Les vacances de Noël arrivèrent à une vitesse surprenante, pour la plus grande joie de la plupart des élèves. Il n'en faisait pas partit.
La grande bâtisse noire s'imposa à l'horizon quand les premiers grondements de l'orage se firent entendre. Avant, ce manoir resplendissait de mille feux et respirait la joie et la gaieté. Il se souvenait que petit il adorait courir dans le jardin et humer l'odeur de l'herbe fraîchement tondue. Cet endroit avait été sa maison, et il aimait penser que c'était un château fort où il était protéger du mal. Mais ça avait changer. Depuis qu'Il était là, le seul fait d'y retourner lui glaçait le sang.
Il s'avança dans l'allée gravillonnée. Sur le perron un elfe de maison l'observait, attendant un quelconque ordre cruel de ses maîtres. Dès qu'il eut posé un pied sur les marches marbrées de l'entrée, ses valises s'envolèrent pour prendre place dans les bras chétifs de l'elfe qui ne cessait de s'excuser. Il soupira et poussa la lourde porte en bois qui menait au hall. Il détestait cette pièce, le carrelage noir et blanc donnait un sentiment de vide indescriptible. De grandes tentures couvraient les murs et d'épais rideaux empêchaient la lumière de pénétrer. Son pas résonna dans l'immensité de la salle. Sa mère apparut au fond de la pièce. Ses cheveux blonds étaient savamment attachés à l'arrière de son crâne ce qui donnait un côté sévère à son visage pâle. Il lui trouva les traits tirés et reconnu son sourire de façade. Celui qu'elle faisait pour ne pas l'inquiéter. Narcissa s'approcha de son fils et l'entoura de ses bras frêles, qui malgré tout essayaient d'être forts. Il profita de ce moment rare d'affection et serra à son tour sa mère. Puis il se détacha de son étreinte et se mit à avancer vers le salon. Quand il poussa la porte, l'atmosphère qui régnait dans la pièce lui coupa le souffle. Une atmosphère pesante, effrayante, morbide. Son père se tenait près de Son fauteuil. Ses cheveux aussi blonds que ceux de son fils, tombaient devant ses yeux marqués de larges cernes. Son visage reflétait la peur, l'anxiété, l'horreur. Lâche. Draco prit une inspiration et s'inclina. Lentement le fauteuil se retourna révélant le sourire malsain du Seigneur des Ténèbres.
- Allons Draco, relève-toi, susurra-t'il.
Ses pupilles rouges flamboyaient dans l'obscurité de la pièce. Draco essaya de garder un visage impassible mais il sentait ses mains trembler et il fut prit de sueurs froides.
- Tu as toujours été un jeune homme prometteur Draco, reprit-il, et aujourd'hui je te donne une chance de le prouver. Une mission des plus importantes qui t'apportera gloire et renommée... Qu'en dis-tu ?
Un sourire barrait son visage reptilien. Ses longs doigts squelettiques pianotaient impatiemment sur l'accoudoir dans l'attente d'une réponse.
Il tourna la tête vers ses parents. L'espoir qu'il y lut fut indescriptible. L'espoir de changer leur vie. Il ne pouvait pas refuser, cela équivalait à un suicide. Alors il fit ce que tout enfant ferait pour ses parents. Il acquiesça.
- Bien, bien! J'ai entendu dire que tu avais eu une légère altercation avec notre très chère Gwendolyn et bien-sûr, tu n'es pas sans savoir que je la veux.
Il cilla légèrement mais hocha tout de même la tête. Voldemort continua.
- Sais-tu pourquoi ?
Il secoua la tête négativement. Cette question n'avait cesser de l'obséder depuis qu'elle lui avait fait part de ses cauchemars mais maintenant qu'il était à deux doigts de le savoir, il ne voulait pas de réponse à cette question.
- Premièrement parce que c'est une sorcière extrêmement puissante, bien plus que tous les incapables dont je suis entouré et deuxièmement, parce qu'elle possède un potentiel de noirceur équivalant... Et bien équivalant au mien.
Le silence retomba dans la pièce. Il n'osait pas bouger. C'était tout bonnement impossible. Elle ne pouvait pas être aussi maléfique que lui; cette fille était un ange -avec un sacré caractère certes-
- Un ... Un potentiel de noirceur ?
- Tout-à-fait, et tu vas devoir le révéler.
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Il était allongé sur son lit, les yeux fixés sur le plafond blanc au-dessus de lui. Ce que Voldemort lui avait dit tournait en boucle dans sa tête. Une sorcière extraordinaire, oui, il le savait comme tous ceux qui la connaissaient, mais jamais il n'avait perçu la moindre trace de noirceur dans ses yeux.
Il était piégé. Son avenir reposait sur ce choix, sur ce choix improbable qui le tiraillait. Ses parents comptaient sur lui et il savait que si jamais il échouait ça serait la fin. La fin de tout ce qu'il aimait.
Il savait ce qu'il avait à faire, plus que jamais il était conscient que ses actes auraient des conséquences irréparables. Il ferma les yeux. Il était prêt pour cette mission suicide.
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Personne n'est mauvais.
ФанфикElle rigole avec ses amis et s'amuse à le faire enrager. Il se moque des autres et adore quand elle s'énerve. Ils ne supportent pas pourtant il la tirera des ténèbres et elle le fera entrer dans la lumière. Après tout, personne n'est mauvais.