❥Chapitre 5

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  Nous étions mercredi, aujourd'hui ma professeur de mathématiques étant absente, je n'ai que de la permanence, je ne vais donc pas en cours. Quant à Jorge, il va surement sécher les cours du mercredi comme d'habitude. Ma mère est partie avec mon beau-père, elle l'accompagne encore une fois à une convention je ne sais où. Mon réveil affichait 10 : 00 je pouvais donc rester encore sous ma couverture. J'entendis des pas dans le couloir, sans doute Jorge qui voulait aller aux toilettes. N'arrivant pas à me rendormir, je descendis prendre mon petit déjeuné. J'espérais que Jorge sorte aujourd'hui, Dani ayant passé la nuit chez un ami, je voulais la maison pour moi toute seule. Vers 11 : 00, je me glissais sous la douche, le jet d'eau me faisait oublier mes mensonges dits à Ruggero, à mes amis, à ma mère. Je pensais aux paroles sensuelles de Jorge ce qui eut le don de me faire frissonner. Soudain, je sentis des mains sur ma taille qui me collèrent au corps si bien taillé de Jorge et à son érection. J'avais chaud, très chaud, la buée avait imprégné les vitres de la douche. Il me retourna brusquement me plaquant contre le mur de la douche, il me souleva en mettant ses mains sur mes fesses. Il déposa ses lèvres sur mon cou puis s'empara de ma bouche, la sensation de nos deux corps presque unis me faisait gémir tandis que je plantais mes ongles dans son dos avec ma main droite tandis que la gauche était dans sa chevelure. Je n'attendais que lui, mais il me faisait attendre, il se faisait désirer. Je voulais qu'il achève mes souffrances, qu'il me soulage.

- Vas-y Jorge... Maintenant, je t'en supplie.
- Tu es d'humeur coquine ce matin. Moi, je suis joueur aujourd'hui.
- S'il te plaît Jorge.
- Sinon quoi ? Tu vas me violer ?

Je me mis à rire cependant, je commençais à perdre patience. Je le regardais dans les yeux, des gouttes d'eau tombaient de ses cheveux, il était tellement viril, tellement sexy et pourtant si détestable, insolant et pervers. Il assouvit mon désir en entrant en moi, chaque coup de bassin me détendaient et pourtant, j'avais, chaque minute, encore plus envie de lui...
Je descendis de lui après l'avoir chevauché pendant quelques minutes. Nous avons changé de position pour la première fois, au lieu d'être en dessous, j'étais au-dessus. Je ne sais pas pourquoi, mais j'oublie souvent que je fais ça à cause de ce foutu marché. Je me mets sous la couette et il me colle à lui alors que ma tête se pose sur son torse.

- Dis, tu veux venir à une soirée avec moi ce soir ?
- Tu veux venir avec la gamine de ta belle-mère ? Dis-je ironiquement 

  - Personne ne sait qu'on vit ensemble, j'ai dit que tu étais ma nouvelle voisine.
- Je suppose que je ne peux pas y aller avec Ruggero ?
- Non, je ne veux pas voir la sale gueule de ce connard.
- Jorge...
- Désolé, mais moi, je ne l'aime pas.

Le soir même, j'étais prête pour la fête de Jorge, j'avais choisi une petite combi-short, avec des collants opaques et bottines à talons aiguilles. Jorge avait l'air très emballé ! Arrivé à la fête, je l'ai perdu de vue au bout de cinq minutes ! J'ai reconnu des amis à moi ou plutôt des camarades de classe. J'ai fait connaissance avec d'autres personnes très gentilles. Au bout d'un moment, j'en ai oublié Jorge et j'ai fait plus amples connaissance avec Mike, un très gentil garçon. Lui et moi dansions collés serrés sur la piste de dance, tous se passer bien jusqu'à que Jorge surgisse en nous interrompant. Il me prit par le poignet et me tira dehors.

- Non mais à quoi tu joues là ?
- On ne fait que danser.
- Lui, il veut faire plus que danser
- Tu crois que je n'en ai pas conscience ?! Je sais dire non tout de même !
- Je crois qu'on va rompre le marché, je ne dirais rien à ta mère ne t'en fais pas !
- Hein ? Pourquoi tu fais ça ?
- J'ai une très mauvaise influence sur toi visiblement, et puis j'ai vu une fille qui pourrait faire un meilleur plan cul !

Il m'avait touché, j'étais blessé et ma dignité en prenait un coup, j'étais jetée comme un mouchoir usagé, non hors de question, je sais que moi aussi, si je le veux, je peux lui faire du mal.

- J'étais comme ça bien avant toi ! Ce n'est pas toi qui m'as fait boire le soir où j'ai renversé ma mère. Tu crois que je t'appartiens ? Mais moi aussi, ça m'arrangeait ce marché, avoir un petit toutou qui me voulait pour lui tout seul. Tu es tellement naïf Jorge, tu n'es pas le mâle dominant, tu n'es que mon soumis.

Je vis ses poings se serrait et tous ses muscles se contractaient, j'étais fière de l'avoir blessé à mon tour.

- Tu croyais vraiment pouvoir me jeter comme un papier usagé, Jorge ? Tu vois moi aussi, je peux blesser les gens.

Les larmes coulèrent toutes seules et je me mis en route vers la maison, il resta planté là, et ne me retint pas. J'arrivais chez moi après quelques minutes de marche. Je payais la baby-sitter de Dani qui s'en alla tandis que j'allais pleurer dans ma chambre. Peut-être est-ce une bonne chose que tout soit fini, car je commençais à y prendre goût...  


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