Chapitre 16.

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Il décale lentement ses lèvres des miennes.
Je reste collée à lui, ses bras enroulant ma taille et me plaquant contre son corps.
Il me repose lentement au sol, m'obligeant à me décaler de lui.
Il ne dit plus rien, pas un mot, pas un sourire, seulement son regard bloqué sur le mien.
Je sens mon corps prit de frissons après qu'une vague m'est effleurée les côtes.

- Heu.. Je vais retourner courir.
- Je..
- Seule. S'il te plait.

Je ne me retourne pas et trace ma route jusqu'au sable, manquant de tomber en me recevant une vague dans le dos. Ridicule.
Mes pieds brûlent au contact de ces coquillages moulus, raison de plus pour courir.
Je reprend donc la route en trottinant et finit par courir de plus en plus vite, adrénaline.
Une heure. Une heure que je cours.
Le paysage, restant le même à ma gauche, changeant à ma droite, me submerge.
Le soleil frappe aujourhdui, j'aurai du badigeonner mon dos de crème solaire.
L'avantage, c'est que je ne suis pas loin de l'hôtel.
Plus que 5 minutes et j'y serai.
Je repasse donc au même endroit où Taylor m'a embrassée, vérifiant s'il a décidé de se noyer après mon départ ou non, et amen, il est en vie.
Il a du rentrer.

J'arrive au niveau de l'appartement et pénètre dedans.

- Kyara ! T'étais ou ? Me demande Colgate.
- Partie courir, je répond simplement avant de filer à nouveau à la douche.

J'en ressors, dans un simple peignoir, et rejoins Gi à table.

- Les autres sont partis ?
- Ouais, dit-il en enfournant des céréales dans sa bouche déjà pleine.
- Partis ou ?
- En fait, Taylor n'est pas rentré depuis ce matin et Jack et ton frère sont partis faire des courses je sais pas trop quoi, pour la semaine je pense.
- Oh. D'accord.
- Il n'est que dix heures et demi, ils seront de retour avant midi. Tu veux qu'on les attendent ou qu'on aille faire un tour ?
- Bof, je préfère les attendre pour l'instant.
- Ok. Tu veux pas manger quelque chose ? Surtout après avoir couru.
- Jack, je lui dis sans l'avoir écouté, je peux avoir ton avis sur quelque chose ?
- Heu oui..

Quand Jack se pose des questions, il a cette foutue habitude de froncer ses épais sourcils, ce qui lui donne aisément dix ans de plus. Sans oublier cette effroyable coupe de cheveux avec sa rebelle mèche teinte en blonde au devant de sa tête.
Il reste beau, ceci dit.
Tout va toujours à Jack, c'est l'avantage d'être beau à la base.

- Tu penses que si quelqu'un t'embrasse ça veut dire qu'il t'aime ?
- J'en sais trop rien, oui. Enfin je veux dire, oui, bien sur. Ça parait plutôt logique.
- Et bien ça ne me parait pas logique. Jack m'a bien déjà embrassée.
- C'est bien ce que je viens de dire.
- Jack ne m'aime pas.
- Alors tu es aveugle.
- Tu penses que Taylor m'aime ?
- Taylor t'a embrassée ?
- C'est pas ce que j'ai dis.
- Non. Mais c'est ce que ça veut dire. Alors, oui, je pense qu'il t'aime. Ça se voit.
- Je ne trouve pas que ça se voit tant que ça.
- T'es une fois de plus, aveugle.
- N'insulte pas ma vue s'il te plait.

Il manque de s'étouffer avec ses céréales suite à ma réflexion.

- T'es bête.
- Tu sais, beaucoup de gens n'aiment pas grand monde.
- T'es trop philosophique ce matin.
- Mais non, dis-je en grognant. C'est pas ça, c'est juste que, beaucoup de gens embrassent sans aimer. Ce qui est bête, c'est comme aller à LOS ANGELES sans aller à la plage, moi je trouve qu'il n'y a plus d'intérêt, autant rester chez soi. Mais les gens n'aiment pas être seuls chez eux, alors ils bougent, ils vont à L.A mais comme ils n'aiment pas la plage, ils passent leurs temps à errer dans les rues. Ils se contre foutent de la plage, ils se contre foutent de la personne. Tant qu'ils peuvent l'embrasser pourquoi ils se forceraient à l'aimer ?
- Je..
- Laisse, je me comprends.

LiesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant