Je suis restée hébétée.
Le président me tenait fixée contre le sol tandis que je tentais de comprendre ses mots.
J'aurais pu douter de cette révélation majeure mais étant donné les circonstances, je n'en eus pas l'occasion.Il n'était pas mon père.
Il n'était pas mon père.Durant dix-sept années, personne n'a jugé bon de me le dire ?
Maman se faisait donc battre par un homme... qui n'était pas mon père.
Un tourbillon de questions me percuta.Était-ce celui de Charlie ?
Pourquoi a-t-on gardé le secret si longtemps ?Mais une chose me frappa en premier : si ce n'était pas mon père... Eh bien plus rien ne m'empêchait de lui casser la gueule comme il le méritait !
J'ai brusquement inversé ma position et mon pè... Marc, qui ne s'attendait pas à ce que je continue de répliquer, bascula.
Je me suis acharnée sur lui en me persuadant que je me trouvais face à mon cher punching-ball, tout en essayant de contrôler la douleur qui irradiait de mon bras cassé.
Je l'ai frappé comme maman aurait dû le faire, comme je rêvais de le faire depuis trop longtemps.
Comme un homme qui s'immisçait dans une famille pour la détruire, le méritait.Et tout à coup, j'ai retenu mon poing.
Il ne bougeait plus d'un cil.
J'avais le souffle haché et le cerveau en ébullition.
Son visage était sanguinolent et ses paupières, closes sous une couche de sang frais.
Président ou non, père ou non, je n'allais pas me rendre coupable du meurtre d'un homme.
J'ai pris sur moi et me suis relevée, titubante.Mon bras m'arracha un cri lorsque je commençai à marcher vers le téléphone fixe, dans le bureau de Marc.
J'ai composé un numéro, en serrant les dents avec l'impression d'être une criminelle.-Allô ? Oui, je suis avec un homme qui ne va pas tarder à y passer si on ne lui apporte pas de soins urgents.
Ma voix n'était plus qu'un souffle rauque et des points lumineux dansaient devant mes yeux.
La douleur qui s'échappait de mon coeur entier me faisait grincer les dents.-Pouvez vous m'indiquer votre position exacte, mademoiselle ? Me répondit une voix grave à l'autre bout du fil.
J'ai pris une grande respiration, sachant que je m'aventurais dans quelque chose de tout à fait particulier.
-38 avenue des Créations, dans le salon principal.
Un silence stupéfait me répondit.
-Oui, il s'agit du président, monsieur, ai-je terminé avant de raccrocher et de m'écrouler sur le fauteuil présidentiel.
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J'ai ouvert la porte massive de la villa, exténuée par cette interminable journée. En ce moment, Marc était d'une humeur exécrable et me tenait responsable du comportement de Wen...
Pourquoi faisait-il si noir ? Où étaient-ils tous passés ?
J'ai avancé à l'aveuglette et ai allumé les lumières du salon.Je n'ai pas crié.
Je suis simplement tombée à genoux, la main plaquée sur les lèvres, contenant un hurlement.Marc gisait à terre dans son si luxueux costume blanc, à présent ensanglanté.
Mais il était toujours en vie, sa poitrine se soulevait faiblement, je l'aperçevais.
Qu'était-il arrivé ?!
Comme pour souligner mon inquiétude, un sinistre et stridente sirène retentit depuis la rue.
Et Charlie pleurait à l'étage, depuis sa chambre.Bien, respire Cristal.
J'ai rapidement retiré mon manteau et l'ai laissé tomber.
J'ai couru vers Marc, ai soulevé sa nuque et ai tourné son corps afin qu'il puisse respirer avec plus de facilité.
Mais en le regardant, j'ai tiqué.
Il n'était pas couvert uniquement de son sang.
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Charmes
Random"Je m'appelle Wendy Prissera et ai la chance incommensurable d'être la fille aînée du président" (MERCI !)