Chapitre 14: Vitesse

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J'ouvris les yeux. J'étais toujours dans ma chambre. J'étais toute habillée de mon T-shirt rayé noir et blanc et mon jean, mais bien abrier sous ma couette de plume. La porte était fermée et je n'entendis pas un son. Je jetai un coup d'œil sur mon réveil. Celui-ci indiquait 3h de l'après midi. J'eu dormi 2 bonnes heures.

Je me défis de l'emprise de mes couvertures et sautai hors du lit. Tout en m'étirant un bon coup je me dirigeai vers la sortie. J'empruntai les escaliers en colimaçon juste devant ma porte de chambre. Sur le canapé, se tenait Derek. Celui-ci regardait la télévision, seul.

- Raphaëlle, elle est où? Dis-je encore endormie.

Il se retourna brusquement. Visiblement, il avait sursauté.

- Elle est partie chez elle, me répondit-il, bien dormi?

- Tu aurais pu me réveiller tu sais. Ce n'était pas encore l'heure de se coucher.

- Tu avais l'air bien, alors pourquoi déranger? Argumenta-t-il de son plus beau sourire.

Je le rejoignis sur le canapé de cuir blanc. J'étais décoiffée en entier; j'avais les cheveux dans le visage et ça m'énervais au plus haut point. Derek se mis à rire un peu de moi. Ma face devais valoir au moins 1000 dollars. Il replaça une mèche brune derrière mon oreille. J'étais très chatouilleuse, donc juste ce mouvement banale me fit rigoler. Derek se joignit à mon rire hystérique. Puis, il s'approcha de moi lentement.

- Je t'aime, chuchota-t-il à mon oreille, tu sais ça?

Je sentis mes joues virer au cramoisi. Je défis un sourire. Nos regards se croisèrent. Ses yeux verts scintillaient de mille feux.

- je t'aime aussi, finis-je par répondre.

Nos visages étaient à quelques centimètres lorsqu'il posa ses lèvres sur les miennes. Une vague de chaleur m'emportai, un sentiment que je n'avais jamais vécu auparavant. À ce moment là, la porte s'ouvrit comme de par elle-même. La seconde d'après, ma mère apparaissait dans l'embrasure de la porte.

- Tu n'es pas supposé êtres au repos, toi?

- Oui, mais je vais beaucoup mieux, répondis-je

- Et à qui ai-je l'honneur? Dit Derek en s'inclinant.

Je pouffai de rire à en plier en deux.  Quel charmeur!

- Je suis sa mère, répondit-elle un peu confuse.

Je m'arrêtai de rire une bonne fois pour toute après quelques tentatives.

- Lui, c'est Derek, dis-je en direction de ma mère, il m'a tenu compagnie aujourd'hui.

Elle parlait d'un ton joyeux, mais son expression disait tout le contraire.

- d'accord alors, finit-elle par dire.

Elle reparti en fredonnant sa chanson préférée. À certains moments, elle faisait des mouvements de danse tel que " the moon walk" qui d'ailleurs n'avait aucun rapport avec sa chanson. En se retournant sur un nouveau pas de Michael Jackson, elle nous constata tour à tour.

- Nous repartons aussi vite que nous sommes arrivés, dit-elle, sur ce, bonne soirée!

- Bonne soirée, dit-on, Derek et moi.

Ma mère claqua la porte et rejoignit ma sœur et mon père dans la voiture. Je regardai sur le sol et j'aperçu son sac à main près de la porte. Je l'empoignai et courus derrière la voiture qui partait déjà en direction du centre commercial. Je courus aussi vite que je le pouvais. Par un miracle complètement inconnu, je rattrapai la voiture qui s'arrêta sur le bord de la route. À bout de souffle, je balançai  le sac à main en direction de ma mère.

- Tu as oublié ça, dis-je encore essoufflée.

Ma sœur me constata. Elle savais exactement ce qui ce passait. Moi non. Sandrine me lança un joli sourire accompagné d'un clin d'œil. Mon père redémarra la voiture et reprit son élan sans se questionner. Quant à moi, je retournai vers la maison où Derek m'attendait avec un sourire.

- Merde, tu as vu ça? Dis-je choquée.

- Si, j'ai vu.

Il passa son bras autour de mes hanches. Nous retournâmes à l'intérieur. Bien qu'il faisait froid dehors et que nous étions en plein mois d'octobre, je n'avais pas froid en t-shirt. Derek semblait avoir aussi chaud que moi.

Wolves (en réécriture) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant