❥Chapitre 9

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  Plus aucune parole, plus un regard. Comme si l'autre n'existait pas. Et pourtant son touché, ses caresses, son corps, lui tout entier me manquait. J'étais en désintox. Sans lui, mon lit paressait immense et bien vide et même mon chat, qui prend beaucoup de place, ne comblait pas ce manque. J'étais très irritable et seule une cigarette pouvait me calmer. Quand j'y pense, j'ai l'impression que je parle d'une personne qui vit à l'autre bout du monde alors qu'il n'est qu'à l'autre bout du couloir. Je n'ose pas aller le voir, ma dignité en prendrait un coup. Il n'empêche que tout ça dure depuis presque un mois...

Aujourd'hui c'est Samedi soir, je suis à ma fenêtre entrain de fumer ma cigarette, je suis dans mes pensées. Mon beau-père a emmené ma mère en voyage aux Iles Canarie pour qu'elle se détende. J'entend soudain quelqu'un s'éclaircir la voix derrière moi, je me retourne et vois Jorge, tout prêt de moi. Il prend ma cigarette et fume un peu. C'est un rêve, j'en suis sur, je fantasme, il a une égo trop grand pour venir me voir. Il écarte mes jambes pour se mettre entre et m'embrasse dans le cou en me portant jusqu'à mon lit.

«Tu m'as manqué» me murmura-t-il

Il arrachait mes vêtements et je faisais de même alors que je sentais son désir grandir entre mes jambes. Je repris le dessus et me frottais à lui. Il me plaqua contre le matelas en grognant, tout était si lent au début, comme si nous étions sous l'effet d'une drogue. En même temps, le plaisirs est une drogue. Puis après tout s'accélérait tout comme le rythme des battements de mon cœur. Ce n'était pas un rêve, la jouissance était bien réelle. Et après presque une heure, nous avons fini par nous séparer pour au final nous blottir l'un contre l'autre sous une fine couverture. Je n'osais pas le regarder, c'était comme la première fois, j'étais intimidé et j'ignorais pourquoi.

-Je t'ai manqué moi aussi?

-C'est une question piège? Demandais-je méfiante

-Je suis désolé, j'ai beaucoup réfléchis tu sais.

-Ah, et tu n'as pas eu trop mal à la tête?!

-Hey!

Je riais aux éclats, cela faisait longtemps que je n'avais pas souri autant

-On est des idiots. Déclarais-je

-Oui de beaux idiots. Je...On sait tout les deux où ce chantage à mener...

-Nan, moi je ne sais pas vraiment.

Je voulais qu'il le dise, qu'enfin il me dise ce qu'il ressent, je ne sais pas si mes sentiments sont réciproques, mais je veux le savoir une bonne fois pour toute et je dois avouer que je ne tiens plus en place. J'ai sacrifié tant de choses à cause de lui, non, plutôt pour lui. Même s'il a été le pire des salops.

-Non rien laisse tomber...

-Jorge, s'il te plait...

-Non, je vais prendre une douche, ce soir je sors.

Je soupirais fortement, il allait se lever mais avant que Jorge ne puisse quitter le lit, je prenais d'assaut ses lèvres. Je fus soulagé quand il prolongea notre baiser. Je le lâchais avant de lui souhaiter une bonne soirée.

Vers 22h mon beau-père et ma mère sont revenus, la grève du personnel de l'aéroport a fait voler en éclat leur voyage. A Minuit, Jorge est rentré complétement saoul, je l'ai raccompagné à sa chambre en essayant de faire le moins de bruit possible puisque tout le monde dormait. Il me faisait tomber sur lui en répétant qu'il avait envie de moi. Puis il s'est calmé et quand je l'ai recouvert de sa couette il m'a embrassé. Il n'y avait rien de sexuel, juste de l'amour enfin je pense. Très vite il s'est endormit et je pu retourner dans mon lit pour tomber dans les bras de Morphée.

Le lendemain, j'étais plus heureuse que jamais, malgré la mésaventure de Jorge et sa cuite, j'étais d'assez bonne humeur. Et visiblement, cela surprenait ma famille recomposée, sauf Jorge qui lui aussi avait un grand sourire même avec une gueule de bois affreuse. Le déjeuné était donc convivial.

Après ça, ma mère était seule sur la terrasse, c'est une occasion pour moi de passer un peu de temps avec elle, ce que je n'ai pas fait depuis un moment d'ailleurs. Je m'assoie à coté d'elle sur le mobilier de jardin. Elle a une tasse de thé à la menthe à la main .

-Ça va Maman?

-Ah Martina, je voulais justement te parler...

-Rien de grave j'espère.

-Hier soir, quand Jorge est rentré de sa soirée, je suis descendu le voir et...je vous ai vu...je l'ai entendu dire qu'il avait envie de toi et...j'ai vraiment envie de le gifler.

-Ah...Euh oui...quand il est saoul il ne sait plus ce qu'il dit.

-Rassure moi, vous n'avez jamais rien fait tout les deux?

-Bien sur que non Maman! Je...

-Tu es encore...vierge?

-Je...nan mais je n'ai pas envie de parler de ça...

-Je comprends. Mais prends quand même tes distances avec Jorge, s'il te plait.

Je lui fis un signe positif de la tête tandis que j'étais écarlate, je pu voir Jorge au fond du jardin me questionner du regard alors qu'il s'occupait de construire une cabane pour Dani avec son père. Si ma mère venait à découvrir la vérité, je pense que les conséquences seraient désastreuses.

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Voilà pour ce chapitre, qui j'espère, vous plait!

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