupire et me laisse tomber sur mon lit. Depuis qu'ils sont rentrés dans ma vie, celle ci part en couille. Je sais pas quoi faire. Sans m'en rendre compte, mes yeux se ferment doucement et je tombe dans un profond sommeil.

03:48

Je suis réveillée par des.. gémissements? Oh mon Dieu. Ça peut être que Louana et Framal. J'appuie mon oreiller sur ma tête en espérant ne plus entendre ces bruits.

Mais ils persistent, et c'est de plus en plus fort.

Je sens que je vais m'énerver s'ils arrêtent pas bientôt. J'attends une dizaine de minutes mais toujours rien. J'enfile un jogging avec un pull et chausse mes baskets.

Je claque la porte d'entrée bien fort pour leur faire comprendre qu'ils m'ont cassé les couilles. C'est pas possible putain. Si ils veulent baiser, ils le font quand je suis pas là, mais pas à trois heures du mat' en sachant pertinemment que je dors dans la chambre d'a côté.

Je regrette d'avoir emménagé avec Louana. D'accord je l'adore, c'est ma meilleure amie etc mais elle a aucun respect. Par exemple moi, j'aurais jamais osée faire ce genre de choses en sa présence.

Je monte dans ma voiture et roule dans tout Paris, ne sachant pas où aller. J'ai envie d'aller chez Doums mais je pense qu'ils dorment.

A Doums:
Vous dormez?

Quelques secondes après il répond.

De Doums:
Nope, pq?

Je souris, soulagée.

A Doums:
Je peux passer?

De Doums:
On t'attend princesse

Je lâche un petit soupire de soulagement, je voulais vraiment pas retourner chez moi. J'arrive assez rapidement chez eux. Je toque et c'est Deen qui m'ouvre. Je lui souris et on se fait la bise.

Deen: Je pense qu'il faut qu'on parle après.

Moi: T'as raison.

Il se décale et je tchèque tous les gars sauf Ken. Je vais l'ignorer pour de bon.. Enfin je vais essayer.

Alpha: Qu'est ce qui t'amène ici à quatre heures du mat'?

Je soupire et m'assois sur le canapé.

Moi: Lou et Framal baisaient, c'était insupportable.

Ils se mettent tous à rire.

Sneaz: Pauvre Jada, heureusement qu'on est là du coup.

J'hoche la tête en souriant.

Ils ramènent des bières et on se met tous en cercles au sol.

Antoine: On se pose des questions? Pour mieux apprendre à se connaître.

Moi: Ça marche.

Sneaz: Ça court même.

Un silence s'installe.

Doums: Sautes mec, la fenêtre est là.

Ça commence bien.

Mon âme // Nekfeu [réecriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant