Viens. Tu pourras gouverner le monde à Ses côtés. Tu es différente d'eux. Si tu restes ils mourront. Tant sont déjà morts pour toi. Viens. Rejoins Le. Rejoins nous. Tu es comme Lui. Ça coule dans tes veines. Viens. Abandonne. La marque irait tellement bien sur ton joli bras. Viens.
- Noooon!
Elle avait crié. Elle ouvrit les yeux, affolée. Tout était calme dans la chambre, son sort de silence avait fonctionné cependant elle ne le remarqua pas. La voix résonnait encore à ses oreilles. Jamais elle n'avait été si réelle. Jamais la peur n'avait été si présente. Son bras gauche la démangeait. Elle gratta enlevant la peau blanche, encore et encore. Elle n'arrivait pas à se calmer. La voix tournait en boucle dans sa tête, l'empêchant de réfléchir. Elle se leva, il fallait qu'elle sorte de ce dortoir étouffant. Elle ne voulait pas rester là. Elle courut à perdre haleine dans les couloirs. Les larmes dévalaient ses joues comme des perles argentées. La voix la poursuivait, son bras était brûlant. Elle courrait toujours plus vite sans savoir où aller. Si, elle savait. Elle se retrouva devant le dortoirs des préfets. Elle fallait qu'elle respire. Tant pis si elle le détestait. Tant pis s'il se moquait d'elle. Tant pis si elle avait l'air d'une folle. Il fallait qu'elle respire. Elle frappa de toutes ses forces contre le tableau qui refusait de la laisser passer.
- Draco.. Draco.. Laisser moi passer je vous en prie. Draco.. Aide moi...
Sa voix se brisa. Elle s'écroula le long du mur, repliant ses jambes contre elle.
Il repoussa la fille qui était en train de l'embrasser, la faisant tomber lourdement au sol. Il était certain d'avoir entendu son nom. Il connaissait cette voix. Il se leva d'un bond, ignorant complètement la fille toujours allongée par terre, indignée, et se dirigea vers la porte.
Le couloir était plongé dans le noir mais il entendait des sanglots étouffés. Elle était là. Il s'approcha. Il passa un bras dans son dos et l'autre sous ses jambes, la soulevant le plus doucement possible, il revint dans la salle commune.
- Va t'en.
La fille parut outrée mais le regard noir qu'il lui envoya la dissuada de tout commentaire. Dans un tourbillon d'insulte elle quitta la pièce, claquant la porte.
Une fois la pièce vide, il la déposa dans le canapé vert qui trônait devant la cheminée avant de s'asseoir dans celui d'en face. Il ne pu s'empêcher de la détailler; ses yeux verts semblaient recouvert d'un voile, des mèches de cheveux s'étaient collées sur ses joues humides et son visage était livide. Elle était vêtue d'un simple débardeur beige qui faisait ressortir la pâleur de sa peau et elle agrippait fermement son bras gauche. Bras qui était recouverts de griffures sanglantes. Il se leva, revenant quelques minutes plus tard avec des compresses et du désinfectant. Elle n'avait pas bougé. Sans un mot, il s'agenouilla près du fauteuil, s'empara du bras blessé et dans une douceur infinie commença à nettoyer la plaie. Ce geste la fit sursauter. Elle sortit de sa torpeur et baissa les yeux vers lui. Ses cheveux blonds étaient décoiffés laissant de petites mèches rebelles tomber sur son front et ses sourcils étaient froncés en signe de concentration. Sa chemise était déboutonnée laissant apparaître la blancheur de son torse musclé.
Son visage prit une jolie teinte rosée quand elle s'aperçut qu'elle avait dû interrompre une soirée qui s'annonçait prometteuse en compagnie de la jolie fille de tout à l'heure.
- Désolée..., murmura t-elle
Il releva la tête et afficha un sourire moqueur quand il vit la couleur rouge de ses joues.
- Je suppose que tu n'es pas venue ici juste parce que tu voulais passer la nuit avec moi?
Son ton provocant contrastait avec son visage soucieux. Il la fixait de ses yeux d'un bleu insaisissable et pour la première fois depuis qu'ils se connaissaient elle lui fit confiance. Totalement.
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Personne n'est mauvais.
FanfictionElle rigole avec ses amis et s'amuse à le faire enrager. Il se moque des autres et adore quand elle s'énerve. Ils ne supportent pas pourtant il la tirera des ténèbres et elle le fera entrer dans la lumière. Après tout, personne n'est mauvais.