Chapitre 12: Voyage interminable

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Nous nous baladâmes dans la rue tout en parlant de tout et de rien. Derek et moi marchâmes main dans la main tandis que Raphaëlle se tenait à ma droite. Derek nous raconta une anecdote sur son silencieux passé.

- No, coupa Raph, moi aussi j'ai fais un rêve. À la différence que moi, c'était pas des loups.

- Quoi! Je hurlai, et tu n'avais pas envie de m'en parler peut-être?

- Tu croix que la vieille dame va pouvoir me dire quelque chose à ce propos? Continua-t-elle sans même répondre à ma question.

- J'en sais trop rien, je lui avouai.

Derek n'en croyait tout simplement pas ses oreilles. Il sembla complètement abasourdi par cette nouvelle affolante. Si je me fiais à cette légende, nous étions dans des clans opposés et donc hors la loi? Y avait-il vraiment des lois chez les animaux d'abord? Nous arrivâmes à l'arrêt où nous allions prendre l'autobus de ville. Je sortis de mon sac de l'argent pour payer notre voyage. Dès sa venue, nous montâmes à l'intérieur. Nous prîmes un siège à l'arrière complètement du véhicule. Comme il ne restait qu'une seule place près de Derek, Raphaëlle me poussa sur une jeune dame au long cheveux blond pour gagner le siège. TOUT ÇA AU SENS PROPRE!

- C'est quoi tu problème? Je la questionnai d'un ton bête appuyé d'un regard assassin.

- J'ai pas fais exprès, répliqua-t-elle, quelqu'un m'a fais une jambette.

Je ne répondis plus de moi. Avoir su qu'elle serais aussi encombrante, je serais venu seule. Derek me regarda et me lança un sourire complice. Il se leva et s'installa de l'autre côté de Raph de façon à ce que j'aille une place près de lui. Je grimaçai à Raphaëlle qui se retourna pour me bouder. Nous bavardâmes une bonne partie du trajet jusqu'à ce qu'on se fasse interrompe.

- Vous savez quoi? Se fâcha-t-elle, j'en ai marre! Je n'en peux plus de vous voir vous chouchouter à longueur de journée!

Tous les gens présents dans le véhicule se tortillèrent afin de voir Raphaëlle faire sa petite crise. Je la regardai, choquée. Je ne savais pas que je l'énervais à ce point.

- Alors part, dit Derek, on ne va pas briser notre couple parce que "madame" n'en peux plus.

Il utilisa un ton très ferme. Il était étonnamment sincère. Il se retourna vers moi.

- Pas vrai? Me demanda-il

- Ah. Eh. Oui absolument.

Elle nous regarda, tristement, mais ne se laissa pas abattre par cette conversation débile. Elle nous regarda tour à tour et laissa sortir un soupir d'exaspération.

- Non, ça va aller, dit-elle, merci de me Remettre sur le droit chemin.

Une larme coula lentement le long de sa joue. Je savais qu'elle n'allait pas bien, mais qu'est-ce que je pouvais y faire? Je me levai et m'assis sur le siège que Derek avait laissé derrière lui une dizaine de minutes plus tôt. Je la pris dans mes bras et je la berçai tout doucement. Elle refoula ses larmes puis elle me sourit gentiment.

Encore environ une demie heure passa avant que l'on entendit le chauffeur annoncer notre arrêt dans le microphone. Nous descendîmes les trois marches avec précaution. Je devais réfléchir un moment afin de retrouver mon chemin.

- Pourquoi tu t'arrête? Me demanda Raphaëlle.

- Je ne me souviens plus du chemin à prendre, je dis ces mots sans même la regarder, Elle doit être prêt d'ici.

- Tu veux dire là, me questionna Derek en se retournant vers la direction opposée à nous.

J'éclatai de rire. Mes amis firent de même. Je ne me souvenais pas que l'on étais si proche.

Nous traversâmes avec précaution la seule et unique rue qui nous séparais de notre objectif. Quelques voitures nous Klaxonnèrent au passage et plusieurs personnes nous insultèrent notre imprudence. Ces gens étaient vraiment très accueillant par ici (Bien évidemment, ce n'était nul autre que du sarcasme). Nous nous tînmes désormais devant la massive porte de bois de la bibliothèque. Je ne savais pas si j'étais excitée ou effrayée d'y entrer.

Wolves (en réécriture) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant