❥Chapitre 13

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- Tu pars quand ?
- Lundi.
- Les parents sont partis à Tokyo pour le week-end, et ils ont pris Daniel avec eux.

J'étais dans la salle de bains en sous-vêtement, je me passais de la crème sur le corps, il prit le flacon et en versa au creux de ses mains pour me la passer dans le dos tout me massant. Je savais ce qu'il voulait, mais je pensais sans cesse à son départ, et cela ne me mettait pas d'humeur câline. Alors je me tournais vers lui pour le regarder dans les yeux.

- Qu'est-ce que tu as ? Ça ne va pas ?
- Si, ça va ne t'en fais pas.
- Tini arrête tes mensonges, rappel toi ce qui s'est passé la dernière fois que tu m'as menti.
- Tu vas te moquer de moi si je te le dis.

Je m'habillais et un long silence pesait sur nous, il réfléchissait. Même si Jorge faisait beaucoup de bêtises au lycée, tout lui était excuse grâce à ses excellents résultats. Jorge était un garçon brillant. Il s'approcha de moi et mit ses mains sur mes hanches en me regardant dans les yeux, pour peut-être y chercher des réponses.

- Nan, je ne me moquerais jamais de toi, je t'ai fait assez de mal comme ça.
- Je... Je n'ai pas envie que... Tu partes.

Il soupira et un petit sourire triste se dessina sur son doux visage.

- Je n'ai pas non plus très envie de partir, mais ce n'est pas comme si on n'allait jamais se revoir.

Il colla son front au mien et caressa le bas de mon dos. Il nicha sa tête au creux de mon cou où il commença à déposer de tendres baisers, collant brutalement nos deux corps en grognant comme un animal, un délicat instinct animal montait en nous, l'envie et le désir mélangé.

- Tu me rends fou Tinita.

Je pouvais sentir son excitation au creux de mes jambes, il me retira mon t-shirt, seul vêtement que je portais au-dessus de mes sous-vêtements, pour ensuite me porter comme un sac à patates dans l'intention de m'emmener dans la chambre, mais en chemin, nous croisâmes un obstacle. Ma mère. Moi, je ne l'avais pas vu alors je rigolais aux éclats, j'étais prise d'un fou rire.

- Pourquoi tu t'arrêtes ? Tu n'as plus envie de moi ? Tu me fais patienter ?

Il me posa à terre et c'est là que je vis ma mère, un petit cri sortit de ma bouche, elle se tenait devant nous, sa main commença à se lever, je pensais qu'elle allait gifler Jorge, mais se fut moi qu'elle frappa. Jorge s'interposa entre nous et commença à lui dire qu'elle était folle. Moi, je n'entendais plus rien autour de moi, j'étais paralysé. C'était la première fois que ma mère lever la main sur moi, la première fois que je voyais la déception dans son regard.

- Tu n'as pas à me dire ce que je dois faire avec MA fille.

- Tu n'as pas à lever la main sur elle comme ça pour si peu !
- Pour si peu ? Espèce de petit con ! Tu allais profiter d'elle, il fallait que je la réveille !

- Moi profité d'elle ? Je suis celui qui fait le plus attention à elle dans cette putain de baraque !

Soudain, je me réveillai en sursaut dans la chambre de Jorge, nous étions bien samedi, les parents étaient bien partis avec Daniel et Jorge dormait à côté de moi sur le ventre. Les muscles de son corps ressortaient, il était tellement sexy. Je lui fis un baiser sur son dos puis je me levais de lit, j'enfilais son pull et une culotte avant de descendre déjeuner en bas. Jorge me rejoignait quelques minutes plus tard, il ne portait qu'un caleçon.

- Mon pull te va merveilleusement bien. Sinon bien dormit ?
- Non, je n'ai fait que des cauchemars, c'était partit sur un rêve érotique et après, c'est parti en cauchemar
- J'étais dedans ?
- Bien sûr que oui.

Soudain, on entendit un bruit de voiture dehors, j'écarquillai les yeux et fis un sprint jusqu'à ma chambre pour m'habiller convenablement, quand je descendis, je vis ma mère, mon beau-père et Daniel.

- Maman ? Vous n'êtes pas à Tokyo ?
- C'est une longue histoire, et Jorge, combien de fois t'ai-je dit de ne pas traîner en caleçon dans la maison !

Tout le monde s'était assis autour de la table et nous déjeunions tous ensemble dans la joie et la bonne humeur. Mais moi, je ne me sentais pas bien, mon cauchemar me trottait dans la tête. Je sortis de table et allais dans ma chambre, ma mère toqua et se mit sur mon lit à mes côtés. Elle prit ma main et la caressa, ce qui eut le don de m'apaiser. Ma mère avait toujours su y faire avec moi, elle savait pertinemment quand je n'allais pas bien.

- Maman, quoi que je fasse, tu m'aimeras toujours ?
- Bien sûr, ma chérie, pourquoi cette question ?
- J'ai une relation si je puis dire, avec quelqu'un mais...
- C'est une fille ?
- Non, c'est un garçon ?
- Oui, mais il est juste plus âgé de 3 ans. Je ne peux pas t'en parler maintenant...
- Quand tu seras prête à m'en parler, je serais là.

Elle quitta ma chambre et Jorge vint quelques minutes plus tard. Je mis ma tête sur son épaule, je l'aimais, j'en étais sûre à présent, je devais lui dire, j'avais envie de lui crier, je sais qu'il attendait que je lui dise, mais j'attendais que lui me le dise, pour que je sois sûre de ne pas me planter. Parce qu'au fond, je pensais qu'il ne m'aimait pas, j'ai essayé pendant longtemps de renier mes sentiments, mais là, il allait s'en aller, ça me tuerait de louper ma chance.

Lundi Matin.

Nous étions à l'aéroport, je retenais mes larmes, il fit la bise et un câlin à tout le monde, ma gorge me faisait mal à force de retenir mes sanglots. Il se mit dos à nous et je ne pus retenir mes sanglots, tout le reste de la famille me regarder bizarrement. C'était le moment.

- Pardon Maman. Jorge !

Il se tourna vers moi et je courus vers lui pour ensuite l'embrasser à pleine bouche. Il répondit à mon baiser et je sentis son sourire contre mes lèvres.

- Je t'aime Tinita.

- Moi aussi.
- Tu viens me voir quand tu veux.
- Promis.

On se rée embrassa et il partit tandis que j'éclatais encore en sanglots, entre la joie et la tristesse de le voir partir. Mais quand je tournais le dos, la réalité revenue d'un coup, ma mère et le père de Jorge était très énervés. Je savais que j'allais passer un sal quart d'heure.

ChantageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant