La lumière du jour commençait à poindre à l'horizon, nimbant la pièce dans une douce couverture orangée.
Il avait gardé les yeux ouverts toute la nuit, veillant sur le petit corps blottit contre lui. La nuit avait emporté avec elle les dernières traces de doutes qui subsistait dans son esprit, scellant son avenir.
Bien-sûr il aurait préféré que tout ça se finisse autrement mais d'un certain côté, c'était son destin. Il aimait bien le mot « destin ». Après tout on dit bien de certaines rencontres "C'était le destin". Une simple rencontre peut complètement chambouler votre vie. Et ce genre de rencontres ne peut pas être une coïncidence. C'est définitivement dû au destin. Bien entendu, la vie n'est pas faite que d'heureuses rencontres. Il y a beaucoup de situations tristes et douloureuses. Il est parfois difficile d'accepter ce que le destin nous réserve. Mais il était persuadé que les choses tristes et douloureuses arrivaient pour une raison, parce qu'il croyait au destin.
Il admira une dernière fois le visage endormit et déposa un baiser aérien sur sa clavicule. Il ne put s'empêcher de ressentir une pointe de satisfaction quand il vit la peau nacrée de la jeune fille se couvrir de chair de poule.
Le plus doucement possible il s'extirpa du canapé et se rhabilla. Bien qu'Avril pointait son nez, le froid était toujours bien présent en Angleterre et la pièce n'échappait pas à cette fraîcheur. Un frisson lui parcourut l'échine et il se maudit de ne pas avoir sa baguette à porter de main pour allumer un bon feu. Cette-dernière lui avait échappé quand Bellatrix lui avait lancé un sort et elle était sûrement restée au Manoir après leur transplanage, ce qui ne lui plaisait pas du tout.
C'est donc contrarié qu'il décida d'explorer la maison dans l'espoir de trouver quoi que ce soit qui puisse lui indiquer où ils se trouvaient. À première vue c'était une maison des plus banales ; une cuisine ouverte donnant sur le salon, deux chambres dont celle d'un enfant -une fille s'il en croyait le papier peint rose- et une salle de bain. C'est vrai qu'il était loin des cent-vingt-sept pièces de son Manoir mais cette maison dégageait une atmosphère accueillante qu'il n'y avait jamais eût chez lui.
La seule chose qui lui paraissait étonnante était qu'il n'y avait aucune marque distinctive. Les armoires avaient été dépossédées de leurs vêtement, les cadres photo étaient vides comme si quelqu'un avait voulu effacer l'existence des personnes qui avaient vécu là. Rien n'indiquait l'identité des mystérieux propriétaires mais il opta pour des Moldus quand il découvrit, dans un placard, une petite machine étrange pourvue d'une sorte de tuyau sur le devant qu'il ne connaissait pas. Après une analyse approfondie il en déduisit que cette bizarrerie devait servir à aspirer, bien qu'il ne comprit pas complètement quoi.
Ayant fait le tour de la petite maison, il revint dans le salon et son regard fut attiré par la feuille de papier qu'il avait aperçut en arrivant. Ses yeux azurs survolèrent le dessin, enfantin certes, mais où se dessinaient des traits affirmés. Sur le papier, trois personnes se donnaient la main, un sourire aux lèvres et au-dessus de leurs têtes de petites notes de musique étaient dessinées signifiant sans doute qu'ils chantaient. Tout en haut du dessin était indiqué, d'une écriture fine et soignée, ''Ma famille''. C'est ainsi qu'il apprit que le grand homme brun à gauche s'appelait Philip, la petite femme replète à ses côtés Violette et sous la petite fille brune qui se tenait entre les deux était simplement écrit ''Moi''.
Draco se baissa et ramassa la feuille. Quand il la souleva, un deuxième papier s'envola qu'il rattrapa au vol. C'était une vieille photo jaunie représentant sans aucun doute les trois personnes du dessin. La petite famille était figée en plein éclat de rire, parfaite représentation du bonheur. Il resta longtemps à contempler cette photo comme si elle était porteuse d'un message caché qui révélerait pourquoi cette maison était vide, pourquoi la petite fille qui riait dans les bras de l'homme lui rappelait quelqu'un et pourquoi, par Salazar, Gwendolyn les avait fait transplaner là.
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Personne n'est mauvais.
FanficElle rigole avec ses amis et s'amuse à le faire enrager. Il se moque des autres et adore quand elle s'énerve. Ils ne supportent pas pourtant il la tirera des ténèbres et elle le fera entrer dans la lumière. Après tout, personne n'est mauvais.