Survivre

Chapitre 1: Seule

Je suis une lycéenne de 16 ans ordinaire. Je suis en première S au lycée La Fontaine des Eaux à Dinan. Mes parents sont divorcés et j'ai une sœur. Elle est en internat la semaine. Elle a 17 ans. Je fais de l'équitation tous les mercredis après-midi. Tout se passe bien, j'ai des amis et j'ai une bonne scolarité. Et puis un jour tout a basculé. C'est là que mon histoire commence.

Elle commence un mercredi, un mercredi après-midi après mon cours d'équitation. Je suis avec des amies qui montent avec moi. On rentre nos chevaux dans leur box pour les desseller et les brosser. Ma mère n'est pas encore arrivée. Je ne m'inquiète pas, elle m'avait dit qu'elle arriverait un peu plus tard que d'habitude car elle devait aller chercher ma sœur à son école car elle avait fini sa semaine. J'en profite et je prends mon temps. Avec Maëlle, on emmène nos chevaux au pré. On rigole comme à chaque fois que nous sommes ensemble et puis je reçois un appel sur mon portable. Je ne connais pas ce numéro. Je décroche :

« -Allo ?

-Bonsoir je suis bien sur le téléphone d'Eléna Le Jeune ?

-Oui c'est moi.

-C'est la police... je vous appelle car votre mère et votre sœur ont eu un accident de la route, une voiture les a percutées.

-QUOI !!!!!! Mais comment vont-elles ??? Elles sont à l'hôpital ???

-Non mademoiselle... j'ai le regret de vous annoncer qu'elles n'ont pas survécu à l'accident. »

A ce moment je ne l'écoutais plus, je ne comprenais plus rien... tout venais de s'effondrer... ma mère et ma sœur étaient mortes. Comment cela était-ce possible ?? Je me retrouvais toute seule à partir de maintenant.

« -Mademoiselle ? Mademoiselle vous êtes là ???

-Oui oui je suis toujours là.

-Est-ce que quelqu'un peut s'occuper de vous ???

-Oui oui.

-Très bien je ne vais donc pas vous embêter plus longtemps, encore toute mes condoléances. Au revoir.

-Oui au revoir »

Je raccroche. Je ne dis plus rien. Mes yeux commencent à me piquer, je me retiens de pleurer. Maëlle voit bien mon silence. Elle me demande si ça va et moi je lui réponds que oui comme si de rien était. Elle voit bien que je mens mais elle respect mon choix de ne rien lui dire. Je sais et je pense qu'elle aussi, que je lui dirais ce que je ressens quand je serais prête. Pour l'instant j'essaie de digérer la nouvelle. Je suis encore sous le choque, je n'en reviens pas. Mais comment cela à pu arriver !! On arrive dans la sellerie, on pose les licols. Ma monitrice et mes amies voient bien que je suis bizarre, elles s'apprêtent à me demander ce qu'il ne va pas quand elles voient Maëlle faire signe de se taire. Je sors de la sellerie pour aller ranger mes affaires et je vois bien que les filles et ma monitrice demandent à Maëlle ce qui se passe. Voyant que je ne lui avais rien dit elles se posent des questions et moi je continue à ranger mes affaires. Je m'apprête à ranger mes protections quand celle-ci bloque. Je commence à m'énerver. Maëlle vient me voir. Elle me redemande si tout va bien. Déjà énerver à cause de mes protections qui ne voulaient pas se mettre dans mon sac, je dis que tout va bien. Elle me demande si je suis sur de moi. C'est à ce moment là que je craque. Je balance mes protections en disant :

« -Mais oui tout va bien ça se voit pas !!! ».

Ça y est, je pleure, je n'arrive pas à m'arrêter il faut que j'extériorise toute cette haine et toute cette tristesse que j'ai en moi. Maëlle me prend dans ses bras. Mes amies ne sont pas loin, elles ont entendu le bruit que j'ai fait en jetant mes protections. Maëlle me demande :

« -Qu'est-ce qui se passe ?? C'était quoi cette appel ?? »

Elle avait deviné. Elle savait que tous venait de là, de cet appel. De cet appel que j'aurais préféré ne jamais recevoir. Je lui réponds tous bas :

« -Elles sont mortes !!! »

Surprise, Maëlle me regarde en me disant :

« -Comment ça elles sont mortes ??? De qui tu parles ???

-Ma mère et ma sœur, elles ont eu un accident de voiture, elles sont mortes !!!

-Tu veux dire que...

-Oui c'était ça l'appel de tout à l'heure... je vais faire quoi maintenant moi ??? »

Tout le monde nous regardait, ils avaient entendu et tous le monde étaient surpris. Personne ne savait quoi dire. Petit à petit je me calmais. Je respirais pour me calmer. Je voyais bien que tous le monde étaient désolé mais je ne voulais pas qu'ils me le disent et ils l'avaient tous compris.

Je restais un peu au centre équestre avec Maëlle puis quand elle partie je rentrai chez ma grand-mère qui habitait à côté du centre. Elle aussi avait été appelée et était au courant. Quand je rentrai dans la maison, je fus surprise de voir que toutes mes affaires étaient rassemblées sur le paillasson. J'interrogeai ma grand-mère du regard. Elle me regarda et me dis :

« Va t'en ! »

Je fus choquée de sa réaction, cela ne lui ressemblai pas du tout.

Elle me regarda de nouveau et me redis :

« Va t'en ! Je ne veux plus jamais te revoir, tu ne fais plus partit de la famille. Va t'en je te dis ! »

Elle me mit dehors en me lançant toutes mes affaires. Je ne compris rien. Je fus déchirée par ce qu'elle venait de me dire. Pourquoi me jetait-elle ainsi ? Je n'avais rien fait ! J'arrivai chez moi après plus d'une heure de marche en pleine nuit. Je jetai mes affaires et alla me jeter dans mon lit. Je passai le reste de ma soirée à pleurer.

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Eléna